
8. Il marcha avec Dieu
Chap: 8 - Le feu étranger - Nous constatons qu’il existe deux sortes de feu pour l’Éternel. D’abord, le feu que l’Éternel allume, celui par lequel il approuve un sacrifice. Ensuite, il y a le feu du jugement. C’est pourquoi Jean-Baptiste disait du Christ : « Il viendra vous baptiser d’Esprit et de feu ».
Je vous invite à ouvrir vos Bibles dans le livre du Lévitique. Nous allons commencer à la fin du chapitre 9, au verset 23, et continuer avec les premiers versets du chapitre 10. Lévitique 9 v. 23 :
« Moïse et Aaron entrèrent dans la tente de la rencontre. Lorsqu’ils en sortirent, ils bénirent le peuple, et la gloire du Seigneur apparut à tout le peuple. Un feu sortit de devant le Seigneur et dévora, sur l’autel, l’holocauste et les graisses. Tout le peuple le vit, ils poussèrent des cris de joie et tombèrent face contre terre. Nadav et Avihou, fils d’Aaron, prirent chacun une cassolette. Ils y mirent du feu, placèrent de l’encens dessus et présentèrent devant le Seigneur un feu profane, qu’il ne leur avait pas ordonné. Alors, un feu sortit de devant le Seigneur et les dévora. Ils moururent là, devant le Seigneur ».
Nous arrêterons notre lecture ici. Dans des méditations précédentes, nous avons parlé de l’autel des parfums. Ici, il nous est relaté le premier sacrifice offert au moment où le tabernacle fut construit, alors que le peuple d’Israël était en train de le dédicacer, c’est-à-dire de le présenter à Dieu et de l’inaugurer. En hébreu, « dédicace » se dit « hanoukka ». C’est la fête de la dédicace. Vous verrez dans l’Évangile, que Jésus se trouvait dans le temple, sous les portiques de Salomon, pendant la fête de la dédicace. Je ferme cette parenthèse.
Le feu qui était sur l’autel ne devait jamais s’éteindre. Les prêtres devaient constamment l’alimenter pour qu’il reste toujours le même feu, présent non seulement sur l’autel des sacrifices, mais aussi sur l’autel des parfums. Que voyons-nous ici ? À l’inauguration, Moïse, symbole prophétique du Messie, et Aaron, le sacrificateur, entrent dans la tente de la rencontre, le tabernacle. Lorsqu’ils en sortent, la gloire de Dieu apparaît à tout le peuple.
Alors, un feu sort de devant le Seigneur – en hébreu « lifné Adonaï », littéralement « de la face de Dieu ». « Lifné » vient de « panim », qui signifie « visage ou face ».
Dans la tradition juive, surtout à l’époque du temple et avant – moins aujourd’hui, car les rabbins insistent moins là-dessus depuis l’émergence du christianisme – on parle d’un personnage appelé « l’ange de la face », « malakh panim ». Cet ange de la face n’est autre que le Messie. Pourquoi l’appelle-t-on ainsi ? Parce qu’il est celui qui tourne sa face vers la face de l’Éternel, le seul digne d’être face à face avec Dieu. Ce feu apparaît donc de la face de l’Éternel pour consumer l’holocauste et les graisses. Il y a là de l’adoration, des louanges et le sacrifice sanglant du rachat.
Parlons un peu du feu.
Nous constatons qu’il existe deux sortes de feu pour l’Éternel. D’abord, le feu que l’Éternel allume, celui par lequel il approuve un sacrifice. C’est ce que nous venons de lire : Il approuve l’holocauste offert sur l’autel et le consume par son feu. Ce feu représente l’alliance – nous y reviendrons.
Ensuite, il y a le feu du jugement. C’est pourquoi Jean-Baptiste disait du Christ : « Il viendra vous baptiser d’Esprit et de feu » (cf Luc 3 v. 16). Cela signifie qu’il vous donnera un esprit de vie, mais aussi le feu du jugement, capable de consumer en vous tout ce qui n’est pas de Dieu.
Le feu est très symbolique. Du temps d’Abraham, quand l’Éternel a fait alliance avec lui, Il l’a scellée. Pour cela, il a demandé à Abraham de couper en deux trois animaux, tandis que les oiseaux devaient rester vivants. Le signe de cette alliance, sa « signature », était le passage de l’Éternel sous la forme d’un feu entre les animaux. Là, seul Dieu s’était engagé, car normalement, à cette époque, pour « couper une alliance », on divisait un animal en deux et les deux parties passaient entre les morceaux pour sceller l’acte, un peu comme un contrat notarié. Que signifiait cela ? « Si je ne tiens pas ma parole dans cet engagement, qu’il me soit fait comme à ces animaux ! » C’était un engagement signé.
On retrouve cette notion dans le premier mot de la Bible, « Béréshit ». Les deux premières lettres (« bet » et « resh ») et les deux dernières (« yod » et « tav ») forment le mot « brit », qui signifie « alliance ». Les deux lettres du milieu, « aleph » et « shin », forment « esh », « feu ».
Dès le premier mot de la Bible, nous avons cette idée du feu qui passe entre les animaux pour sceller l’alliance. Que s’est-il passé ici ? L’Éternel montre à son peuple, aux descendants d’Abraham : « J’ai scellé avec votre ancêtre une alliance éternelle. Je la démontre à cet instant. J’agrée le sacrifice, et c’est mon feu qui vient consumer cet holocauste sur l’autel. Je vous demande d’entretenir ce feu, le feu de l’alliance ! »
Évidemment, quand le peuple a vu cela, non seulement ils ont été témoins de la gloire de Dieu, mais aussi du fait que Dieu a agréé cette alliance avec Israël. Il a montré qu’il était leur Dieu, que l’Éternel était leur Dieu et qu’ils étaient son peuple. Ils crièrent de joie, poussèrent des exclamations et tombèrent face contre terre pour adorer Dieu. Mais un problème survint. Ceux qui étaient appelés à la sacrificature, Nadav et Avihou, fils d’Aaron, pris dans cet élan émotionnel, vinrent avec un autre feu. Ils prirent chacun une cassolette – un encensoir ou un récipient pour les braises – y mirent du feu et jetèrent dessus le parfum de l’autel.
Rappelons rapidement ce que nous avons dit sur ce parfum lors de la dernière méditation. Il contenait des aromates, « sam » en hébreu, des épices odoriférantes qui dégagent une bonne odeur. Il y avait le « stacté », « nataf », qui signifie « goutte », « rosée », mais aussi « Esprit de prophétie », « faire couler ». Il y avait l’onyx, « cheleth », dont la racine « charal » évoque un rugissement, un lion. Puis le galbanum, « khelbena », dont la racine « khelev » signifie « graisse, « entrailles », ce qui renvoie à l’obéissance, au meilleur qui est en Christ. Cela parle du Roi d’Israël, du Lion de Juda, de son sacrifice parfait. On parle du Messie, qui est venu dans l’obéissance, dans le sacrifice de sa personne, obéissant jusqu’à la mort, et à la mort de la croix. C’est cela, le parfum de bonne odeur. Il nous est demandé de faire cessation, « shabbat », pour entrer dans cette œuvre accomplie en Christ.
Mais ici, quelque chose de terrible s’est produit. Ce n’était pas le feu de l’Éternel, le feu de l’alliance, qui a consumé le parfum. C’était un feu de la chair, un feu d’émulsion émotionnelle, un feu de bons sentiments et de volonté propre. Cela pose un problème, car à ce moment-là, les deux fils d’Aaron n’ont pas sanctifié le nom de l’Éternel devant le peuple. Que signifie « sanctifier le nom de l’Éternel devant le peuple » ?
Par notre obéissance, par ce parfum versé sur l’autel avec le feu de l’Éternel, nous sanctifions son nom dans notre vie. Nous montrons à tous que nous sommes enfants de Dieu, rachetés par grâce en Jésus-Christ.
Par notre obéissance, nous démontrons que l’Éternel est séparé de son ennemi, de tout ce que cet ennemi produit dans ce monde. Notre obéissance nous fait sortir de la logique du monde conduit par satan pour entrer dans l’obéissance à la loi de l’Éternel en Jésus-Christ.
Il est même précisé que Dieu ne leur avait pas ordonné cela. Il ne leur avait jamais demandé d’apporter un tel feu et de jeter sur ce feu l’encens destiné à l’autel des parfums. Cela a dû jeter un froid dans l’assemblée. Le peuple a dû se dire : « Attends Seigneur, je ne comprends pas. Dieu a confirmé qu’Il agréait l’holocauste, Il a fait sortir un feu de devant Lui pour le consumer, et tout de suite après, un feu de jugement arrive. Pourtant, Seigneur, les fils d’Aaron étaient pétris de bons sentiments, ils voulaient t’honorer, t’adorer, te servir. C’étaient de bonnes émotions. Pourquoi as-tu été si sévère ? On est passé du feu de l’alliance au feu du jugement en une fraction de seconde. Pourquoi ? »
Oui, ils ont fait quelque chose de grave, et nous allons le voir. Nos traductions françaises ne permettent pas toujours de s’en rendre compte pleinement, alors il faut aller chercher dans l’hébreu, en examinant des mots clés de ce passage.
Le « feu étranger » ou « feu profane » se dit « esh zara ». « Zara » vient de la racine « zor », qui signifie littéralement « étranger », « étrange », « autre », mais aussi « barbare », « illégitime », « pervers ». On utilise ce terme pour parler d’une prostituée, d’un détournement, d’une profanation. « Zara », dans « esh zara », indique qu’ils ont apporté devant l’assemblée quelque chose de profane, qui s’apparente à une prostitution, quelque chose d’étranger au tabernacle, d’étrange, qui n’a pas sa place en cet endroit. C’est barbare, illégitime, incompréhensible dans son symbole et sa teneur.
Ce feu prend la place d’un autre, il est illégitime. Il est dit que les fils d’Aaron mirent sur ce feu, « esh zara », du parfum. En hébreu, « mirent » se dit « natnou », de la racine « natan », qui signifie « accorder », « permettre », « consentir », « dévouer quelque chose à une chose ».
C’est aussi lié à « étranger ». Ils ont donc apporté un feu étrange, profane, un feu de prostitution, et en y mettant le parfum, ils ont consenti à changer l’alliance, à remplacer une personne par une autre, un « autre ».
Voyez-vous, ils ont apporté un feu profane, un feu de prostitution, qui évoque la perversité et l’illégitimité ! C’est quelque chose de barbare, qu’on ne comprend pas. Ils ont fait consentir au peuple une autre alliance, une autre chose. Regardons les noms des fils d’Aaron. D’abord « Nadav ». « Nadav » semble positif au départ : cela signifie « bonne volonté », « sacrifice volontaire », « montrer qu’on est prêt ». Cela donne l’impression que ce feu et le fait d’y mettre le parfum étaient une bonne chose, un bon sentiment. Mais ce nom signifie aussi « inciter », « forcer quelqu’un à faire une chose qu’il ne veut pas forcément », « obliger cette personne à entrer dans une dimension qu’elle ne voudrait pas ». C’est cela aussi, « Nadav ».
Puis, il y a « Avihou ». Son nom est simple : il signifie « c’est Dieu le Père », « Dieu mon Père », « Dieu est Père ». Regardez ce qu’ils ont fait : « Nous apportons un feu profane, nous jetons sur ce feu quelque chose de très saint – le parfum. Nous vous donnons la permission, nous vous accordons, nous vous demandons d’accepter que nous vous obligions, que nous vous incitions, que nous vous forcions à adorer quelqu’un d’autre ! »
Cela sera « Dieu le Père ». Cela rappelle quelque chose : le veau d’or. Ils étaient en train de reproduire le même péché que le veau d’or, dans le sanctuaire, au moment de la dédicace, la « Hanoukka ». Ils incitaient le peuple à y entrer. Dieu n’a pas pu faire autrement que de juger très sévèrement ce qui venait de se produire. Pourquoi ? Si Dieu n’avait pas réagi immédiatement, cela aurait signifié : « Vous pouvez faire ce que vous voulez, vous n’êtes pas obligés de suivre mes ordonnances. Faites selon vos émotions, vos sentiments, vos envies ! »
Cela revient à dire : « Jugez vous-mêmes de ce qui est bien et de ce qui est mal ! » C’est-à-dire : « continuer à manger de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, à être des « elohim », ceux qui décident par eux-mêmes ce qui est bon ou mauvais. Faites comme vous voulez, vous n’êtes pas obligés d’obéir ! »
S’Il n’avait pas réagi tout de suite, Il aurait dû accepter cela. C’est pourquoi Moïse dit à Aaron : « Ils n’ont pas sanctifié le nom de l’Éternel devant le peuple ! » Ils ont incité le peuple à se prostituer, car ce n’était pas le feu de l’alliance qui consumait le parfum. Ce parfum, c’est Christ, le sacrifice du Christ.
Ils détournaient le feu de l’alliance pour en faire un feu de prostitution, mettant à l’honneur quelqu’un d’autre que le Messie, tout en le nommant « Messie ». Ils disaient : « Regardez, ce parfum, c’est celui commandé par l’Éternel, que nous jetons sur notre feu à nous ! »
N’est-ce pas là, une représentation du christianisme moderne, humanisé par la sagesse religieuse humaine ? Un christianisme qui a perdu sa puissance de sainteté ?
Cela fait penser à autre chose : quelqu’un qui se fera passer pour le Messie et dira : « Je suis Dieu ! » Voyez comme c’est grave, ce qui s’est produit à ce moment-là. Ils incitaient le peuple à adorer un autre dieu, Lucifer. Tout cela était le résultat d’une effervescence émotionnelle et sentimentale. Je ne dis pas qu’on ne peut pas manifester des sentiments et des émotions par l’Esprit de Dieu – c’est une évidence – mais je mets de gros guillemets. Il faut faire très attention si nous vivons par nos sentiments et nos émotions, car cela peut nous conduire dans la désobéissance.
Au début de notre marche chrétienne, il n’est pas surprenant que le Seigneur nous parle de manière un peu plus ostensible. On va ressentir des choses.
Je vais parler de moi, pardonnez-moi, je vais partager mon témoignage, ce que je connais.
« Quand je me suis converti, c’était le 2 janvier 1992 – on se souvient de ce genre de dates – je ressentais comme des vagues qui venaient sur mon corps, des vagues d’amour, de l’Esprit, qui se déversaient vague après vague. Cela a duré plus d’une heure. Il était 3 heures du matin, et je ressentais physiquement la présence de Dieu. C’était si fort que j’ai réveillé mon épouse en disant : « Prie pour moi, je crois que le Seigneur me visite ! » Elle, réveillée à 3 heures du matin, ne savait pas ce qui se passait. Elle m’a vu comme un fou furieux, a cru que le Seigneur revenait, a accroché mon bras en disant : « Je pars avec toi ! »
Vous voyez un peu comment ça s’est passé. C’était du ressenti, il y avait vraiment quelque chose. Pendant un temps, je marchais ainsi : il fallait que je ressente le Seigneur physiquement, par des sensations. Il fallait qu’il me parle presque audiblement pour que je comprenne. C’étaient des « bons sentiments ».
Mais quand le Seigneur semblait se taire – je dis « semblait », car il ne nous quitte jamais – j’étais perdu. On passe d’une grande joie, d’une grande émotion, à une grande dépression. On est en yo-yo. Pourquoi ? Parce qu’on marche au rythme de nos sentiments et émotions ! »
Un chrétien qui « yoyote », comme je le dis, vit selon ses émotions et ses sentiments. S’il est frappé par une épreuve, il sera abattu, ne ressentira rien et craindra que Dieu l’ait abandonné. À l’inverse, s’il reçoit une bénédiction, il sera au sommet, capable de bénir Dieu comme ce n’est pas possible, parce qu’il sent que Dieu a agi pour lui, il le voit. Ce sont les sens qui comptent.
Mais le chrétien mature a compris quelque chose d’essentiel : la mort à soi-même, la vie de la croix, c’est d’accepter le chemin que Dieu place devant ses pas, comme étant celui qu’Il a choisi. Évidemment, si nous sommes dans la désobéissance, et si nous nous obstinons, nous subissons les conséquences de nos choix, c’est une évidence. Je ne parle pas de cela, pas de quelqu’un de rebelle comme Jonas, qui, au lieu d’aller à l’est vers Ninive, est parti à l’ouest, à Yafo (Jaffa), pour s’embarquer vers l’Espagne.
Le Seigneur l’appelait en Mésopotamie, il est parti en Espagne ! Évidemment, il a subi les conséquences : tempête, jeté par-dessus bord, avalé par un poisson. C’est là qu’il a compris qu’il était aux racines des montagnes, c’est-à-dire descendu dans le « shéol ». Le poisson l’a recraché, pas en Espagne, mais vers Ninive. Ça, c’est la désobéissance, la rébellion. Je ne parle pas de cela.
Je parle des épreuves qui nous dépouillent de nous-mêmes. Le chrétien mature peut vivre quelque chose qui le frappe, qui fait souffrir ses sentiments et émotions, mais dans son esprit, il demeure stable. Il sait que Dieu est derrière tout cela, qu’il lui parle à travers les épreuves, parfois plus dans un silence que dans des sensations.
Prenons l’exemple d’Élie, au mont Horeb. Il y eut un tremblement de terre, mais la Bible dit dans 1 Rois 19 : « Dieu n’était pas dans le tremblement de terre ». Puis un feu dévorant passa : « Dieu n’était pas dans le feu ».
Nos traductions disent ensuite : « Tout d’un coup, il y eut un murmure doux et subtil ». Mais en hébreu, c’est littéralement : « Un silence chargé de la présence de Dieu passa ». Élie se couvrit le visage, car il savait que Dieu était dans ce silence chargé de sa présence. Là, on n’est pas dans les sentiments et émotions, mais dans la conviction et la foi pure. On sait que l’Éternel est présent dans le silence, le calme, le repos, la paix.
Quand nous sommes agités, nous ne pouvons pas discerner la pensée de Dieu. Quand nous sommes sous l’émulsion de nos sentiments et émotions, nous ne pouvons pas vraiment la discerner non plus. Cela peut aller dans deux sens : soit on est complètement abattu – « Oh, Dieu ne veut pas s’occuper de moi, ce n’est pas pour moi, les autres vivent des expériences, mais pas moi ! » – et on fait notre « petit Caliméro » : « C’est vraiment trop injuste, je suis tellement incompris ! » On tombe dans une dépression spirituelle, ce qui n’est pas de Dieu.
Soit, inversement, on est tellement heureux qu’on est prêt à faire n’importe quoi. Les émotions nous conduisent : « Seigneur, je m’engage à te suivre partout où tu iras, je mourrai même pour toi ! » Le lendemain, on tombe malade :
- « Seigneur, je vais mourir, qu’est-ce qui m’arrive ? Tu ne m’aime plus ? »
Il répond :
- « Tu m’as dit que tu voulais me suivre jusqu’à mourir, je te prends au mot ! »
Pierre a fait cela. Il était convaincu :
- « Seigneur, moi, je te suivrai jusqu’à la mort ! »
Trois fois, il l’a renié. Pour un Juif, trois, c’est important : Dieu est trois fois saint. Pierre a renié trois fois la sainteté de Dieu, disant : « Il n’est pas saint, il n’est pas saint, il n’est pas saint, je ne le connais pas ! »
C’est bien plus profond qu’un simple reniement. Il a renié les trois personnes, trois fois – mais c’est un autre sujet.
Les livres de Philippe Dehoux en Pdf