Le chrétien et les œuvres sociales
Il y a un territoire à récupérer. Parce qu’on se rend compte que beaucoup de chrétiens sont dominés par les maîtres de ce monde.
Nous vivons dans un pays où l’œuvre sociale, pour beaucoup de personnes, est le privilège d’un gouvernement ou dirons-nous d’une pensée humanitaire ou socialiste. Apanage de l’humanisme, le social est devenu un argument électoral, mais surtout de remplacer la notion de Dieu par un soi-disant amour humain pour le prochain. Ce n’est pas parce que le monde a copié l’Eglise ou qu’il a pris à l’Eglise les œuvres sociales, ou parce que l’Eglise a fait marche arrière là aussi et a laissé au monde avec ses conceptions, avec ses méthodes, aux païens la notion du social parce qu’elle s’est réfugiée dans une vision spirituelle des choses, que nous allons laisser les choses ainsi.
Il y a un territoire à récupérer.
Parce qu’on se rend compte que beaucoup de chrétiens sont dominés par les maîtres de ce monde. Vous allez dans un service social, ce n’est pas un chrétien qui vous accueille, c’est un païen. Vous envoyez vos enfants à l’école, c’est un professeur païen qui les enseigne. Vous allez dans un service administratif, c’est un païen qui vous accueille. Nous sommes, dans le social, dirigés par des païens, des athées, des inconvertis....
Si vous réalisez que la marche chrétienne c’est autre chose, il est absolument indispensable de vous ressaisir. Nous n’allons pas changer le monde ; mais nous voulons changer l’Eglise. Et nous voulons que l’Eglise, dans ces temps de la fin, arrive à vivre sa vocation qui est d’être lumière ; et ne pas se laisser nourrir par les païens afin de devenir des chrétiens aseptisés qui n’auront plus d’onction. Nous devons comprendre que la léthargie et la faiblesse de l’Eglise sont venues car Elle quitté des territoires, des domaines qui étaient pourtant les siens par solution de facilité et d’incompréhension.
Dieu travaille.
Jésus dira : « Mon Père agit, moi aussi j’agis ». Si Dieu s’est reposé le septième jour de la création, Il continue de travailler ; notre Dieu n’est pas à la retraite. Il continue son œuvre en Jésus-Christ. Dieu travaille pour se faire un peuple. Et là pour qu’il n’y ait pas de confusion par rapport à Israël et l’Eglise, je dirai que l ’Eglise n’est pas Israël, et Israël n’est pas l’Eglise. Mais les deux sont un peuple que Dieu façonne.
Dieu a donné à Israël un territoire par alliance, par serment (Psaumes 105). Il a donné le territoire de Canaan à Israël, comme une alliance éternelle. Dieu a fait une promesse à Abraham ; Il en a fait un serment à Isaac; Il en a fait une loi pour Jacob, et une alliance éternelle pour Israël. Dieu donne Canaan à Israël. Israël ce n’est pas l’Eglise. C’est la descendance physique d’Abraham. Et dans cette descendance physique, il y a un reste seulement ; ce reste ce sont ceux qui au sein de la nation d’Israël attendent le Messie, qui ont reçu le Messie et qui marchent avec Dieu. Il y un reste dans la nation d’Israël, qui héritera de toutes les promesses matérielles, territoriales que Dieu a faites à Abraham, Isaac et Jacob. Ce n’est pas tout Israël ; il y en a beaucoup qui sont dans les sectes, qui sont anti Dieu. Israël dans la Bible, ce sont ceux qui n’ont pas fléchi les genoux devant Baal.
L’histoire d’Israël, c’est ce travail de Dieu au fil des siècles pour préparer cette nation par la souffrance. Et c’est comme pour le chrétien ; quant il ne souffre pas, il ne bouge pas ; il se laisse aller et il devient comme un veau gras, repaît. Et la souffrance l’oblige à sortir de notre léthargie. Et de la même façon, Dieu a été obligé de parler à la nation d’Israël par la souffrance. Quand Dieu a des plans, Il est capable d’être extrêmement sévère pour que ses plans s’accomplissent. La sévérité de Dieu a permis même des camps de concentration pour obliger les juifs à retourner dans leur pays pour recréer ce territoire de la promesse. Mais d’un autre côté, Il prépare au travers de tous les moments difficiles que cette nation est en train de vivre, un reste va hériter de toutes les promesses ; spirituelles, territoriales, matérielles.
Dieu a partagé le monde en différentes nations, et Il rétablit des frontières que Lui a décidées et non les hommes. Actuellement en Israël les hommes se battent parce qu’il y a des territoires que les nations veulent donner aux uns et aux autres ; mais c’est Dieu qui donne. Par contre, il faut comprendre que dans la bataille actuelle, Israël a la promesse ; mais dans cette promesse territoriale, Dieu leur demande d’accueillir les étrangers aussi. Mais ces étrangers doivent vivre la loi du Dieu vivant.
C’est pareil dans l’Eglise : Elle est ouverte à tous, mais si nous voulons y entrer, il faut apprendre la vie de cette église. Pour Israël, le reste ne sera pas formé seulement des juifs, mais de tous les prosélytes, les étrangers qui viendront et qui partageront les mêmes lois. Mais la promesse est faite à Israël.
Dieu est en train de former un peuple. Nous sommes tellement des individualistes nés dans notre mentalité occidentale ; c’est le problème dans l’Eglise ; les gens font ce qu’ils ont envie. Même s’ils savent que ce n ’est pas bon, ils le font quand même! Le salut n’est pas quelque chose d’individuel. Dieu se prépare des peuples. Il a ramené Israël dans son pays, non seulement à cause des promesses faites à leurs pères, mais Dieu veut montrer aux nations un peuple. Dieu ne veut pas seulement montrer un juif converti, mais toute une nation convertie. Cela explique pourquoi tout es fait pour diviser les juifs entre eux et créer des morcellements. Parce que le but de Dieu pour Israël, c’est de faire de lui, une nation.
L’Eglise, elle, est un autre peuple.
C’est un peuple spirituel qui reçoit les promesses spirituelles d’Abraham en Jésus-Christ ; mais pas en ce qui concerne le territoire physique qui est seulement pour Israël. L ’Eglise, Elle aussi est un peuple que Dieu forme, et qui, plus tard, sera amenée à gouverner. L ’Eglise est donc un peuple que Dieu forme au travers des luttes, des combats ; Il nous forme vous et moi, non pas en tant qu’individu, mais en tant que peuple. Tu ne dois pas être « un gentil petit chrétien sauvé », mais tu es un chrétien qui est appelé à faire partie d’un corps où tu te formes pour que plus tard, pouvoir diriger le monde. Paul dira que plus tard, nous serons appelés à juger le monde. C’est pourquoi les chrétiens qui ne se forment pas, resteront en plan. Le grand problème dans nos milieux, c’est que les gens sont paresseux et ne veulent pas se former.
Israël est un peuple que Dieu est en train de former par toutes sortes de formes de souffrance ; et l'église est le peuple en parallèle que Dieu forme pour les jours à venir. Puisque nous avons le même Dieu, la marche est parallèle, et spirituellement identique ; mais sur le terrain territorial, sur le terrain des promesses faites à Abraham, Isaac et Jacob, certaines choses sont à Israël et pas à nous. Ce n'est pas tout Israël qui sera sauvé, mais seulement ceux qui au travers des luttes, des souffrances accepteront de se tourner vers le Messie. Et la parole de Dieu est très claire ; si Dieu n’avait pas accepté de laisser un petit reste, tous auraient été perdus, dit Esaïe.
Comme dans l'église, certains de seront pas sauvés. Il y aura une race de vainqueurs ; il y a des vierges sages et des vierges folles. De la même façon, l’Israël physique connaît ses vierges folles et ses vierges sages. Et dans l’Eglise, peuple international de toutes races, de toutes langues que Dieu veut former, il y a les vierges folles et il y a les vierges sages. Mais nous, nous n'avons vraiment pas envie de faire une église de vierges folles, car nous voulons que les choses avancent, pour que nous nous retrouvions tous là-haut, dans la gloire de Dieu.
L’œuvre sociale.
C'est dans cette vision de formation que vous devez comprendre la notion des œuvres sociales. Lorsque Dieu a sorti Israël d'Egypte, Il a travaillé. Il n'a pas fait seulement une action surnaturelle, spirituelle, les délivrant des puissances ; mais Il a aussi fait une action sociale. En effet, Il les a nourris, logés, protégés, guéris,... Il y avait là toute une infrastructure, un travail social qu'Il a fait au sein du peuple, en donnant des lois sociales et juridiques, afin que le peuple soit, à la fois, préservé de la maladie, du monde, des puissances des ténèbres, mais aussi s'organiser et se développer.
Dès le départ, la pensée de Dieu, pour Israël, était de se former un peuple pour Lui, au travers duquel Il pourrait manifester Sa gloire, non pas en tant qu’individu, mais en tant que peuple. Nous sommes tellement individualistes, même dans notre salut, que nous oublions que Dieu désire que nous soyons un peuple. Je voudrais vous pousser à arracher cet individualisme, cet égocentrisme qui est le nôtre en tant que peuple français, et qui est le blocage pour l'Evangile ! Pourquoi dans d'autres pays, dans le tiers monde, l'Evangile se développe à une autre allure ? Tout simplement parce qu'ils sont beaucoup plus communautaires.
Il nous faut briser cet héritage national spirituel que nous avons reçu, et les puissances qui nous ont conduits dans cet égoïsme. Même notre hymne national est une horreur, c'est un appel au sang, à la rébellion ! Les œuvres sociales sont un canal qui vient de Dieu pour nous permettre de vivre Ses bénédictions matérielles dans notre vie. Il est absolument indispensable de comprendre combien, souvent, nous sommes sous un poids spirituel de puissances qui nous bloquent. Nous pensons que nous sommes bien, alors que nous sommes désespérément pauvres, aveugles et nus.
Ce matin je vous propose un peu de collyre par la Parole de Dieu, pour nous ouvrir les yeux. Rappelez-vous, lorsque Jésus a fait la multiplication des poissons et des pains, Il a fait une œuvre pratique ; Il n'a pas nourri la foule seulement spirituellement ; Il n’a pas produit « des poissons spirituels », mais Il a produit des poissons et du pain physique. La spiritualité s'incarne dans des réalités matérielles et pratiques.
J'aimerais partager ce message en deux points : Par le premier point je voudrais montrer que les œuvres sociales en elles-mêmes, ne sont pas une garantie puisque le monde fait la même chose. Mais que les œuvres sociales dans l'église doivent tout d’abord être précédées par des œuvres de piété.
Les œuvres de piété.
« Car nous sommes Son ouvrage, ayant été créés pour de bonnes œuvres, que Dieu a préparées d'avance, afin que nous les pratiquions (Éphésiens 2 v. 10) ». Je voudrais souligner que, ce ne sont donc pas les œuvres de notre propre initiative, les œuvres que nous nous choisissons parce qu'elles nous conviennent, mais ce sont les œuvres de Dieu, c'est à dire, celles que Lui a préparées d’avance pour nous, afin que nous les accomplissions. Dieu a déjà préparé ce qu’Il prévu pour nous. Il a préparé ce qu’Il continue à faire, et ce qu’Il continuera à faire au travers de nous.
« ... à cause de cela même, faites tous vos efforts pour joindre à votre foi la vertu, à la vertu la science, à la science la tempérance, à la tempérance la patience, à la patience la piété, à la piété l'amour fraternel, à l'amour fraternel la charité. Car si ces choses sont en vous, et y sont avec abondance, elles ne vous laisseront point oisifs ni stériles pour la connaissance de votre Seigneur Jésus-Christ. Mais Celui en qui ces choses ne sont point est aveugle, il ne voit pas de loin, et il a mis en oubli la purification de ses anciens péchés. C'est pourquoi, frères, appliquez-vous d'autant plus à affermir votre vocation et votre élection ; car, en faisant cela, vous ne broncherez jamais (2 Pierre 1 v. 3 à 10) ».
Dieu connaît le cœur des hommes. Vous avez des gens qui font des œuvres sociales mais qui sont complètement invivables. Il y en a beaucoup qui aiment leur chien, mais qui font du mal à leur prochain. L'œuvre sociale n'a jamais été la garantie d'une piété de cœur. La preuve en est que la plupart des responsables d'œuvres sociales, sont capables d’adultères, de détournements de fonds, etc... L’œuvre sociale en elle-même n’a jamais été l’imprimatur de Dieu.
La Parole de Dieu donne priorité aux œuvres de piété, avant de donner priorité aux œuvres sociales, c'est à dire, aux œuvres spirituelles : Ézéchias a accompli des actes de piété (2 Chroniques 32 v. 32). Le centenier Corneille, qui n'était pas encore chrétien, accomplissait déjà des œuvres de piété : Prière, jeûne, lecture de la Parole (Actes 10).
Hébreux 5 nous dit que Jésus a été exaucé à cause de Sa piété et non pas à cause de Ses bonnes œuvres. La piété doit être manifestée par les chrétiens dans les domaines de leur vie où on ne la trouve pas, et dans les domaines sur la terre : C’est la prière, les œuvres de développement spirituel de notre propre vie et de la vie du Corps. Si notre vie personnelle spirituelle, si notre église spirituellement ne vaut rien, les œuvres spirituelles que nous faisons sont mortes ; elles ne valent rien. Comprenons bien cela ! Une église en bonne santé, ce n’est pas une église où il y a beaucoup de monde ; une église en bonne santé est une église dont les chrétiens sont pieux.
La majorité. Dieu donne priorité au cœur. Il ne prend pas plaisir aux sacrifices, aux holocaustes ; Il prend plaisir à l’obéissance. L’obéissance vaut mieux que tous les sacrifices. La Parole de Dieu nous pousse à faire des efforts. Jésus dira que ce sont les violents qui s’emparent du royaume de Dieu. Il ne s’agit pas de faire des efforts en comptant sur nos propres forces ; mais il s’agit de faire des efforts afin que la puissance du Saint-Esprit puisse couler dans notre vie. Par nos efforts, nous ouvrons la porte à l’action du Saint-Esprit. Nos efforts consistent en la recherche de Dieu.
Ces derniers temps, j'ai réalisé que le Seigneur permettait que nous allions jusqu'au bout de nos forces pour que nous recherchions à puiser notre ressource en Lui. Passons du temps à prier et à rechercher Sa face. En un mot, pour faire ces œuvres sociales, Dieu cherche des hommes et des femmes de piété, c'est une priorité : Le prophète dit que « Dieu est avec celui qui a l'esprit contrit ».
La marque d'un enfant de Dieu, c'est un esprit humble, un esprit contrit. Si tu veux voir la grâce de Dieu, si tu veux voir l'onction de Dieu dans ta vie, si tu veux voir réussir la vocation à laquelle tu es appelé, ce n'est pas en râlant. Parce que plus tu râles, plus tu bloques cela. Mais c’est en étant humble ; c’est en étant contrit devant Dieu ; c’est aussi réaliser que Dieu ne te doit rien ; et que même s'il te condamne, Il est Maître. Il fait grâce à qui Il veut ; Il fait miséricorde à qui Il veut, car par rapport à Sa justice parfaite Dieu ne doit rien à personne, nous sommes tous des coupables.
La seule façon d'envisager l'accomplissement de ta vocation, c'est donc d'avoir foi et de te réfugier uniquement dans la grâce de Dieu. Tout est grâce. Dieu fait miséricorde à qui Il fait miséricorde et s'Il ne veut pas te faire grâce, tu n'as pas à revendiquer, car c'est Lui le chef suprême. Ce qui compte, c'est donc que vous appreniez à vous réfugier dans la grâce et à compter sur elle seule. Amen. Tu seras alors être prêt à recevoir les bénédictions de Dieu. Et « le travail de destruction » que Dieu permet parfois dans nos vies, est justement pour briser notre orgueil humain. Et tant que tu ne seras pas brisé par Dieu, tu n'arriveras à rien. Mais lorsque tu arriveras au bout de tes forces, alors tu comprendras que seules la grâce et la miséricorde pourront t'amener plus loin. C'est « un travail d’usure » que Dieu veut faire en chacun d’entre nous ; et c’est un travail qui est souvent long.
Les œuvres sociales ne serviront de rien, si nous n'avons pas, d'abord, le résultat des œuvres de piété ; cette relation profonde avec le Seigneur.
Les œuvres de fidélité.
En 2 Chroniques 32 v. 1, il est parlé d’Ézéchias et de ces œuvres de fidélité. Dans le Nouveau Testament, ces œuvres sont aussi retranscrites dans des versets comme : « N'abandonnez pas votre premier amour ». C'est cela l'œuvre spirituelle de fidélité. Si tu es froid ou si tu es tiède, c'est que tu es en train d'abandonner ! Nous devons aller de l'avant. La vie chrétienne est une vie qui doit progresser ; donc notre amour doit évoluer, changer, s'approfondir et devenir de plus en plus spirituel.
Nous retrouvons aussi ces œuvres de fidélité au travers de l’apôtre Paul qui dit : « Je traite durement mon corps et je le tiens assujetti ». La maîtrise de soi pour être capable ! Si nous sommes fragiles dans notre vie, on ne pourra pas compter sur nous. Les œuvres de piété, c’est aussi tenir son corps solidement assujetti.
Cela me fait penser à l'histoire d'un général qui était un jour sur son cheval en plein champs de bataille. Et cet homme tremblait de tout son corps car il avait réellement peur. Il disait alors à son propre corps : « Tu trembles carcasse, mais si tu savais où je vais t'amener, tu tremblerais encore plus ! ». Moi aussi j'ai parfois très peur, mais la maîtrise de soi, c'est apprendre à surmonter cette peur et à « se jeter à l'eau ». La maîtrise de soi, c'est savoir ne pas regarder à notre paresse, à nos faiblesses, et avoir le sens de la solidarité et aller de l'avant car il y a un travail à accomplir. Il nous faut absolument nous secouer car actuellement, c'est le monde qui nous donne des exemples. Et nous qui sommes remplis du Saint Esprit, nous sommes souvent amorphes !
Les œuvres de justice.
Tite 3 v. 5 nous dit que ce sont des œuvres vraies qui ne sont pas jugées à l'apparence. Ce sont des œuvres justes, vis-à-vis de notre prochain mais dépourvues d’intérêt personnel ou de calcul ou de manipulation. Dieu travaille dans la justice et honore ceux qui vivent dans la justice. Non pas cette justice qui pense « qu’en Jésus je suis libre et je peux faire ce que je veux.... », mais qui proclame « je suis sous le sang de Jésus, et parce que je suis sous le sang, j’accepte que le Saint-Esprit incarne cette réalité dans mon cœur pour que je devienne la justice vivante ».
Les œuvres de justice sont aussi manifestées par un respect de la création, des animaux, des plantes. Le véritable chrétien est écologiste dans son cœur. Il nous faut avoir un profond respect de ce que Dieu a créé. La beauté, la sagesse et le caractère infiniment diversifié de Dieu, est représenté dans la création. En détruisant, en salissant la création, nous touchons à la beauté de Dieu. L'écologie n'a pas été inventée par les païens. L’écologie, c'est la nature même du chrétien. Le respect des animaux et en prendre soin fait partie du royaume de Dieu. Nous devons absolument comprendre cela ; et il faut des chrétiens qui travaillent aussi dans ces domaines-là et œuvrent, comme témoignage de la réalité divine, dans l’Eglise.
« Dieu nous a béni de toutes sortes de bénédictions spirituelles dans les lieux célestes (Éphésiens 1 v. 3) ». Les œuvres de piété, la spiritualité que vous développez chez vous devient un canal par lequel les réalités spirituelles des lieux célestes deviennent vivantes dans votre vie pratique. Ce sont des canaux de bénédictions pour celui qui les pratique ; alors que celui qui ne les pratique pas est malheureux. C’est ce que Jésus a dit : « On donnera à celui qui a, et à celui qui n'a pas, on ôtera même ce qu'il a » ! C'est le principe de donner qui libère, et le fait de ne pas le pratiquer bloque la venue les bénédictions en Christ dans les lieux célestes.
Si vous ne pratiquez pas ces choses-là, vous n'aurez rien ! Il nous faut devenir sérieux dans l’approfondissement de ces choses. Le temps est court et devient de plus en plus difficile. Il faut se préparer sinon vous ne tiendrez pas ! La sentimentalité n'a jamais accompli les œuvres de piété. La piété est une vie de relation juste avec Dieu. Tout nous sera alors rendu au centuple. Les œuvres spirituelles sont les canaux spirituels pour faire venir la bénédiction de Dieu dans nos vies.
Cette relation spirituelle, verticale avec Dieu doit précéder la relation horizontale. Je ne crois pas ni à votre bonne volonté ni à la mienne si en faisant des œuvres sociales nous sommes invivables. Vous vous trompez vous-même. Les œuvres sociales doivent être l'expression visible de ce que vous êtes spirituellement. Le reste est un mensonge. Mais si vous avez une relation juste envers Dieu et que vous pratiquez ces œuvres de piété, alors elles ne vous laisseront pas oisifs.
Les œuvres sociales ou œuvres pratiques.
Job 1 v. 8 à 10 ; Jérémie 25 v. 14 ; Jacques 1. Ces œuvres-là sont les œuvres de nos mains. Ce n’est pas l'œuvre de notre cerveau, de notre bonne pensée, de notre volonté, de nos émotions. Ce ne sont pas des œuvres spirituelles mais pratiques. Aucune grande vision ne s'accomplit sans un grand travail. Rien ne se fait sans travail. Je parlerai tout particulièrement à notre jeunesse : Si tu ne travailles pas, tu seras un cancre, un parasite. C'est une loi écrite noir sur blanc dans la Bible.
Jésus est venu dans ce monde pour travailler. Il nous a dit de travailler non pour de la nourriture qui périt mais pour le royaume de Dieu. Et Dieu Lui-même a travaillé : Lorsqu'Il a creusé la terre, lorsqu'Il S'est baissé pour façonner l'homme, pour souffler dans ses narines un souffle de vie, Il a travaillé. Il n'a pas spiritualisé ce travail. Il a façonné l'homme, Il a dû travailler. La nature de Dieu est une nature de travail.
« Je n'ai désiré ni l'argent, ni l'or, ni les vêtements de personne. Vous savez vous-mêmes que ces mains ont pourvu à mes besoins et à ceux des personnes qui étaient avec moi. Je vous ai montré de toutes manières que c'est en travaillant ainsi qu'il faut soutenir les faibles, et se rappeler les paroles du Seigneur, qui a dit Lui-même : Il y a plus de bonheur à donner qu'à recevoir (Actes 20 v. 33) ».
Voici quelques réflexions que l'on entend souvent et que j'ai notées pour notre plus grand bien.
« Aujourd'hui, il y a beaucoup plus de paresseux et de mendiants dans l'église à cause de notre formation actuelle. On encourage les paresseux, les parasites et « les embobineurs » ! Mais nous devons travailler de nos mains ; tant que tu ne fais rien de pratique, que tu vis de ta mendicité et de ta paresse, tu ne seras jamais béni matériellement par Dieu. Il y en a qui sont bénis. Certains sont bénis par le mensonge, la mendicité et par le mensonge prophétique dans l’Eglise...! ». Gardez votre conscience propre et pure dans tout ce que vous êtes, dans tout ce que vous faites, car si vous êtes faux avec vous-même, vous hériterez le mensonge et la perdition, même si vous avez passé la plupart de votre temps dans la plus belle des églises ! Gardez votre conscience vraie et pure sinon vous n'aurez plus personne pour vous aider, car vous attristerez le Saint Esprit.
Travaillons de nos mains et ne demandons pas aux autres. Le travail pratique est tout aussi primordial que le spirituel. Souvent, les gens veulent bien participer au combat spirituel, mais retaper la maison d'une veuve ne leur plaît pas. Pourtant, c'est tout aussi glorieux et important et c'est aussi une forme de combat spirituel. Le travail pratique est le canal par lequel il nous faut atteindre la bénédiction de Dieu.
« Nous formons une église poubelle où les gens ne travaillent pas ». Quand Dieu a construit le tabernacle, Il n'a pas dit à Moïse de chercher des ouvriers chez les moabites ou chez les peuples qui l'entouraient. Il a pris des ouvriers du peuple. Alors pour faire le travail dans l'église, nous n'avons pas à rechercher des ouvriers de l'extérieur, c'est nous qui devons le faire. Si nous cherchons des gens de l'extérieur, c'est parce que nous ne voulons pas faire le travail. On parle beaucoup des immigrés. Je crois qu'un pays qui les accueille est béni. Mais à condition qu’ils aient les mêmes lois que les nôtres : Des normes justes, des lois justes mais appliquées pour tous ! Les gens souvent rouspètent à cause de leur présence dans le pays, mais ces mêmes personnes ne veulent absolument pas faire leur boulot....! Ils n'y toucheraient pas du bout des doigts.
Dans l'église, c'est la même chose. Les gens ne veulent pas faire leur boulot alors ils recherchent l'aide sociale, ils vont chercher des prédicateurs ailleurs, de l’aide ailleurs etc... Nous devons redécouvrir quel est le maître qui va régner sur nous ! Est-ce les païens qui vont régner sur nous ou est-ce que se sera Jésus ? Quand Moïse a construit le tabernacle, il a pris des gens du peuple. Quand Abraham est allé délivrer Lot, il a pris des jeunes gens de sa maison. Il n'a pas couru à droite et à gauche pour trouver « le super ministère » ; Il a enfanté ; il a lutté ; et il l'a fait pour qu'au sein du peuple, les gens se lèvent. Comprenez cela et ayez le sens de la famille ! Il nous faut nous réveiller dans ces temps qui viennent.
« Nous cherchons l'argent ailleurs et nous nous vendons ailleurs ». C’est très parlant pour nos frères africains qui cherchent de l'argent à droite et à gauche, mais c'est aussi valable pour nous. Nous nous vendons parce que nous ne voulons pas faire le travail, et que nous préférons plier le genou devant un autre. C'est cela que Dieu nous reproche.
En Exode 35, pour faire le travail, Dieu a trouvé des Betsaleel au milieu du peuple. Et Dieu aujourd’hui est capable de donner des « Betsaleel » au milieu de son église ! Le problème, c’est qu’on est des paresseux. Dans l'église, il y a de la place pour le riche et pour le pauvre ! Mais le riche doit pouvoir gérer sa richesse comme il le veut dans sa relation avec Dieu, et non pas être sollicité sans arrêt par « des chrétiens sangsues », qui ne veulent pas travailler et qui profiteraient de sa richesse. Dieu est très clair par rapport à cela. Le riche doit gérer librement sa richesse dans la crainte de Dieu, voir où il y a des besoins et y pourvoir comme il l'a décidé, et non pas se laisser imposer la volonté de ceux qui ne travaillent pas !
Le pauvre doit apprendre à vivre de ce qu'il a, sans mendier. Car la pauvreté comme la richesse est un test. La pauvreté va éprouver ta confiance en Dieu, et va te permettre aussi de réaliser que tu peux t'en sortir si tu commences à bouger et à te former pour évoluer. Dieu ne dit pas qu'il faut être pauvre à vie, mais dans ces moments difficiles, tu ne dois pas passer ton temps à jalouser, profiter, imposer des choses, créer des fardeaux aux autres, ... Apprends à vivre dans ta pauvreté ; compte sur Dieu ; développe tes facultés, tes capacités, et tu verras la bénédiction de Dieu arriver dans ta vie progressivement.
Ce que Dieu veut nous apprendre, dans la pauvreté comme dans la richesse, c'est à nous réjouir en Lui dans la situation où vous êtes et à exercer votre foi, pour évoluer et pour gérer la richesse que vous pouvez avoir. Il y a trop de parasites dans l'église de Dieu, car par les aides sociales, on vous laisse dans des problèmes. Maintenant, je refuse de porter ces fardeaux, car ceux que l'on a le plus aidé nous ont tous trahis ! Je ne veux plus faire simplement des œuvres sociales, je veux faire les œuvres de Dieu. Dieu permet des moments difficiles dans l’église pour qu’elle réapprenne la valeur des œuvres sociales.
Il faut joindre la piété au travail. C'est un équilibre à trouver. À partir de ce moment-là, les œuvres que nous pratiquons, qu'elles soient spirituelles ou pratiques seront vraiment à la gloire de Dieu. Et nous comprendrons alors que tout ce que Dieu nous donne, c'est pour les autres. Mais c'est à nous de gérer, dans la crainte de Dieu, notre vie selon le potentiel qu'Il nous a donné, selon ce qu'Il nous montrera, mais pour les autres.
« Il faut donc avant tout être des enfants de Dieu pieux pour faire ensuite les œuvres pratiques pieuses de Dieu ». Nous devons développer un enseignement équilibrer à ce sujet-là ; d’abord la piété, ensuite le travail. En 2 Thessaloniciens 3, Paul dit : « Attention à ceux qui ne travaillent pas ». Il ne nous a pas dit de les excuser. Alors vous allez me dire : « Oui mais maintenant il y a le chômage... ». Et bien dans ce cas-là, viens aider à l'église. Nous avons besoin de monde pour faire des visites, pour aider à faire des réparations, aider dans le travail matériel.
Trop souvent, on plaint ceux qui ne travaillent pas sous prétexte qu'ils sont malades. Si seulement tu comprenais que si tu n'as pas la crainte de Dieu tu vas continuer à faire des choses mauvaises. C'est pour cette raison que l'on voit des gens dont on s'occupe depuis des années qui n'évoluent pas, qui n'avancent pas, et qui pour finir deviennent pires ! Ils sont tellement habitués à être assistés qu'ils ne changent pas. Alors il faut faire comprendre à ces personnes que l'on est prêt à les aider seulement s'ils font leur part. Seule la crainte de Dieu peut nous faire bouger et aller de l'avant.
« Les œuvres sociales ne sont pas une entreprise lucrative ». Où devons-nous, dans les principes généraux, voir l'application pratique des œuvres sociales, selon Dieu ? La Parole de Dieu parle des pauvres, mais pas des pauvres spirituellement. Ces derniers doivent s'enrichir en Christ, ils doivent bouger. Elle parle de ceux qui sont réellement pauvres, comme les veuves. Paul est très clair par rapport à cela et nous dit de faire attention : « N'aidez pas les veuves qui ne sont pas de vraies veuves ». Alors si nous ne les aidons pas, ce n'est pas par manque d'amour, mais par obéissance à la Parole de Dieu. On ne doit pas encourager la désobéissance.
Les œuvres sociales sont valables mais dans l’Esprit de la piété. Paul donne des détails : « Celles qui ont lavé les pieds des saints, qui ont exercé l’hospitalité... ». La plupart des personnes que l'on aide ne le méritent pas qu’on les aide. Il nous faut revenir aux sources. On ne peut pas porter les péchés de tout le monde, ni le laxisme, ni la désobéissance. L'œuvre sociale doit être dispensée aux personnes que Dieu nous montre avec Ses critères à Lui. Mais nous, nous sommes trop souvent marqués par un humanisme alors qu'il faudrait savoir dire « non ». C'est plus facile de dire « oui », les gens à compromis disent toujours « oui ». Je cherche des personnes qui dans l'œuvre sociale ont le courage de dire « non » ; et cela non pas parce qu'ils sont méchants, durs, égoïstes ; mais parce qu'ils ont compris que l'argent est à Dieu, et qu'on ne le dispense pas n'importe comment.
En mission, on doit savoir être fermes car les gens vous sollicitent parce qu'ils croient que Dieu pourvoit toujours facilement. Ce n'est pas vrai ! Il faut travailler pour cela, faire des tournées. Comprenons que rien ne se fait facilement. Cherchons réellement ; l’œuvre sociale est importante pratiquée dans l’esprit de la piété et selon les critères de la Parole. Il nous faut faire ce travail avec les moyens de Dieu, avec ses critères, et non pas par un humanisme social qui détruit les gens au lieu de faire des chrétiens prêts à l'enlèvement.
Ce travail doit être au bénéfice des vrais pauvres, et il y en a beaucoup. Un proverbe dit que « la pensée de Dieu, ce n'est pas de nourrir quelqu'un en lui donnant chaque jour un poisson ; mais c'est de lui apprendre à pécher ! ». Le but de l’œuvre sociale n'est pas de faire des assistés. En France, il y a tellement d'aides sociales que les gens le deviennent. Avez-vous déjà réalisé qu'une personne qui vit dans le péché, dans la drogue, et qui finit par attraper une maladie incurable à cause de cela, sera ensuite prise en charge par la société. Ce sont les gens qui se sont gardés dans la droiture et la pureté qui payent. Ce n'est pas juste ! Nous ne devons pas encourager la paresse ni l'exploitation !
Parlons de tout ce qu’il est possible de faire. Si au lieu d’aller chercher l’aide parfois de services sociaux il y avait une véritable solidarité entre nous, des structures d’accueil chrétiennes, des hommes et des femmes qui se forment dans la réinsertion, qui apprennent les lois du pays pour qu’au milieu de nous, il y ait ces actions, nous pourrions alors faire un merveilleux travail, au milieu de nous, au lieu d'aller chercher de l'aide chez les païens. Alors pourquoi ne pas avoir parmi nous des hommes formés qui vivent et qui aident le peuple de Dieu dans la vocation qui est la sienne. On envoie nos enfants dans des écoles où ils sont exposés à la drogue et à la violence parce que personne ne veut se bouger pour prendre une école chrétienne en main ! C’est tragique ! Cela fait des mois qu’on en parle ! Et pourtant, il y a des enseignants dans nos églises ! Je bénis les familles qui accueillent les orphelins, c'est formidable. C'est tellement beau de voir des couples, des familles solides qui accueillent ces enfants. Il y a aussi des familles d'accueil pour les personnes âgées. Ce sont des choses importantes.
« Éternel, d'autres maîtres que toi ont dominé sur nous (Esaïe 26 v. 13) ». Savez-vous que sur vous comme sur moi dominent des maîtres qui ne sont pas chrétiens parce que nous n'avons pas fait notre formation sur le terrain pratique et social.
Tite 3 v. 14 nous dit : « Il faut que les nôtres aussi apprennent à pratiquer de bonnes œuvres pour subvenir aux nécessités urgentes afin de ne pas être sans fruits ». Nous devons apprendre. Apprendre en acceptant de nous former. Tout ceci ne vient pas tout seul. Pour être avocat, médecin, ... il faut faire des études, et pour être capable d'être en bénédiction dans le domaine pratique il faut que tu te formes. Cela peut être pour de la maçonnerie, de la tapisserie, ... tu dois apprendre ! Ne reste pas ignorant, forme-toi pour pouvoir aider les autres. Nous avons besoin de gens qualifiés dans tous les domaines : Social, médical, paramédical, éducation, culture, et toutes professions.
Il faut donc faire des disciples et des ministères pratiques, concrets et non pas favoriser des écoles bibliques d'où il sortirait des chrétiens qui s'assoient ensuite sur des chaises. C'est dans ce domaine que nous aimerions que le Seigneur nous conduise, dans les jours à venir. Même s'il nous faut restructurer certaines choses, en abandonner d'autres ; quitte à perdre pour un temps certains acquis. Avançons donc avec les personnes qui sont motivées. Si vous réalisez que Dieu ne veut pas des chrétiens superficiels, mais qu'Il désire du concret, alors de beaux jours nous attendent. Le meilleur est devant nous.
A Christ soit toute la gloire.