5. Chrétien et heureux ?

5. Chrétien et heureux ?

Chap: 5 - Participants de la nature divine - Il est incontestable qu’à notre conversion, nous avons reçu la nouvelle vie divine, et que, dans ce sens, nous sommes devenus participants de la nature divine.

Dieu nous a appelés par la gloire et par la vertu. En relation avec cela, un autre grand don nous a été fait, comme nous le montre le verset qui suit :  « Lesquelles nous assurent de sa part les plus grandes et les plus précieuses promesses, afin que par elles vous deveniez participants de la nature divine » (v. 4).

L’expression « afin que par elles » se rattache à « la gloire et la vertu ». L’auteur dit en quelque sorte : En relation avec la « gloire » et avec la « vertu », Dieu nous a donné les très grandes et précieuses promesses.

Pierre ne présente pas ici les promesses elles-mêmes, mais il les qualifie de très grandes et précieuses. Plus loin dans son épître, il mentionnera la promesse de la venue du Seigneur et la promesse de nouveaux cieux et d’une nouvelle terre (3 v. 4 à 13), mais le sens paraît ici plus général, plus vaste.

Quoi qu’il en soit, ces promesses sont en contraste avec les promesses et espérances terrestres du peuple d’Israël, comme nous le voyons par exemple en 1 Pierre 1 v. 3 à 5. Ce point revêtait une importance particulière pour les saints issus de ce peuple. Mais si les promesses qui nous sont données ici en Christ sont mises en relation avec la gloire et la vertu, c’est bien parce que, d’une part, elles se réaliseront dans la gloire, mais que, d’autre part, elles déploient leur puissance déjà maintenant sur le chemin qui y conduit.

Nous avons là une chose propre à nous réjouir profondément. Les bénédictions véritables du chrétien ne sont pas rattachées à cette terre, elles sont intangibles et ne peuvent être perdues.

Elles trouveront leur plein accomplissement dans la gloire. Mais le fait d’en avoir connaissance produit en nous, si la « vertu » est présente, la force morale. Certes, nous ne sommes encore qu’en chemin vers la gloire, mais celle-ci jette déjà sa lumière sur notre chemin. Avec les très grandes et précieuses promesses, Dieu est du côté de ceux qui manifestent de la détermination spirituelle. Fortifiés et encouragés par ces promesses, nous « participons de la nature divine ».

En arrivant à ce passage, nous nous apercevons, si nous ne l’avons pas fait auparavant, que cette expression a une signification différente de celle que nous lui donnons habituellement. Lorsque nous parlons de la « nature divine en nous », nous pensons à la vie divine que nous avons reçue par la nouvelle naissance.

Il est incontestable qu’à notre conversion, nous avons reçu la nouvelle vie divine, et que, dans ce sens, nous sommes devenus participants de la nature divine. Car : « Quiconque croit que Jésus est le Christ, est né de Dieu » (1 Jean 5 v. 1). Mais Pierre ne parle manifestement pas de cela ici. Sinon, il aurait dû dire que, par les promesses, ils étaient devenus participants de la nature divine.

Or, il écrit : « afin que… vous participiez ». Il s’agit donc d’une intention, non pas d’un fait accompli. Là encore, comme nous l’avons déjà vu plusieurs fois, il est occupé des résultats moraux souhaités, non pas de la chose elle-même.

Si nous avons goûté que le Seigneur est bon, si nous vivons notre vie en communion avec lui, nous participerons, dans un sens moral, de la nature divine. Voilà ce qui nous est présenté dans notre verset. Nous sommes introduits, si nous osons nous exprimer ainsi, dans une atmosphère qui correspond à Dieu ; nous respirons dans la même atmosphère que celle où Dieu se trouve. Et quel est le résultat ?

Notre cœur s’élargit dans la joie de ce qu’Il est ; nous partageons ses pensées et ses sentiments. Dans le sens le plus vrai du mot, nous devenons « spirituels » et manifestons même les caractères de Dieu.

Ce n’est de loin pas peu de chose ; cela constitue plutôt la vraie conclusion ou le vrai sommet de tout ce qui a été présenté dans ces versets. D’abord, nous recevons la capacité de nous réjouir en Dieu. Et dans la mesure où nous faisons usage de cette capacité et marchons en communion avec Dieu, la joie en lui s’approfondit.

Ainsi, nous sommes rendus capables de participer d’une manière pratique aux caractères divins et de les manifester dans la vie quotidienne. Ce sujet revêt une importance telle pour le Saint-Esprit qu’il va nous montrer dans la suite, par toute une chaîne de vertus spirituelles, comment la nature divine doit se développer en nous (v. 5 à 7). Nous allons nous en occuper un peu plus loin.

Ayant échappé à la convoitise.

Mais auparavant, un autre résultat de la puissance divine nous est présenté dans la seconde moitié du verset 4 : « en fuyant la corruption qui existe dans le monde par la convoitise » (v. 4).

Quand le cœur est rempli de Christ et de la gloire à laquelle nous sommes appelés, le Saint-Esprit opère en nous et nous conduit à la victoire sur le péché. C’est la seule manière de remporter la victoire sur les désirs coupables : en étant occupés de quelque chose d’autre, de meilleur.

Les hommes de ce monde sont sans cesse entraînés et poursuivis par leurs désirs et convoitises, mais leur chemin aboutit à la corruption. Déjà maintenant la corruption est dans le monde par la convoitise. Avons-nous déjà réfléchi à ce qui se cache, quant au principe, derrière la convoitise, derrière les désirs charnels ? Rien d’autre que la volonté de l’homme déchu.

La convoitise de la chair, et la convoitise des yeux, et l’orgueil de la vie ne sont « pas du Père » (1 Jean 2 v. 16). Ils caractérisent bien plutôt la création déchue. Ne cherchant ni ne trouvant sa satisfaction en Dieu, l’homme la cherche partout et ne la trouve nulle part ; il s’ensuit que l’âme est toujours plus profondément rabaissée et empêtrée dans le péché.

Et ainsi l’homme devient le jouet de ses propres convoitises et se trouve déjà maintenant dans la corruption.

Nous étions autrefois nous-aussi dans le monde, accomplissant notre volonté propre. Mais, grâce infinie, maintenant, nous sommes délivrés de notre volonté propre, et, dans un certain sens, nous sommes devenus maîtres de nous-mêmes et de nos désirs.

Car nous respirons l’atmosphère sainte et pure de la présence de Dieu : une atmosphère dans laquelle le cœur trouve sa joie à faire la volonté de Dieu. Lorsque nous serons introduits dans la gloire céleste, toute convoitise impure, toute tache, toute souillure par le péché, auront passé pour toujours : voilà une pensée bien propre à nous remplir de bonheur.

Mais ici, Pierre semble vouloir nous dire : « N’attendez pas pour cela d’être au ciel : vous pouvez en avoir une grande partie ici-bas déjà sur la terre. Vous possédez la nouvelle nature qui se réjouit en Dieu ; et si cette nouvelle nature trouve de la place pour se développer, la grâce et la paix se multiplient et vous échappez à la corruption qui est dans le monde par la convoitise ! »

Paul donne le même enseignement : « Si nous vivons par l’Esprit, marchons aussi par l’Esprit » (Galates 5 v. 25).

Être participants de la nature divine, quel privilège inestimable. Quelle grandeur admirable dans ce que Dieu a opéré. De pécheurs nés dans la poussière, il a fait des êtres capables de jouir de la communion avec lui, de partager ses pensées et de l’adorer.

Et si, même aujourd’hui, d’une manière plus manifeste que jamais, la corruption est dans le monde ou, comme Jean l’exprime, le monde « gît dans le méchant » (1 Jean 5 v. 19), nous avons déjà échappé à cette scène souillée dans la mesure où nous réalisons la communion avec Dieu.

Nous anticipons alors effectivement quelque chose du ciel et c’est à cela que Dieu aimerait nous encourager par ces paroles.

 

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