Abandon complet et consécration à Dieu
Rien ne peut introduire la gloire de Dieu dans la vie de Ses enfants, aussi bien que leur abandon total au Seigneur. Il faut également passer par un abandon complet pour livrer son propre Moi à la mort.
C'est le moyen par excellence pour obtenir tout ce que Dieu veut nous donner. C'est le chemin pour parvenir à la sanctification, à la guérison et au baptême de l'Esprit, pour recevoir la puissance de prêcher l'Évangile et pour imposer les mains aux malades, afin qu'ils guérissent. La voie par laquelle le feu divin pénètre dans une âme passe par un abandon plus profond que nos paroles ne sauraient le dire. Ne vous contentez pas de la grâce qui vous a été faite, mais plongez-vous en Dieu.
Si vous n'arrivez pas à la sanctification, si vous n'obtenez pas votre guérison ni votre baptême de l'Esprit, alors livrez-vous plus profondément à Dieu, jusqu'à parvenir à un abandon qui soit fondé sur le roc. Ces mots ne renferment rien que Dieu ne tienne à notre disposition ou qu'Il nous refuserait. Mais c'est à nous de le désirer sérieusement, de creuser jusqu'au fond, et d'obtenir un cœur parfaitement honnête aux yeux de Dieu. Il existe des hauteurs et des profondeurs de consécration que nous n'avons pas encore atteintes. Si vous cherchez la guérison pour votre corps, abaissez-vous devant votre Dieu et vous l'obtiendrez, dès qu'Il aura atteint son but en vous.
Peut-être a-t-on déjà prié pour vous ?
Cependant, si vous n'avez pas été guéri, c'est probablement parce que Dieu vous demande une consécration plus profonde. Demeurez dans la prière et luttez avec Dieu, comme vous le faites pour votre salut, votre sanctification et votre baptême de l'Esprit. Cette condition étant requise, vous obtiendrez votre guérison.
Ils sont nombreux ceux qui comptent sur les prières des autres. Mais si vous vous attendez à ce que d'autres luttent pour vous, vous n'atteindrez pas le but ; c'est vous-mêmes qui devez persévérer dans la prière. J'ai lu ce témoignage : « Ma santé était ruinée. Je n'avais plus que la peau sur les os, lorsque Dieu, le Tout-Puissant, m'a guéri. Je n'ai pas recouvré la santé par une simple prière de la foi, mais après avoir déposé ma vie aux pieds de Jésus et Lui avoir livré jusqu'à la plus petite parcelle de force qui me restait.
Lorsque j'avais tout consacré au Seigneur, la guérison pour mon corps souffrant et délabré est venue. Et je vais la conserver, car j'ai fait une alliance avec le Dieu Tout-Puissant : J'ai promis de Lui consacrer ma vie, s'Il me redonne la Santé ». Nombreux sont ceux qui font de tels vœux, mais qui ensuite ne tiennent pas parole. Sachez que si vous faites une alliance avec Dieu pour Lui consacrer votre vie, il ne faut pas la rompre, sinon la maladie revient.
Il faut également passer par un abandon complet pour livrer son propre Moi à la mort.
Bien que sauvés, sanctifiés et baptisés du Saint-Esprit, il vous reste encore une vie du Moi, la propre volonté, qui doit être réprimée, brisée et assujettie. C'est en ce sens que Paul écrit : « Je traite durement mon corps et je le tiens assujetti (1 Corinthiens 9 v. 27) » ; « Chaque jour je suis exposé à la mort (1 Corinthiens 15 v. 31) ».
Si donc le grand apôtre Paul a dû assujettir son corps, à combien plus forte raison ne devrions-nous pas le faire également, et anéantir le propre Moi, afin de parvenir à la première résurrection ! Notre âme sanctifiée, dont le propre Moi a été réellement livré à la mort, sera affranchie de la colère et de l'impatience. Il n'y aura plus d'irritation si tout ne va pas selon nos désirs. Nous ne rendrons plus la pareille à celui qui nous offense, mais nous dirons avec le crucifié : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu'ils font ».
Cependant, même ceux qui ont pris leur décision pour une sanctification totale, et qui en ont déjà atteint un degré élevé, découvrent qu'ils ont encore une propre volonté, leur propre Moi. Pour l'empêcher de régner à nouveau, il doit être anéanti et tenu dans une soumission permanente, en sorte que Dieu puisse exercer, jour par jour, sa parfaite souveraineté dans leur vie. Telle est l'œuvre que la grâce opère en profondeur ; elle doit progresser tant que nous demeurons dans ce corps. Il est un abandon profond auquel ne parviennent que peu de chrétiens.
Lorsque toutes les choses extérieures, amis, possessions, foyer et proches parents ont été remis au Seigneur, il reste à faire un abandon plus profond ; Dieu attend de chacun qu'il le fasse. Sa profondeur est telle que les mots nous manquent pour l'exprimer. Il ne s'agit pas de nos familles, maisons et propriétés, car elles sont l'objet d'un abandon extérieur.
Et même celui-ci, peu de chrétiens le réalisent. La preuve en est, que, si Dieu met la main sur ces choses, avant d'obtenir la victoire, ils doivent d'abord se vaincre eux-mêmes pour les Lui livrer. L'abandon total a lieu entre notre âme et notre Dieu. Il se fait dans la prière secrète, en tombant sur sa face devant le Seigneur, luttant avec Dieu, jusqu'à ce que nous soyons amenés à Lui livrer, sans réserve, le fond même de notre pensée et de nos désirs. Nous serons alors arrivés au point où nous ne souhaitons et ne demandons plus autre chose que de plaire et d'obéir au Seigneur.
Ainsi, nous sommes entièrement disponibles pour Dieu et séparés de tout ce qu'Il ne peut agréer. Les opinions humaines - les nôtres et celles d'autrui - ne nous influencent plus, car nous voulons vivre uniquement selon la volonté de notre Seigneur. Une pareille consécration est la voie pour obtenir la puissance. Toutes les fois que par la prière nous nous présentons devant le Seigneur, dans l'attente d'une effusion particulière sur une activité, ou d'une puissance particulière pour guérir les malades, il nous faut commencer par nous consacrer nous-mêmes à Dieu, prêts à accepter de porter tout fardeau - même le plus lourd - dont Il pourrait nous charger, si tel était son bon plaisir.
On objectera peut-être qu'il ne faut pas demander des épreuves difficiles qui, de toute façon, ne nous manqueront guère. Néanmoins, si nous venons à Dieu avec des requêtes particulières, prions-Le d'allumer dans notre vie le feu de l'épreuve. Nous recevrons le feu, mais également la bénédiction. Il permettra que notre âme connaisse la persécution et l'opposition. Laissons-les venir et soyons fermes.
Dieu veut avoir un peuple qui ne craigne pas les épreuves - fussent-elles les plus dures - un peuple purifié, blanchi et éprouvé. Nous sommes appelés à souffrir avec Lui si nous voulons régner avec Lui. Dieu cherche des martyrs véritables, des hommes et des femmes qui sont décidés à rester fermes et à porter l'opprobre de l'Évangile. Jésus nous prépare pour que nous soyons en état de régner avec Lui dans la gloire. « Nous savons, du reste, que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu » - également les épreuves de la fournaise !
Dieu nous demande de renouveler notre consécration.
Nous découvrirons qu'il nous faut à nouveau tomber à genoux pour consacrer plus profondément ce qui l'a déjà été précédemment. Dieu veut que nous nous détachions de toute chose, et que nous coupions tout lien qui pourrait nous retenir. Devant une épreuve difficile, tenons ferme et approfondissons notre consécration. Maintenons tout sur l'autel. Si nous désirons obtenir ce que Dieu a de meilleur pour nous, il faut y mettre le prix, Jésus a souffert avant d'être glorifié ; nous devons prendre le même chemin que Lui. À moins de souffrir avec Lui, nous n'aurons point de part à Son Corps glorifié.
L'Écriture dit que l'épreuve de notre foi est plus précieuse que l'or périssable (1 Pierre 1 v. 7). L'or doit passer au creuset pour être fondu. La fournaise chauffe jusqu'au point où le fondeur y voit sa propre figure. En vous et en moi, Jésus-Christ allume un feu jusqu'au moment où, ses yeux abaissés sur nous, Il verra Sa stature.
Ainsi, Il aura un peuple qui est purifié, blanchi et éprouvé. Job a dit : « Il sait néanmoins quelle voie j'ai suivie ; et s'Il m'éprouvait, je sortirais pur comme l'or (Job 23 v. 10) ». Il sera également nécessaire que le ciseau nous soit appliqué, çà et là, tant que nous ne sommes pas en état de trouver notre place dans le Temple de la Nouvelle Jérusalem. Souvenons-nous que, « lorsqu'on bâtit le Temple, on se servit de pierres toutes taillées, et ni marteau ni hache, ni aucun instrument de fer ne furent entendus dans la maison pendant qu'on la construisait (1 Rois 6 v. 7) ».
Jésus-Christ prépare les matériaux pour la Nouvelle Jérusalem qui descendra du ciel et, si nous voulons être des pierres vivantes dans le Saint Temple, nous devons d'abord nous soumettre au ciseau.
Un message de Christian Röckle
© Reproduction gratuite autorisée en indiquant l'auteur et la source bible-foi.com.