Christ: L'objet de notre désir

Christ: L'objet de notre désir

Dès le commencement, Dieu a décrété que l'Epouse de Christ, l'Eglise, devrait avoir son désir uniquement tourné vers le Christ. Nos désirs sont très puissants.

Les hommes sont tiraillés dans bien des directions différentes et sont poussés par leur volonté, leurs besoins, désirs, et influences. Par nature, nos désirs sont entachés par le péché. « L'Eternel vit que la méchanceté des hommes était grande sur la terre, et que toutes les pensées de leur coeur se portaient chaque jour uniquement vers le mal. » (Genèse 6 v. 5). « ...Tes désirs se porteront vers ton mari, mais il dominera sur toi. » (Genèse 3 v. 16).../...« Quel autre ai-je au ciel que toi! Et sur la terre je ne prends plaisir qu'en toi. » (Psaumes 73 v. 25)

Dieu affirme à travers l'Ecriture que le désir de l'homme est mauvais et méchant dès sa jeunesse (Genèse 8 v. 21 ; Job 5 v. 7, 14 v. 1) Il nous est naturel de penser qu'une fois devenus des chrétiens, nos désirs spirituels sont maintenant bons et saints, corrects et purs, et que nous pouvons plaire à Dieu (Luc 18 v. 11). Néanmoins nous découvrons bientôt que quelque chose nous empêche de faire le bien que nous désirons.

« Car je ne fais pas le bien que je veux, et je fais le mal que je ne veux pas ». (Romains 7 v. 19)

Et nous apprenons aussi que notre « vertu » est souvent trompée.

« Les disciples Jacques et Jean, voyant cela, dirent: Seigneur, veux-tu que nous commandions que le feu descende du ciel et les consume ? Jésus se tourna vers eux, et les réprimanda, disant: Vous ne savez de quel esprit vous êtes animés ». (Luc 9 v. 54 et 55)

Nous pouvons nous trouver nous-mêmes en compétition avec nos frères et sœurs, essayant d'être le plus spirituel, le plus mûr, ou le mieux informé sur les choses de Dieu. En privé, et parfois publiquement, nous nous comparons nous-mêmes avec un autre et nous estimons être plus avancés, alors qu'en réalité nous sommes plus charnels.

« Il s'éleva aussi parmi les apôtres une contestation: lequel d'entre eux devait être estimé le plus grand ? » (Luc 22 v. 24)

« Accorde-nous, lui dirent-ils, d'être assis l'un à ta droite et l'autre à ta gauche, quand tu seras dans ta gloire. » (Marc 10:37)

Remerciez Dieu pour la Croix de Jésus-Christ ! Parce que c'est là-bas que mes péchés sont pardonnés ; c'est là-bas que le « vieil homme » est mort. Mais il est vrai qu'il y a encore quelque chose d'aussi méchant, sinon plus, que le péché, c'est le Moi. Il est vrai que chaque péché est enraciné dans le Moi.

De même que nous avons dû initialement accepter Sa mort pour le péché, nous devons quotidiennement accepter notre mort au Moi. Comme nous avons été une fois crucifiés avec Lui pour la rémission des péchés, nous devons quotidiennement prendre notre Croix, nous renier, et Le suivre. Nous marchons sur le Chemin Étroit tout comme nous sommes passés par la Porte étroite - à travers la Croix. « Ainsi donc, comme vous avez reçu le Seigneur Jésus-Christ, marchez en lui ». (Colossiens 2 v. 6)

Beaucoup de désirs spirituels sont égoïstes !

Les disciples du Seigneur désirent beaucoup de choses. Un certain nombre désirent le pouvoir sur leurs ennemis, ou le pouvoir de faire des miracles au Nom de Jésus. D'autres désirent être libérés de la maladie ou de l'oppression. Beaucoup désirent la bénédiction sur le travail de leurs mains, leur ministère, ou leurs finances. Certains désirent la compréhension et la sagesse dans les choses spirituelles.

Comme c'est surprenant alors pour l'enfant de Dieu d'apprendre que le Seigneur n'approuve pas nécessairement beaucoup de ces désirs, bien qu'ils semblent indéniablement bons et corrects au premier abord. Pourquoi ? Parce que le Moi règne dans le sanctuaire de notre cœur. Pourquoi désirons-nous le pouvoir ? Pour pouvoir en tirer gloire et être remarqués les autres. Pourquoi désirons-nous être libérés de la maladie et de l'oppression ? Parce que nous sommes prêts à régner avec Christ, mais nous ne sommes pas prêts à souffrir avec Lui. Pourquoi désirons-nous la bénédiction sur notre travail ? Pour pouvoir paraître réussir devant les hommes. Pourquoi désirons-nous la sagesse dans les choses spirituelles ? Pour que les autres puissent nous trouver sages et rechercher notre opinion et nos conseils. Nous ne nous rendons pas compte de quel esprit nous sommes animés, le Moi est réellement la racine de toutes nos demandes et prières.

« Vous convoitez, et vous ne possédez pas ; vous êtes meurtriers et envieux, et vous ne pouvez pas obtenir; vous avez des querelles et des luttes, et vous ne possédez pas, parce que vous ne demandez pas. Vous demandez, et vous ne recevez pas, parce que vous demandez mal, dans le but de satisfaire vos passions ». (Jacques 4 v. 2 et 3)

Le verset deux du chapitre quatre de Jacques parle de la façon dont l'homme s'attache à son désir coupable. Le verset trois décrit comment l'homme s'attache à son désir spirituel. Dans le premier cas nous essayons d'obtenir en prenant de l'autre. Dans le deuxième cas nous essayons d'obtenir en demandant à Dieu.

Nous savons qu'il est mauvais de convoiter, tuer, et lutter pour ce que nous voulons. C'est un péché. Mais beaucoup d'entre nous ne savent pas encore que demander à Dieu ce que NOUS voulons c'est pécher aussi - le péché du Moi. C'est pourquoi nous ne recevons pas ce que nous demandons, parce que nous désirons nous plaire à nous-mêmes. Nous « demandons mal. »

Jésus n'a jamais demandé ce qu'Il voulait ;« Père, si tu voulais éloigner de moi cette coupe ! Toutefois, que ma volonté ne se fasse pas, mais la tienne. » (Luc 22 v. 42)

« Je ne puis rien faire de moi-même: selon que j'entends, je juge; et mon jugement est juste, parce que je ne cherche pas ma volonté, mais la volonté de celui qui m'a envoyé ». (Jean 5 v. 30)

« Car je suis descendu du ciel pour faire, non ma volonté, mais la volonté de celui qui m'a envoyé ». (Jean 6 v. 38).

Combien faisons-nous de prières, intercessions, demandes, appels, recherches, et espérances en vue d'obtenir de Dieu qu'Il fasse ce que NOUS voulons qu'Il fasse ? J'ai bien peur que nous prenions cette approche avec Dieu: nous analysons prudemment la situation, déterminons ce que nous voulons qu'il arrive, recherchons le verset biblique approprié, allons vers Dieu et nous Lui disons exactement ce que nous voulons qu'il arrive et quand, et nous devenons ensuite anxieux de voir s'Il pourra répondre selon notre propre pensée.

Mes frères et sœur, ce n'est pas la bonne façon de nous approcher du Seigneur. Nombreux sont les exemples où l'on voit de simples hommes essayer d'instruire le Seigneur Jésus, de le réprimander, de trouver des erreurs dans sa façon de faire et dire les choses, de mettre en doute Ses méthodes, et de discuter avec Lui.

Ne tombons pas dans le même piège. Le Seigneur connaît Son affaire, et n'a pas besoin d'être instruit par nous. C'est plutôt à nous de suivre Son instruction et Lui permettre de devenir notre seul Désir. Alors nos mauvaises prières et demandes cesseront.

Comment pouvons-nous renier le Moi et avoir le désir approprié ? La solution est assez simple, mais elle n'est pas simpliste. C'est profond, mais pas compliqué. Dieu a décrété que notre « désir se portera vers notre Epoux, et Il gouvernera sur elle. » Dieu en Christ remplit tout en tous (Ephésiens 4 v. 6).

Jésus est le seul désir légitime qu'un Chrétien puisse avoir (Psaumes 73 v. 25). S'Il est le centre d'intérêt et d'attention alors toutes les autres choses prendront leur place correcte (Matthieu 6 v. 33). Si nous sommes satisfaits en Dieu, nous ne pouvons pas être mécontents. Si notre besoin est pleinement satisfait en Christ, nous ne pouvons pas éprouver de manque.

« Cantique de David. L'Eternel est mon berger, je ne manquerai de rien ! » (Psaumes 23 v. 1)

C'est une vérité difficile à accepter et je me considère comme incapable d'expliquer la façon dont cela fonctionne dans la vie d'un croyant. Alors regardons dans les Écritures pour être éclairé, et puissions-nous apprendre à faire de Christ l'objet de notre désir.

La « femme pécheresse » et le pharisien

Luc 7 v. 36 à 50 raconte l'histoire d'une « certaine femme » qui a lavé les pieds de Jésus avec ses larmes, les a essuyés avec ses cheveux, embrassés, et oints avec un onguent précieux. S'il vous plaît lisez tout le passage des Ecritures et voyez combien elle était brisée et honnête dans son adoration du Christ.

Observez maintenant les pensées du Pharisien qui était assis pour le repas avec Jésus. Alors que cette adoration en vérité et en esprit est déployée devant ses yeux, il n'a qu'une pensée: si cet Homme était un prophète il saurait que cette femme est une pécheresse. Autrement dit, Jésus ne devrait pas permettre à cette femme coupable de le toucher et de verser autant d'amour sur Lui. Le Pharisien jugeait que Jésus n'était pas digne d'un tel amour et était offensé par cette effusion d'affection.

Marie et Marthe

Dans Luc 10 v. 38 à 42 nous trouvons l'histoire de Marie et de sa sœur, Marthe. Marthe avait invité Jésus dans sa maison et commença à faire les préparatifs pour le dîner. Marie, au lieu d'aider sa sœur, était assise aux pieds de Jésus et écoutait Ses paroles. Voyant cela, Marthe manifesta de l'irritation contre Marie parce qu'elle ne l'aidait pas, et contre Jésus pour ne pas lui demander de l'aider.

Elle dit, « Seigneur, cela ne te fait-il rien que ma sœur me laisse seule pour servir ? Dis-lui donc de m'aider. » (verset 40). Non seulement Marie a tort, mais Jésus a tort de permettre cette situation. Telles sont les pensées de Marthe.

Marie et Judas Iscariot

Marc 14 v. 1 à 9 ainsi que Jean 12 v. 1 à 9 rappelle un épisode crucial dans le ministère terrestre de Christ la semaine avant Sa mort et Sa résurrection. En mettant ensemble les deux récits du même événement, nous avons une vision complète de tout ce qui est arrivé. C'est encore un souper. Marthe est à nouveau en train de servir.

Mais sa sœur Marie fait une chose étrange : Elle verse un parfum très cher sur les pieds du Christ et les essuie avec sa chevelure, puis en verse sur Sa Tête. Le parfum est très cher, au moins la valeur de plusieurs mois de salaire. Tout le monde exprime de l'indignation face à ce gaspillage apparent de ressources - les invités ainsi que les disciples sont d'accord pour dire que c'était une chose insensée de faire cela. Ce n'était pas de la « bonne intendance. » Étant celui qui avait la charge de la bourse, Judas Iscariote réprimanda Marie et demanda à voix haute pourquoi elle n'avait pas plutôt vendu l'onguent et donné l'argent aux pauvres.

Trois illustration, une leçon

L'Esprit nous a laissé trois événements distincts dans la vie de Jésus dans le but de nous enseigner quelque chose, puissions-nous avoir des oreilles pour entendre ce que dit l'Esprit ! Simplement ceci : Nombreux sont ceux qui s'assiéront pour manger avec Jésus, communieront et dîneront avec Lui, discuteront des choses spirituelles avec Lui. Mais ils ne pourront pas et ne voudront pas s'abaisser eux-mêmes à laver Ses pieds.

Ils ne s'humilieront pas eux-mêmes jusqu'au sol pour écouter, ils préféreront plutôt « servir beaucoup ». Ils n'abandonneront pas leur « ministère pour les pauvres » dans le but de se « gaspiller » eux-mêmes pour « juste faire du bien » à Jésus. Ils aiment être vus cheminant avec le Seigneur, mais ils répugnent à verser trop d'eux-mêmes sur le Christ.

Notez bien que dans ces trois cas, il y a nourriture et boisson - cela parle de communion. Dans les trois cas, l'action est centrée autour des pieds de Christ - cela parle de soumission. Le Christ estime la soumission plus importante que la communion. Dans les trois cas, celui qui faisait de Christ son seul désir est critiqué comme trop pêcheur, trop paresseux, ou trop gaspilleur.

Dans les trois cas, ils n'ont pas seulement trouvé à redire à l'adorateur mais aussi au Christ. Dans les trois cas, Christ réprimande celui qui réprimande; le Pharisien, pour ne pas L'aimer assez; Marthe, pour être trop à cheval sur les détails; Judas et les disciples, pour n'avoir pas de justes priorités (et nous découvrons que Judas était un voleur et ne se souciait pas des pauvres de toute façon).

Notons également qu'à aucun moment, cette adoration n'a été gâchée par une requête ou une prière de demande. Le Moi est complètement englouti par l'adoration. En fait aucun mot n'est exprimé, il y a seulement acquiescement au Christ. Il n'y a aucun désir non satisfait, car le désir a été remplacé par Christ.

En l'ayant Lui, elles sont satisfaites. Leur humilité ne se trouve pas dans le fait de dédaigner le Moi, mais en ne regardant pas du tout au Moi. Le centre est en dehors, sur Christ, et ainsi il n'y a plus de place libre pour considérer le Moi. Donc, il n'y a rien à dire de plus, aucune défense à donner aux critiques, rien de plus à faire. Jésus indique plutôt qu' « une seule chose est nécessaire ».

Malgré les « nombreuses choses » que Marthe était occupée à faire pour le Seigneur, elle n'est pas complimentée pour son travail. C'est plutôt Marie qui est estimée pour avoir choisi « la bonne part. » Est-ce mauvais de beaucoup servir le Seigneur ? Aucunement, mais la « bonne part » était d'être avec Lui, pas de travailler pour Lui, et la « bonne part » de s'asseoir à Ses pieds ne devait pas être abandonnée en faveur du travail.

Enfin, les trois exemples impliquent des femmes comme un type de l'Epouse de Christ, L'Eglise triomphante, dont le désir se porte vers son Epoux, qui l'a soumise à Lui.

Abandonner le mal et crucifier le « bien »

Nous savons que nous devons abandonner le péché parce que nous pouvons voir combien il est horrible. Mais nous ne perdons pas aussi rapidement « notre propre justice » parce que nous pensons que d'une manière ou d'une autre, elle a été « purifiée ». Remarquez bien cependant que Dieu ne répare pas le vieil homme, mais le détruit.

Il ne nous dit pas de nettoyer notre vie, mais de la renier. Il n'est pas suffisant d'abandonner le mal: nous devons Lui permettre de crucifier le bien. C'est à dire que nous devons apprendre à haïr nos pensées pour avoir Ses pensés. Nous devons abandonner nos désirs spirituels dans le but d'avoir Christ comme notre Tout.

Nous devons permettre à notre Epoux de gouverner, et notre désir doit seulement être pour Lui. Certaines personnes veulent un « Contrat Prénuptial » avec leur Epoux. En d'autres termes, ils sont prêts à venir à Jésus, mais ils ne sont pas prêts à Lui amener tout ce qu'ils ont, à tout mettre à Son Nom, à abandonner toutes autres choses jusqu'à ce que la mort les séparent. Ce sont des vierges insensées. Ils veulent les bénéfices de la chambre à coucher sans les responsabilités de la mariée. Ils disent, « je te suivrai où que tu ailles, » mais à la dernière minute ils veulent « retourner et dirent au revoir » à ceux de leur maison.

Le Pharisien pensait qu'il était suffisant d'avoir Jésus pour le dîner et de discuter de Dieu. Marthe pensait que c'était suffisant de servir beaucoup et de faire des préparatifs. Les disciples pensaient que c'était assez d'employer un peu de parfum pour Jésus et d'économiser le reste pour les pauvres.

En apparence il semblerait qu'ils aient raison, mais Jésus nous montre une voie plus excellente. Nous devons nous renier nous-mêmes, mais nous ne devons jamais Le renier. Avec Lui, nous ne pouvons jamais dire, « Assez. » Il est digne de tout, pas moins que tout, plus que ce que nous avons : Donc Il devrait recevoir tout ce que nous avons et tout ce que nous sommes.

Que Christ puisse être l'objet de notre désir. Amen.

 

Arthur KatzUn message de Chip Brogden - © TheSchoolOfChrist.Org - connaitrechrist.net
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