La doctrine des baptêmes.2
L’épître aux Hébreux parle de « la doctrine des baptêmes », tandis que Paul parle « d’un seul baptême ».
Voici ce qu’a écrit l’auteur de l’épître aux Hébreux :
« C’est pourquoi, laissant les éléments de la parole de Christ, tendons à ce qui est parfait, sans poser de nouveau le fondement du renoncement aux œuvres mortes, de la foi en Dieu, de la doctrine des baptêmes, de l’imposition des mains, de la résurrection des morts, et du jugement éternel (Hébreux 6 v. 1 et 2) ».
Avant de tendre à ce qui est parfait, et avant d’apprendre à marcher par l’esprit, nous devons donc veiller à ce que les fondements de notre vie chrétienne soient correctement posés. Ces fondements comportent les éléments suivants :
Le renoncement aux œuvres mortes.
La foi en Dieu.
La doctrine des baptêmes.
L’imposition des mains.
La résurrection des morts.
Le jugement éternel.
Les « œuvres mortes » sont les œuvres du péché et de la chair. Nous ne pouvons renoncer à ces œuvres mortes qu’en étant convaincus de péché, de justice et de jugement par le Saint-Esprit. Cette conviction de péché doit être suivie de la foi en Dieu, et en Celui qu’Il nous a envoyé, Jésus-Christ, le Fils de Dieu, mort sur la croix pour nos péchés, et ressuscité pour notre justification. La Bible nous révèle que tous les nouveaux disciples de Jésus-Christ étaient immédiatement baptisés d’eau et d’Esprit, le jour même de leur conversion. Nous reparlerons plus loin de la doctrine des baptêmes chrétiens.
L’imposition des mains est pratiquée, dans l’Eglise de Jésus-Christ, soit pour communiquer le baptême de l’Esprit, soit pour confirmer quelqu’un dans un ministère ou lui conférer un don de l’Esprit, soit pour transmettre la guérison divine à un malade.
La Bible enseigne également que tous les morts doivent ressusciter, soit pour la félicité éternelle, soit pour le jugement éternel. Tous ceux qui auront été jugés dignes de participer à la « première résurrection », au moment de l’enlèvement de l’Eglise, ou avant le Millénium, règneront avec Christ pendant mille ans sur la terre actuelle.
Tous les autres morts ressusciteront au moment du Jugement Dernier, à la fin du Millénium. Ceux qui ressusciteront pour la vie éternelle entreront dans l’éternité avec Christ, tandis que ceux qui ressusciteront pour la perdition éternelle seront jetés dans le lac de feu et de soufre, qui est la seconde mort.
Ces doctrines constituent le fondement nécessaire sur lequel le Seigneur nous demande ensuite de bâtir notre vie chrétienne. En réalité, le fondement unique est Christ. Tout vient de Lui, et tout nous est donné grâce à Lui. Sans la Personne et l’oeuvre de Christ, toutes les doctrines que nous venons d’énumérer, et qui constituent le fondement de notre vie chrétienne, n’auraient aucune valeur ni aucune puissance.
A présent, pourquoi la Bible parle-t-elle de « la doctrine (au singulier) des baptêmes » (au pluriel) ?
Cette affirmation peut sembler en contradiction avec l’enseignement de l’apôtre Paul, qui, dans son épître aux Ephésiens, lorsqu’il leur donnait une liste des éléments qui constituent le fondement de l’unité des Chrétiens, déclarait ceci:
« Je vous exhorte donc, moi, le prisonnier dans le Seigneur, à marcher d’une manière digne de la vocation qui vous a été adressée, en toute humilité et douceur, avec patience, vous supportant les uns les autres avec charité, vous efforçant de conserver l’unité de l’esprit par le lien de la paix. Il y a un seul corps et un seul Esprit, comme aussi vous avez été appelés à une seule espérance par votre vocation; il y a un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême, un seul Dieu et Père de tous, qui est au-dessus de tous, et parmi tous, et en tous (Ephésiens 4 v. 1 6) ».
Dans ce passage, Paul donne une liste des sept fondements, non de notre vie chrétienne, mais de notre unité chrétienne, de l’unité spirituelle de tous les disciples de Christ :
Un seul corps, le Corps de Christ.
Un seul Esprit, le Saint-Esprit.
Une seule espérance, celle du glorieux retour du Seigneur et de notre réunion pour toujours avec Lui.
Un seul Seigneur, le Seigneur Jésus-Christ.
Une seule foi, notre sainte foi en l’Evangile de Jésus-Christ.
Un seul baptême.
Un seul Dieu et Père de tous.
Vous avez noté que Paul parle ici « d’un seul baptême », tandis que l’épître aux Hébreux parle de « la doctrine des baptêmes ». Y a-t-il une contradiction entre ces deux doctrines? Non, cette contradiction n’est qu’apparente. En effet, l’apôtre Paul explique par ailleurs que le seul vrai baptême qui compte pour un disciple de Jésus-Christ, c’est son baptême dans la mort et la résurrection de Jésus.
« Que dirons-nous donc? Demeurerions-nous dans le péché, afin que la grâce abonde? Loin de là! Nous qui sommes morts au péché, comment vivrions-nous encore dans le péché? Ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés en Jésus-Christ, c’est en sa mort que nous avons été baptisés? Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême en sa mort, afin que, comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, de même nous aussi nous marchions en nouveauté de vie. En effet, si nous sommes devenus une même plante avec lui par la conformité à sa mort, nous le serons aussi par la conformité à sa résurrection, sachant que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché fût détruit, pour que nous ne soyons plus esclaves du péché ; car celui qui est mort est libre du péché. Or, si nous sommes morts avec Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui, sachant que Christ ressuscité des morts ne meurt plus; la mort n’a plus de pouvoir sur lui. Car il est mort, et c’est pour le péché qu’il est mort une fois pour toutes; il est revenu à la vie, et c’est pour Dieu qu’il vit. Ainsi vous-mêmes, regardez-vous comme morts au péché, et comme vivants pour Dieu en Jésus-Christ (Romains 6 v. 1 à 11) ».
La conversion à Jésus-Christ ne consiste pas à croire en une doctrine chrétienne, ni à s’engager dans une religion chrétienne. Mais c’est avant tout une mort et une résurrection, en Christ et avec Christ. Sans cette mort et cette nouvelle naissance, il n’y a aucune vie chrétienne authentique possible !
Sans ce baptême dans la mort et la résurrection de Jésus, le baptême d’eau n’aurait aucune valeur ni aucune signification. Et il ne serait pas possible non plus d’être baptisé dans le Saint-Esprit.
La Bible mentionne donc trois baptêmes chrétiens, et ces trois-là sont un: le baptême dans la mort et la résurrection de Jésus, le baptême d’eau, et le baptême dans le Saint-Esprit. Le baptême d’eau représente notre mort et notre résurrection en Jésus-Christ. Ce baptême est à la fois un ensevelissement en Christ, l’engagement d’une bonne conscience envers Dieu, et un acte d’obéissance à l’ordre formel du Seigneur Jésus.
Le baptême dans le Saint-Esprit est donné à tous ceux qui le demandent, et qui veulent obéir au Seigneur. C’est le Saint-Esprit, lorsqu’Il nous remplit, qui seul peut nous conduire, d’une manière pratique, dans la mort effective de tout notre passé de péché, et dans la vie concrète de résurrection en Christ.
En effet, si nous sommes morts et ressuscités en Christ, si nous sommes bien baptisés dans la mort et la résurrection de Christ, c’est en esprit que nous le sommes, dès le moment de notre conversion à Christ et de notre nouvelle naissance en Christ.
Toutefois, cette réalité spirituelle, qui est déjà la nôtre en Christ, doit ensuite passer dans tous les aspects de notre vie pratique. Et ce sont les baptêmes d’eau et d’Esprit qui nous garantissent un bon départ dans notre vie chrétienne. Si nous voulons bien arriver, il nous faut commencer par bien partir !
C’est la raison pour laquelle le Seigneur Jésus Lui-même a ordonné à Son Eglise d’être baptisée d’eau et d’Esprit, et c’est aussi pour cela que l’Eglise primitive accordait une importance capitale à ces baptêmes. Etre baptisé d’eau et d’Esprit sont en effet les deux premiers commandements que le Seigneur adresse à Ses disciples, une fois qu’ils sont passés par la nouvelle naissance.
« Jésus, s’étant approché, leur parla ainsi: Tout pouvoir m’a été donné dans le ciel et sur la terre. Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde (Matthieu 28 v. 18 à 20) ».
« Comme il se trouvait avec eux, il leur recommanda de ne pas s’éloigner de Jérusalem, mais d’attendre ce que le Père avait promis, ce que je vous ai annoncé, leur dit-il ; car Jean a baptisé d’eau, mais vous, dans peu de jours, vous serez baptisés du Saint-Esprit. Alors les apôtres réunis lui demandèrent: Seigneur, est-ce en ce temps que tu rétabliras le royaume d’Israël? Il leur répondit : Ce n’est pas à vous de connaître les temps ou les moments que le Père a fixés de sa propre autorité. Mais vous recevrez une puissance, le Saint-Esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre. Après avoir dit cela, il fut élevé pendant qu’ils le regardaient, et une nuée le déroba à leurs yeux (Actes 1 v. 4 à 9) ».
L’Eglise primitive attachait une extrême importance au fait d’obéir à ces ordres du Seigneur Jésus. Tout nouveau converti était baptisé d’eau immédiatement après sa conversion. On n’attendait même pas le lendemain !
Aujourd’hui, on peut faire attendre un nouveau converti pendant des mois avant de le baptiser, pour toutes sortes de raisons humaines, dont aucune n’est spirituelle. Il est temps, bien-aimés, que nous réapprenions à obéir au Seigneur. N’oublions pas que nous comparaîtrons tous devant le tribunal de Christ, et que nous devrons tous Lui rendre des comptes !
Quand nous voyons aujourd’hui le peu d’importance, ou même le mépris, accordé au baptême d’eau, dans certains milieux chrétiens, on ne peut que constater le niveau d’apostasie atteint dans l’Eglise visible. Pour toutes sortes de raisons, on en vient même à considérer le baptême d’eau comme une simple formalité optionnelle. On en a fait aussi un « sacrement salvateur » administré à des bébés ou à des petits enfants, alors qu’il est l’engagement volontaire et conscient de ceux qui sont d’abord passés par la repentance, et qui ont déjà reçu le Seigneur Jésus comme leur Sauveur et Maître.
Devant toutes ces dérives, nous affirmons, Bible à l’appui, que tous ceux qui négligent, ou même qui refusent, en toute connaissance de cause, de se soumettre à l’ordre formel de leur Seigneur de passer par le baptême d’eau, tous ceux-là rejettent les conditions qu’Il a imposées à Ses disciples pour faire partie de Son Corps et de Son Epouse sainte.
Peuvent-ils encore espérer que le Seigneur, lorsqu’Il reviendra prendre Son Epouse, considèrera qu’ils en font partie ? Ils feraient mieux de ne pas se bercer de cette illusion. Ils feraient mieux d’obéir au plus vite à Celui qu’ils considèrent comme leur Seigneur, tant qu’il est encore temps !
Soyons clairs: il n’est nullement nécessaire d’être baptisé d’eau et d’Esprit pour recevoir le salut de Dieu en Jésus-Christ. Pour être sauvé, il suffit de se repentir de ses péchés, et de croire en Jésus. Le brigand sur la croix a été sauvé, mais il n’était baptisé ni d’eau ni d’Esprit. Son entrée dans le Paradis de Dieu lui a été assuré. Mais s’il avait survécu, il n’aurait pas manqué de passer par ces baptêmes, pour faire partie de l’Eglise de Jésus-Christ.
En quel nom faut-il baptiser d’eau les nouveaux convertis ?
Dans certains milieux chrétiens, on insiste sur la nécessité de baptiser d’eau uniquement « au nom de Jésus ». On fait même « refaire » les baptêmes qui ont été accomplis « au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit ». Qu’en est-il exactement dans la Bible ?
Dans les Actes des Apôtres, il est écrit qu’ils baptisaient « au nom de Jésus-Christ (Actes 2 v. 38) », ou « au nom du Seigneur Jésus (Actes 8 v. 16 et 19 v. 5) », ou encore « au nom du Seigneur (Actes 10 v. 48) ». Déjà, nous pouvons remarquer qu’ils n’utilisaient pas une « formule unique » pour baptiser.
Les partisans du baptême « au nom de Jésus » affirment que les apôtres et les disciples ont interprété de cette manière l’ordre du Seigneur Jésus, donné dans Matthieu 28 v. 19. Ils disent que, lorsque Jésus a demandé de baptiser « au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit », cela devait être interprété comme un baptême « au nom de Jésus », comme les Actes semblent l’indiquer.
Nous devons nous élever énergiquement contre une telle interprétation erronée. En effet, il aurait été très facile, pour le Seigneur Jésus, de dire à Ses disciples : « Vous devrez baptiser Mes disciples en Mon nom ».
Dans plusieurs passages, le Seigneur Jésus, dans les Evangiles, a demandé à Ses disciples de faire certaines choses « en Son nom ». Il nous a demandé par exemple de « prier le Père en Son nom », de « chasser les démons en Son nom », « d’imposer les mains aux malades en Son nom »… Mais nulle part Il n’a demandé de « baptiser en Son nom ». Au contraire, Il a clairement demandé de baptiser « au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit ».
Si le Seigneur l’a demandé ainsi Lui-même, Sa Parole devrait faire cesser toute contestation. La confusion vient du fait que le baptême « au nom de Jésus » a été imposé par les membres du Mouvement de William Branham, ou encore par ceux du mouvement de « Jésus seul », qui affirment que le Père, le Fils, et le Saint-Esprit sont une seule Personne, dont le nom est Jésus.
Nous rejetons ces doctrines sectaires et non conformes aux paroles du Seigneur Jésus, et nous affirmons clairement que le seul baptême chrétien valable est celui qui consiste à plonger les nouveaux disciples du Seigneur Jésus « au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit (Matthieu 28 v. 19) ».
La doctrine du « baptême au nom de Jésus seul » résulte aussi d’une mauvaise compréhension de la signification, en français, de l’expression « au nom de… »
En français courant, « faire quelque chose au nom de quelqu’un » signifie « faire quelque chose en tant que représentant de cette personne, par l’autorité de cette personne, selon les directives données par cette personne, et comme cette personne l’aurait fait si elle avait été présente ».
Ecrivant aux Colossiens, Paul leur dit :
« Et quoi que vous fassiez, en parole ou en œuvre, faites tout au nom du Seigneur Jésus, en rendant par lui des actions de grâces à Dieu le Père (Colossiens 3 v. 17) ».
Il est clair que Paul ne nous demande pas de prononcer la formule « au nom de Jésus », chaque fois que nous disons ou faisons quelque chose ! Mais cela signifie que nous devons tout dire et tout faire en tant que disciples et représentants de Jésus, comme Lui-même aurait parlé ou agi. Il en est de même pour le baptême d’eau : Faisons-le comme Jésus l’a demandé, et cessons d’interpréter ce qui est clairement sorti de la bouche du Seigneur !
Si l’on a insisté pour que vous soyez baptisé « au nom de Jésus », votre baptême n’est pas conforme à ce que Jésus a demandé. Vous devez donc en tirer honnêtement les conclusions, et décider de ce que vous devrez faire pour vous conformer à la volonté du Seigneur.
Ma conviction est que vous devez, une fois pour toutes, vous faire baptiser comme le Seigneur l’a demandé. Il ne s’agit donc nullement de vous « refaire » baptiser, mais simplement de vous faire baptiser de la bonne manière, ce qui n’a pas été le cas. Certains ne manqueront pas de vous dire : « Mais cela n’a aucune importance. Ne sois pas légaliste. Ce qui compte, c’est la foi au Seigneur Jésus ! »
Justement, la foi au Seigneur Jésus consiste à Lui obéir, par amour pour Lui. De même que l’on n’a pas le droit de remplacer l’immersion des nouveaux convertis par une aspersion avec quelques gouttes d’eau, on n’a pas le droit de modifier les paroles mêmes du Seigneur. Si l’on commence à modifier Ses paroles dans ce domaine, ou va-t-on s’arrêter ?
Imaginez que l’on remplace un jour le pain de la Cène, dans votre église évangélique, par un morceau de viande d’un agneau fraîchement sacrifié, et que l’on remplisse la coupe avec son sang, sous prétexte d’être plus proche de la réalité, comment réagiriez-vous ?
En outre, le fait d’avoir désobéi aux paroles du Seigneur ne pourra que troubler votre paix intérieure. Car le Saint-Esprit ne pourra vous donner une pleine approbation dans votre cœur, tant que vous n’aurez pas été baptisé comme le Seigneur le demandait. Cette situation sera nécessairement l’occasion d’un blocage spirituel, qui ne sera résolu que par votre obéissance, lorsque vous aurez accompli votre baptême conformément à la Parole de Dieu.
Je crois que, dans ce domaine, comme dans tous les autres, c’est votre désir sincère de connaître la Vérité qui permettra au Saint-Esprit de vous éclairer à ce sujet, et de vous donner une parfaite paix.
Concernant le baptême de l’Esprit, beaucoup de Chrétiens sont inquiets à la pensée qu’ils ne sont pas baptisés de l’Esprit, et se font du souci pour leur enlèvement. Là encore, cette inquiétude est sans fondement, quand on voit, dans la Bible, avec quelle facilité les premiers disciples pouvaient recevoir le baptême de l’Esprit. Nous répétons donc ce que nous ne cessons de dire : Dieu est bien plus désireux de nous remplir de Son Esprit, que nous pouvons nous-mêmes être désireux d’être remplis !
Nous devons ici combattre vigoureusement une idée très répandue, qui consiste à dire que nous sommes automatiquement baptisés du Saint-Esprit, lorsque nous nous convertissons à Christ. Une telle idée s’appuie essentiellement sur le verset suivant : « Nous avons tous, en effet, été baptisés dans un seul Esprit, pour former un seul corps, soit Juifs, soit Grecs, soit esclaves, soit libres, et nous avons tous été abreuvés d’un seul Esprit (1 Corinthiens 12 v. 13) ».
Ce verset doit être compris dans son contexte, c’est-à-dire dans sa relation avec le Corps de Christ. Tous les Chrétiens individuels sont « plongés » dans le même Esprit, qui les unit et les abreuve, et qui fait d’eux un seul Corps en Christ. C’est l’Esprit de Dieu qui unit, vivifie et fait fonctionner ce Corps, de même que c’est l’esprit d’un être humain qui unit, vivifie et fait fonctionner tout son être.
Mais il est inexact d’utiliser ce verset pour affirmer que tout Chrétien né de nouveau est automatiquement baptisé, ou rempli de l’Esprit à sa conversion. Cela contredit à la fois l’enseignement de la Bible et l’observation courante. Une étude honnête et sans préjugés du Nouveau Testament doit nous convaincre de la réalité. Il est certes possible d’être rempli de l’Esprit à notre conversion, mais cela n’est pas automatique. Il suffit de lire en particulier Actes 8 v. 14 à 17 et Actes 19 v. 1 à 7 pour en être convaincu.
Rien n’est « automatique » dans la vie du Chrétien, puisque tout nous est donné par la foi et par la grâce. Tout Chrétien né de nouveau est né de l’Esprit et possède l’Esprit de Dieu, mais il n’est pas automatiquement rempli de l’Esprit. La Bible dit que Dieu donne Son Esprit (dans le sens de la plénitude de Son Esprit) à ceux qui Le Lui demandent, et à ceux qui Lui obéissent, ou, du moins, qui veulent sincèrement Lui obéir.
« Si donc, méchants comme vous l’êtes, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, à combien plus forte raison le Père céleste donnera-t-il le Saint-Esprit à ceux qui le lui demandent (Luc 11 v. 13) » ; « Nous sommes témoins de ces choses, de même que le Saint-Esprit, que Dieu a donné à ceux qui lui obéissent (Actes 5 v. 32) ».
Comment Dieu pourrait-Il refuser la plénitude de Son Esprit à ceux qui Le Lui demandent de tout leur cœur, parce qu’ils veulent Lui obéir ? Et comment, en revanche, imposerait-Il la plénitude de Son Esprit à ceux qui ne Le Lui demandent pas, et qui ne veulent pas vraiment Lui obéir ? Si tous les Chrétiens étaient baptisés (c’est-à-dire remplis) du Saint-Esprit dès leur conversion, pourquoi y a-t-il, dans le Nouveau Testament, tant d’exhortations à être remplis de l’Esprit ? Paul dit par exemple aux Ephésiens : « Ne vous enivrez pas de vin : C’est de la débauche. Soyez, au contraire, remplis de l’Esprit (Ephésiens 5 v.18) ».
Si les Chrétiens étaient automatiquement baptisés de l’Esprit, cela ne servirait à rien de les exhorter à être remplis de l’Esprit. Il faut donc voir la réalité en face : Tout Chrétien a toujours le choix entre s’enivrer de vin, ou être rempli de l’Esprit. Nous devons donc faire nous-mêmes le choix définitif et radical d’être rempli de l’Esprit. Pour cela, nous devons nous tourner vers Dieu notre Père, et Lui demander, au nom de Jésus, de nous remplir à déborder de Son Esprit, et de nous remplir toujours plus de Son Esprit, parce que nous voulons Lui obéir et Lui être entièrement agréables.
Ensuite, nous devons immédiatement croire que Dieu nous a exaucés, et qu’Il nous a aussitôt remplis de Son Esprit, même si nous n’avons rien ressenti, et même s’il ne s’est rien passé au niveau de nos sens. Nous devons croire, tout simplement. Si nous croyons de cette manière, nous permettrons au Saint-Esprit de manifester ensuite en nous tous les signes associés à la plénitude du Saint-Esprit. Nous grandirons dans la production du fruit de l’Esprit, et nous aurons une pleine liberté pour parler en langues et exercer tous les dons de l’Esprit, selon la direction du Saint-Esprit.
Nous serons ainsi toujours plus édifiés, et nous pourrons être nous-mêmes utilisés pour édifier les autres dans l’Esprit. Bien-aimés, le retour du Seigneur est très proche. Il vient pour enlever une Epouse sans ride ni tache, ni rien de semblable, mais pure, sainte et irréprochable.
Si vous avez l’assurance d’être un enfant de Dieu, né de nouveau en Christ, et que vous n’êtes pas encore baptisé d’eau par immersion, au nom du Père, et du Fils et du Saint-Esprit, ni baptisé de l’Esprit, attachez-vous à vous mettre au plus vite en règle avec les ordres du Seigneur !
N’importe quel Chrétien né de nouveau et lui-même baptisé peut vous baptiser. Le fait de baptiser n’est pas réservé à des pasteurs ou à des ministères. Personne n’a le droit de vous faire attendre des mois avant de vous « plonger » dans l’eau du baptême. Si vous êtes déterminé, le Seigneur vous aidera, et pourvoira pour votre baptême. Et déjà, sans attendre, vous pouvez être baptisé de l’Esprit !
Que le Seigneur vous accorde tout Son soutien et toute Sa grâce !