La vie de Job.1
Soyons assurés que le Dieu de vérité ne mettrait pas Job au rang des justes, avec Daniel et Noé, s'il n'était qu'un personnage légendaire, et si le livre de Job n'était qu'un chef-d’œuvre littéraire.
➲ Introduction
(Chapitre 1 v. 1 à 5).
Il y avait dans le pays d'Uts, un homme qui s'appelait Job. L'esprit de ce siècle influence même ceux qui reconnaissent que « Toute l’Écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice... (2 TImothée 3 v. 16) ».
« Job a-t-il vraiment existé ? » Demandent de nombreux chrétiens. A ceci, le Seigneur a répondu dans sa Parole, par la bouche du prophète Ézéchiel : « Fils de l'homme, si un pays pèche contre moi....quand ces trois hommes, Noé, Daniel et Job, s'y trouveraient, ils sauveraient leur âme par leur justice, dit le Seigneur, l’Éternel Chapitre 14 v. 20) ». Soyons assurés que le Dieu de vérité ne mettrait pas Job au rang des justes, avec Daniel et Noé, s'il n'était qu'un personnage légendaire, et si le livre de Job n'était qu'un chef-d’œuvre littéraire. Il est aussi fait mention de Job dans l'épître de Jacques : « Voici, nous disons bien heureux ceux qui souffert patiemment. Vous avez entendu parlé de la patience de Job et vous avez vu la fin que le seigneur lui accorda; car le Seigneur est plein de miséricorde et de compassion (Chapitre 5 v. 11) ».
Il est évident que les premiers chrétiens savaient que Job avait vraiment existé ; qu'ils le considéraient comme un exemple de patience, et que sa vie était pour eux un encouragement à se confier dans la miséricorde et dans la compassion de Dieu. Les Juifs ont conservé jalousement ce livre dans le canon des Écritures. On assure qu'il est le plus ancien, et qu'il a été écrit quelque deux mille ans avant l'ère chrétienne. Ce qui ne peut être tenu pour absolument certain. L'apôtre Paul cite le livre de Job et il fait précéder sa citation par ces mots : « Il est écrit (1 Corinthiens v. 19) ».
Les Septante nous disent dans leur traduction que Job vécut 248 ans, dont 140 après les grandes épreuves qu'il eut à traverser. Il est donc possible que Job ait souvent rencontré Sem, fils de Noé, comme plusieurs érudits le pensent. Il est possible qu'il fasse partie de la lignée de ces prophètes dont Zacharie évoque la mémoire. Le récit sacré nous dit que Job était le plus grand des enfants d’Orient. Quelques savants assurent qu'il était prince, d'autres disent roi. Il avait de grandes richesses et un grand train de maison...
Il est évident, d'après ses discours, qu'il avait une certaine culture et une science étendue. Il connaît l'écriture, la gravure sur pierre, le travail des mines, la métallurgie, la construction, la navigation, l'histoire naturelle, l'astronomie. Il est initié à la science de son temps (Fausset). Enfin, quelques phrases brèves nous renseignent sur le caractère de Job : Intègre, droit, craignant Dieu, se détournant du mal (Chapitre 1 v. 1) tandis que de nombreux détails de sa vie sont laissés de côté.
Ainsi, et la chose est à remarquer, les écrits sacrés ne sont pas rédigés dans le but de satisfaire la curiosité, mais uniquement pour gagner les hommes et les ramener à Dieu. En voici un exemple dans l'histoire de Job. Quelques mots suffisent pour nous initier à sa situation, pour nous introduire dans son cercle familial et nous dire ses richesses. Puis, aussitôt, nous le voyons transporté dans une époque tragique de sa vie, ce qui doit servir à l'enseignement des enfants de Dieu pour tous les âges, longtemps après la disparition du patriarche de la scène de ce monde.
Au moment qu'il est comme jeté dans la fournaise de l'épreuve, il est écrit de Job « qu'il était intègre et droit » (la version anglaise donne parfait et droit). Et Dieu, citant son serviteur Job dans l'assemblée des saints, emploie ces mêmes qualificatifs. Le récit montre que sa perfection (son intégrité) consistait en un cœur complètement donné à Dieu, un cœur sincère et loyal. Il ne servait pas deux maîtres : Dieu et lui-même : « Il craignait Dieu est détournait du mal ».
La crainte du Seigneur (ou intelligence : 1 Jean 5 v. 20) c'est un sentiment divin de sa volonté. Une connaissance intuitive de sa volonté qui jaillit d'une marche persévérante avec Dieu, et qui conduit à se détourner du mal.
Connaître Dieu, comprendre sa pensée, sa volonté, fait connaître, aussi combien est grande l'iniquité du péché. Mieux nous connaissons Dieu, plus nous redoutons de l'attrister. Cette crainte de Dieu, chez Job, est pratique. Non seulement elle le détourne du mal, mais elle lui fait comprendre la nécessité du sacrifice pour le péché. Il en a comme une connaissance intuitive, bien que la loi sur les péchés ignorés ne fut promulguée que bien plus tard : « Si un homme pèche sans le savoir contre l'un des commandements de l’Éternel...il est coupable (Lévitique 5 v. 17) ». Enseigné par Dieu, il salue même, à l'avance, ce meilleur sacrifice dont il est question dans la lettre aux Hébreux, cette aspersion du sang à l'intérieur du voile, pour la purification constante de ceux qui marchent en communion avec Dieu (Hébreux 9 v. 26 ; 1Jean1 v. 7).
Dans la crainte qu'il avait d'aucun péché entre lui et le Dieu saint, Job se levait de bonne heure, pour offrir des sacrifices en faveur de ses enfants. Il avait peur que dans les jours de festin, ils eussent oublié la présence de Dieu et que quelque pensée mauvaise, quelque blasphème, eussent effleuré leurs cœurs. Le patriarche comprenait donc qu'un sacrifice était nécessaire pou la rémission des péchés, même pour l'oubli momentané de la présence de Dieu.
Le fait qu'il offrait continuellement des holocaustes montre que sa crainte de Dieu n'était pas spasmodiques et seulement aux jours d’épreuve. Elle était un principe profondément enraciné dans sa vie, principe qui réglait ses actions.
Au cours de notre étude, nous verrons d'autres du caractère de Job. Le Saint-Esprit qui inspira ce récit, met l'accent, dès le début, sur le secret de sa piété : La crainte de Dieu. Il faut que cette crainte de Dieu, cette intégrité de cœur et de vie, soient reconnues par les enfants de Dieu, s'ils veulent comprendre la signification de l'épreuve qui atteignit Job.
➲ A la cour du Roi des rois
(Chapitre 1 v. 6 à 22).
Or les fils de Dieu vinrent, un jour, se présenter devant l’Éternel, et Satan vint aussi au milieu d'eux. Après les quelques mots d'introduction concernant Job, voici les cieux qui s'ouvrent devant nous, et nous assistons à une sorte de conseil dans l'Au-delà. Le voile est momentanément levé sur l'invisible et nous voyons Dieu sur son trône, siégeant au milieu de l'assemblée des saints. C'est jour d'audience à la cour du Roi des rois et les fils de Dieu (les anges) se présentent pour rendre compte de leurs mandats. Satan se présente aussi parmi eux. N'est-il pas prince de la puissance de l'air ? Lui, le diable et satan qui séduit toute la terre habitée ; lui, l'accusateur des frères !
De nombreux passages des Écritures confirment (presque jusque dans les détails) cette description de l’Éternel siégeant dans l'assemblée de Ses saints : « Les cieux célèbrent tes merveilles, ô Éternel, et ta fidélité, dans l'assemblée des saints ; car, qui dans le ciel peut se comparer à l’Éternel ? Qui est semblable à toi parmi les fils de Dieu ? Dieu est terrible dans la grande assemblée des saints (Psaumes 89 v. 6 à 8) ».
Daniel voit et entend les saints se parler l'un à l'autre des desseins de Dieu pour la terre. La sentence prononcée par Nébukadnetzar semble l'avoir été par toute l'assemblée des saints, à l'un d'eux est confié le soin de faire connaître à l'intéressé, le décret et d’exécuter celui-ci.
Zacharie voit Josué, le souverain sacrificateur, qui se tient devant l'ange de l’Éternel, et, nous dit-il, ceux qui étaient près de Josué, reçurent l'ordre d'ôter ses vêtements sales, et de le revêtir de vêtements blancs.
Il apparaît, d'après les textes, qu'il y a des degrés d'autorité dans cette assemblée céleste Nous avons les noms de deux archanges : Michel et Gabriel. Il est question de sept « anges de la présence » en plus des « veillant » dont il est fait mention dans le livre de Daniel.
Godet dit que le nom de « Gabriel » signifie « héraut de Dieu », et que cet archange est chargé des missions divines concernant le salut des hommes. C'est lui qui fut envoyé à Marie pour lui annoncer la naissance du Sauveur, du Fils. Le nom de l'archange Michel signifie : « Qui est semblable à Dieu ? » Il lui appartient de détruire tout ce qui ose s'égaler à Dieu, tandis que Gabriel travaille à l'accomplissement du plan divin.
Gabriel est envoyé pour rendre Daniel intelligent dans les choses de Dieu. Nous voyons Michel, l'un des principaux princes venir au secours du Messager divin envoyé à Daniel, « le serviteur bien-aimé ». C'est aussi l'archange Michel, prince puissant auquel sont confiés les intérêts du peuple de Dieu, qui dispute à Satan le corps de Moïse (Jude 24).
Dans l'Apocalypse le voile est à nouveau levé, et nous voyons l'archange Michel conduisant les armées célestes contre Satan, à la tête des légions des ténèbres. Le Prince de la puissance de l'air est alors définitivement rejeté hors des lieux célestes. Il est précipité sur la terre et tous ses anges avec lui.
Nous ne pouvons citer que ces quelques passages, lesquels donnent un aperçu des lieux célestes. D'autres textes nous disent la haute vocation en Jésus-Christ de ceux qui autrefois étaient éloignés de Dieu, morts dans leurs fautes et leurs péchés. Les anges sont des esprits serviteurs envoyés pour assister ceux qui doivent hériter du salut. Car les rachetés d'entre les hommes sont appelés, non seulement à se tenir devant le trône de Dieu mais à être cohéritiers de Christ, lequel est assis sur le trône du Père.
Le caractère de Satan : Adversaire et Accusateur, peint de façon précise, si claire dans le livre de Job, nous est montré sous les mêmes couleurs en d'autres passages des Écritures. Nous ne pouvons douter que nous ayons ici un bref aperçu des choses du monde spirituel.
« L’Éternel dit à Satan : D'où viens-tu ? Et Satan répondit à l’Éternel : De parcourir la terre et de m'y promener (Job 2 v. 2) ».
Ce texte prouve que Satan a le droit d'entrer en la présence de l’Éternel aux jours d'audience. Il est le prince rebelle de ce monde, l'esprit qui agit maintenant dans les enfants de rébellion, le dieu de ce siècle qui aveugle les pensées incrédules. Il est le chef des dominations, des autorités, « des princes de ce monde des ténèbres, des esprits mauvais dans les lieux célestes (Ephésiens 6 v. 2) ».
Dès les jours du jardin d’Éden, l’Éternel avertit Satan (après qu'il eut entraîné à la désobéissance nos premiers parents) que la postérité de la femme lui écraserait la tête. A ce jour, cependant, il n'est pas encore dépossédé de son royaume. Et le voici en la présence même du Tout-Puissant, avec les autres serviteurs. A la question posée, il répond : « Je viens de parcourir la terre et de m'y promener ».
« Aller de ci de là, de long en large, avec une hâte fébrile ». Il y aurait cette signification dans le texte original. Satan parcourt la terre « comme un lion rugissant cherchant qui dévorer (1 Pierre 5 v. 8) ». Ou, comme un esprit impur qui cherche du repos et qui n'en trouve pas. Cet esprit fiévreux, il le communique à ses serviteurs : « Les méchants sont comme la mer agitée qui ne peut se calmer et dont les eaux soulèvent la vase et le limon. Il n'y a point de paix pour les méchants, dit mon Dieu (Esaïe 57 v. 20 et 21) ».
Que les enfants de Dieu fassent attention à cette description que Satan donne de lui-même et de son caractère. Quel contraste avec le calme du Fils de Dieu, au cours de son pèlerinage terrestre ! Dans ce monde qu'il est venu pour sauver, le Seigneur non seulement a la paix, mais il la donne, il communique la bénédiction et la vie. Une hâte fébrile ne vient jamais de Dieu, et dans la mesure que le racheté devient participant de la nature divine, il a cette puissance calme, reposante, qu'a manifestée de façon si frappante le Seigneur Jésus.
Comparez aussi Satan avec l'archange Gabriel. Celui-ci n'agit que sur l'ordre de Dieu, tandis que le diable, qui n'a point conservé son premier état, est comme désaxé, décentré. Il est comme une étoile errante et il est jamais satisfait. Son seul bonheur au ciel ou sur la terre consiste à tenter d'autres créatures, à les entraîner au mal et à la perdition.
« L’Éternel dit à Satan : As-tu remarqué mon serviteur Job ? Il n'y a personne comme lui sur la terre (chapitre 1 v. 8) ». « Aurais-tu des visées sur mon serviteur Job ? (en marge de la Bible révisée anglaise).
« Personne comme lui sur la terre ! » Ceci veut-il dire que Job avait atteint le plus haut développement spirituel et qu'il surpassait touts ses contemporains qui servaient le Seigneur, par l'intégrité de son cœur et de sa vie ? A lui, mieux qu'à tout autre, pouvait donc être confié le ministère de la souffrance, afin que fussent manifestées dans sa vie les « voies de Dieu », pour l'enseignement de tous ceux qui, aux cours des siècles, seraient appelés à passer par la fournaise de l'épreuve.
Ainsi, Dieu choisit Job, voulant donner par lui, un exemple de ses compassions et de ses miséricordes à ses bien-aimés, lorsqu'il permet que ceux-ci passent par la fournaise, « afin que leur affliction, qui n'est que pour un temps, produise un poids éternel de gloire (2 Corinthiens 4 v. 17) ».
Pour le diable aussi, « il n'y avait personne comme Job sur la terre ». Job était une cible de choix. Plus que d'autres hommes, il pouvait être dit de lui qu'il ne pouvait vivre ou mourir pour lui-même. Sa chute en eût entraîner bien d'autres ! Quoi d'étonnant que le diable eût de visées sur lui, qu'il eût résolu de le perdre. A la demande de l’Éternel, Satan a répondu : « Est-ce pour rien que Job craint Dieu ? » Ironiquement, il jette le trouble sur l'intégrité du patriarche.
Au jardin d’Éden, c'est sur Dieu que le diable avait jeté le doute dans la pensée d’Ève : « Dieu a-t-il réellement dit : Vous ne mangerez pas de tous les arbres du jardin ? (Genèse 3 v.1) ». Se servant de la même arme, aujourd'hui encore, il jette le doute sur le services des fidèles témoins du Seigneur, suggérant que leur travail est intéressé. Un amour et un service désintéressés, ce sont-là choses que ne peuvent admettre ni le diable ni ceux qui sont dominés par lui.
Satan travaille maintenant à justifier ce qu'il vient d'avancer. Il continue en disant à l’Éternel : « Ne l'as-tu pas protégé ? Lui, sa maison et tout ce qui lui appartient ? (Ou : N'as-tu pas fait une haie autour de lui, de sa maison, de tout ce qu'il a...) ». Le diable connaissait bien « cette haie qu'avait dressée la protection divine autour du patriarche. C'est en vain qu'il a essayé de la percer. (Quel réconfort pour le fidèle ! La haie n'entoure pas seulement celui qui prie, mais aussi sa maison et tout ce qu'il a).
« Tu as béni l’œuvre de ses mains et ses troupeaux couvrent le pays ». Il était facile, en somme, de vérifier si l'intégrité et l'amour de Job pour Dieu étaient désintéressés, véritables. L’Éternel connaissait le cœur de son serviteur et savait s'il était absolument pur. Mais qui d'autre pouvait croire à l'intégrité de Job, comblé de biens et de bénédictions ? « Mais étend ta main, touche à tout ce qui lui appartient, et il te reniera en face... (1 v. 11) »
Ce défi de l'adversaire était-il dans en son cœur lorsqu'il se présenta devant l'assemblée des fils de Dieu ? Satan était certain que si Dieu enlevait la protection dont Job était entourée, ce prétendu « saint homme » se rebellerait contre Dieu, comme il l'avait fait lui-même lorsqu'il avait voulu élever son trône au-dessus « des étoiles de Dieu ». Lorsqu’il avait osé dire : « Je serai comme le Très-Haut (Ésaïe 14 v. 14) ». C'est alors qu'il avait été rejeté.
Si, lui qui avait été parfait en beauté, lui Lucifer, fils de l'Aurore, s'il avait perdu son premier état, s'il était devenu l'ennemi déclaré du Tout-Puissant, pourquoi considérerait-il comme impossible de faire tomber ce fils d'Adam, ce membre d'une race déchue ? L'intégrité de Job était insupportable pour le diable. L'assemblée des « fils de Dieu » a entendu le défi lancé contre l'homme dont l' Éternel a loué la piété et l'intégrité. Le diable a jeté le doute sur la parole de Dieu. La loyauté de Job sera mise à l'épreuve, et les cieux sauront que l' Éternel peut être aimé et adoré pour Lui seul, même par un fils d’Adam.
« Voici, tout ce qui lui appartient je te le livre », dit Dieu « seulement ne porte pas la main sur lui ». Avec joie, Satan vit levée la barrière dont il se plaignait, et il se retira. Un récit bref, vivant, nous montre les attaques de Satan sur les biens de Job. L’adversaire a décidé qu'il faut que l'épreuve soit soudaine, répétée, inattendue, pour que Job soit amené à renier Dieu, ce qu'il ne fera jamais de façon délibérée, froidement. Ce sont souvent ces coups imprévus de l'épreuve qui révèlent le caractère d'un homme. Ce qui est au fond du cœur surgit à la surface. L'épreuve qui frappe dans les jours de fête, de joie, où l'homme n'est pas sur ses gardes, l'épreuve qui surprend en plein bonheur, est plus dure à supporter.
Satan choisit son heure. Les enfants de Job s'étaient réunis chez le fils aîné pour un festin lorsqu'un messager survient pour avertir que les Sabéens ont pris les troupeaux de bœufs et d’ânesses et ont tué ceux qui les gardaient. Les messagers se succèdent : Le feu du ciel a consumé les troupeaux de brebis et les bergers. Les Chaldéens ont pris les chameaux et tué les gardiens. C'était la ruine complète pour Job. Ces coups répétés de l'adversité, cet unique serviteur échappant chaque fois au désastre, cela aurait pu lui faire comprendre qu'il y avait là, plus que des faits naturels. Quiconque marche avec Dieu apprend à discerner les puissances surnaturelles, derrière les choses de la vie journalière.
Mais les biens naturels ne sont pas tout quand le trésor est dans le ciel. Et la vie d'un homme ne réside pas dans l'abondance de ses richesses. A peine Job a-t-il pu saisir l'étendu de ses malheurs successifs, qu'un autre messager survient et lui annonce que la maison où étaient ses enfants s'est écroulée sous les rafales d'un vent violent, ensevelissant tous ceux qui y étaient : « Tes enfants sont morts ».
Jetés dans l'éternité au milieu d'un festin ! Point d'adieux, de dernier message, point de prière ! « Alors Job se leva, déchira son manteau, puis se jetant sur terre, il adora et dit : « Je suis sorti nu du sein de ma mère et je retournerai nu dans le sein de la terre. L’Éternel a donné, l’Éternel a ôté, que le nom de l'Éternel soit béni (1 v. 20 et 21) ».
Job ignore probablement la nuée de témoins. Il ignore la joie de ceux qui, au ciel, suivent la tragédie dont il est l'objet, le centre. Il est sorti victorieux de l'épreuve. Satan est défait. Les coups successifs de l’épreuve n'ont pas ébranlé ni sa confiance en Dieu, ni son amour pour Dieu : « En tout cela, Job ne pécha point, et n'attribua rien d'injuste à Dieu ».
Un message de Jessie Penn-Lewis
© Reproduction gratuite autorisée en indiquant l'auteur et la source bible-foi.com.