Quand il sera venu…8

Quand il sera venu…8

Dans les églises beaucoup de gens qui affirment porter de l’intérêt sur le sujet de cultiver la communion du Saint-Esprit, mais ne veulent pas vraiment renoncer à tout pour recevoir tout de l’Esprit

La sainte communion avec le Saint-Esprit doit se cultiver !

Contrairement à ce que des gens, qui professent être chrétiens, se plaisent à croire, beaucoup d’enfants de Dieu ne veulent pas marcher en parfait accord avec leur Père céleste ; ceci peut expliquer pourquoi tant de croyants n’ont pas la puissance de l’Esprit, ni la paix de l’Esprit, ni beaucoup d’autres qualités, dons et avantages que donne l’Esprit de Dieu.

La question est que nous ne pouvons pas marcher avec lui, à moins de nous être mis d’accord avec lui ; sans cela, nous ne marcherons pas d’un même pas avec lui, nous ne porterons pas de fruits, et nous ne serons pas bénis. Dans les églises, beaucoup de gens qui affirment porter de l’intérêt sur le sujet de cultiver la communion du Saint-Esprit, mais ne veulent pas vraiment renoncer à tout pour recevoir tout de l’Esprit. Ils ne veulent pas se tourner entièrement vers Dieu et marcher avec lui.

Peut-être vous rappelez-vous que John Bunyan, dans ses écrits allégoriques célèbres, a souvent fait mention de Monsieur Double Voie ; et nous devrions savoir, comme lui, que beaucoup de chrétiens essaient d’accomplir le difficile travail de regarder dans deux directions en même temps.

Ils veulent Christ dans leur vie, mais ils veulent aussi quelque chose du monde. Ils permettent au Seigneur d’encombrer leur chemin, mais en même temps ils encombrent celui du Seigneur. Or, il ne sert à rien de parler d’être rempli de l’Esprit et de marcher dans l’Esprit, à moins d’être prêt à renoncer à tout pour recevoir tout !

Cette question classique : « Deux hommes marchent-ils ensemble, sans en avoir convenus ? » (Amos 3 v. 3), est une question pour la forme, qui équivaut à une déclaration positive que deux personnes ne peuvent marcher ensemble avant d’en être convenues, et à l’affirmation que si deux personnes marchent ensemble, elles doivent en quelque sorte être un.

Afin de pouvoir marcher ensemble, ces deux personnes doivent se mettre d’accord pour marcher ensemble, et elles doivent s’entendre sur le fait que cette communion est à leur avantage. Je pense que vous ne manquerez pas de voir que tout se résume à ceci : « Pour que deux personnes puissent marcher ensemble de plein gré, elles doivent, en quelque sorte, être un. Elles doivent être unifiées dans les domaines importants de leur marche, de leur communion et de leur direction, si elles veulent s’engager dans la marche commune qu’elles vont entreprendre ».

J’ai découvert que certaines personnes ne sont tout simplement pas prêtes à recevoir cet enseignement sur l’engagement, la consécration et l’attachement à la volonté suprême de Dieu pour leur vie. Elles se trouvent toujours à faire face à deux chemins. Permettez-moi de nommer quelques types de chrétiens de profession qui ne sont pas prêts à renoncer à tout pour recevoir tout.

Il y a ceux que le christianisme intéresse fortement à cause de l’élément « assurance » qu’il offre.

Croyez-le ou non, ils veulent les soins et la protection que Dieu leur donne maintenant, et ils veulent échapper à l’enfer au moment de leur mort. Ce qu’ils veulent en somme, c’est qu’on leur garantisse le ciel à la fin de leurs jours. Pour obtenir ces choses, ils semblent être d’accord de soutenir l’église, de donner aux missions et de manifester un intérêt financier pour d’autres projets de l’église. Ahurissant, mais vrai ! Certaines personnes persévèrent dans le soutien de l’église et vont même jusqu’à s’abstenir de plaisirs vulgaires, parce qu’ils veulent être protégés ; pour eux, le christianisme ne les intéresse que pour l’assurance qu’il offre.

Et ils veulent ce qu’il a à offrir. Ils ne sont pas intéressés par le modernisme ni par le christianisme libéral, étant donné qu’on n’y trouve pas l’élément assurance. Êtes-vous heureux que Jésus-Christ soit mort pour vous sur la croix, parce que cela signifie que vous ne passerez pas en jugement, mais que vous êtes passés de la mort à la vie ?

Vous contentez-vous de mener ce qu’on appelle une bonne vie, vous imposant la privation de plaisirs vulgaires, et ce en guise de prime d’assurance qui vous garantit que Dieu vous bénira pendant votre vie et vous prendra au ciel à l’heure de votre mort ? Certains chrétiens n’aiment pas voir l’idée formulée de cette façon, car elle laisse, comme qui dirait, transpirer une vérité qui soulève une autre question : « Si c’est là la base de notre vie chrétienne, sommes-nous meilleurs que certains des pécheurs qui ne professent aucune religion ? »

Les pécheurs ne sont pas tous sales, vous savez. Les pécheurs ne sont pas tous des vauriens. Il se trouve parmi eux des hommes honorables, bons et honnêtes, des hommes qui diront la vérité, même si elle doit faire mal. Ils ne possèdent pas l’espérance de la vie éternelle ni de la vie céleste à venir, et ils ne suivent pas le Seigneur. Oui, j’ai connu des hommes formidables, irréprochables quant à la morale, des hommes honnêtes, et qui n’étaient cependant pas des chrétiens.

En fait, je connais un homme si formidable et si bon que tout le monde veut en faire un chrétien. Ce à quoi il s’oppose fermement, et il est catégorique quand il déclare : « Je ne suis pas chrétien ». Il ne proclame pas qu’il est en train de gagner son ciel, il sait qu’il est perdu, mais il est si bon quant à sa vie, sa conduite et ses habitudes qu’il fait honte à beaucoup de chrétiens.

Puis, il y a ceux qui ne veulent pas parce qu’ils ont de la religion un concept social et non spirituel.

Dans cette catégorie, on trouve ceux qui ont édulcoré la religion du Nouveau Testament jusqu’à lui retirer force, vie et vitalité. Ils l’édulcorent de leurs opinions accommodantes. Ils ont l’esprit très large, si large en fait, qu’il leur est impossible de marcher sur le chemin étroit.

Ils ne peuvent concevoir leur vie religieuse qu’en fonction des activités sociales. C’est là toute la conception qu’ils ont de la religion. Je n’irai pas jusqu’à dire de façon dogmatique qu’ils ne sont pas sauvés, mais je vais jusqu’à dire qu’ils ne sont pas prêts à recevoir ce dont je parle. Il est indéniable que l’Évangile de Christ est essentiellement spirituel. En effet, les vérités chrétiennes qui sont à l’œuvre dans l’âme humaine, par le canal du Saint-Esprit, rendent spirituels hommes et femmes chrétiens.

Pareillement, il y a des gens qui sont plus influencés par le monde que par le Nouveau Testament, et ils ne sont pas prêts pour l’œuvre du Saint-Esprit.

De ces gens, nous devons dire qu’ils se laissent influencer beaucoup plus par Hollywood que par Jérusalem. Leur modèle de pensée et leur manière de vivre tiennent en effet plus de Hollywood que de Jérusalem. Si on devait les placer subitement dans la Nouvelle Jérusalem, ils ne se sentiraient pas à l’aise, parce que leur mode de vie et leur façon de penser ont été façonnés par le monde du spectacle du XXe siècle plutôt que par les choses de Dieu ! J’affirme que beaucoup de choses qui font figure d’Évangile de nos jours ne constituent en fait qu’une petite dose d’orthodoxie religieuse injectée dans un cœur vendu aux plaisirs aux goûts et aux ambitions du monde.

Il y a encore un autre groupe de gens qui parlent du Saint-Esprit, mais qui ne sont cependant pas prêts à vivre en communion étroite avec lui.

Ce sont les gens qui voudraient être remplis de l’Esprit à seule fin d’éprouver des sensations fortes. À mon avis, il est clair que certaines personnes désirent à ce point éprouver des sensations fortes qu’elles feraient n’importe quoi pour cela, excepté mourir à elles-mêmes, au monde, et à la chair.

Ce que je suis sur le point de dire ne sera pas regardé avec sympathie par ces personnes. Voici : Vous n’avez jamais atteint le rivage où Dieu peut vous rejoindre. Le genre d’enseignement que je viens de donner a sans doute contrarié plusieurs de mes lecteurs. Quand on a fait une partie de la route, persuadé d’être sur la bonne voie, et qu’un homme de Dieu se met à soutenir qu’il y a encore plus de terres à s’approprier, on sera probablement troublé. Ce n’est là que le tiraillement préliminaire qui s’empare d’une âme assoiffée de connaître Dieu. Chaque fois que la Parole de Dieu nous touche et nous convainc, cela nous dérange. Mais c’est normal, car Dieu doit nous libérer, à notre corps défendant, même si cela nous dérange.

Quand on parle de conviction par l’Esprit, on doit faire la différence entre connaître la doctrine chrétienne de façon intellectuelle et la connaître de façon vivante. N’importe qui peut apprendre des doctrines, des catéchismes et réciter de mémoire des théories chrétiennes ; mais c’est une tout autre affaire que de laisser la Parole nous toucher sur le plan affectif. Je fais allusion ici au cœur de l’homme qui se tourne vers la Parole de Dieu.

J’espère qu’il y a beaucoup plus de personnes qui ont faim de Dieu que je n’en connais. Dieu ne me révèle pas tous ses mystères et ses secrets ; je n’ai donc aucune idée du nombre de personnes que mon ministère et ma prédication ont aidées.

Je remercie néanmoins le Seigneur pour toutes celles que je connais et dont certaines m’ont raconté comment elles avaient reçu la Parole de façon « vivante ». Du tréfonds de l’âme est monté un désir ardent et profond, une sainte aspiration vers Dieu, une aspiration à la fois si réelle, si merveilleuse et si douloureuse que ces gens savent de quoi je parle quand je parle d’« affection ».

Si vous êtes une personne spirituellement assoiffée, Christ représente plus pour vous qu’une assurance contre l’enfer, et le christianisme plus qu’une occasion de faire des rencontres sociales avec de bonnes personnes. Si Dieu est réel dans votre vie, si Christ l’est, et si votre cœur soupire après ce que Dieu a de meilleur, je tiens à vous donner quelques conseils pour vous aider à cultiver l’amitié du Saint-Esprit.

 

Tout d’abord, le Saint-Esprit est une personne vivante qu’on peut connaître de plus en plus intimement. Étant donné qu’il est une personne, il va de soi qu’on ne pourra jamais le connaître à fond en une seule rencontre.

Une des erreurs monumentales que nous faisons est de nous imaginer qu’en venant à Dieu par la nouvelle naissance et qu’en recevant son Esprit d’adoption, nous connaissons du même coup tout ce qu’il y a à connaître de Dieu ! De façon similaire, ceux d’entre nous qui croyons être remplis du Saint-Esprit après la conversion, commettons aussi l’erreur de croire que nous connaissons tout ce qu’il y a à connaître du Saint-Esprit.

Oh ! mon ami, nous ne sommes que sur la ligne de départ ! La personnalité de Dieu est si infiniment riche et varié qu’il faudrait mille ans de recherches minutieuses et de communion intime avec lui pour connaître seulement la partie extérieure de sa nature glorieuse. Lorsque nous parlons de communion avec Dieu et avec le Saint-Esprit, nous voulons parler d’une relation qui commence à peine maintenant, mais qui grandira, se développera et mûrira au cours de toute une vie.

Pour tout dire, ces jours-ci, je rencontre des chrétiens qui semblent avoir grandement gâché leur vie. Il est vrai qu’ils se sont convertis à Christ ; mais ils n’ont jamais cherché à accroître leur connaissance de Dieu. On peut, sans exagérer, parler en termes de pertes et de faillites incalculables dans leur vie, et tout cela, parce qu’ils ont accepté le niveau de vie qui les entoure comme étant normal et souhaitable.

Le Saint-Esprit est une personne vivante qu’on peut connaître et avec laquelle on peut avoir une communion ! Nous pouvons chuchoter à son oreille et, en retour, au moyen d’un de nos versets préférés ou d’un cantique favori, il nous fait entendre sa voix dans un doux murmure. Marcher avec l’Esprit peut devenir une habitude. Il est doux de chercher à connaître les choses de Dieu par l’Esprit de Dieu, et ce, dans un lien d’amitié qui ne consiste pas en pur bavardage.

Comment pouvons-nous cultiver cette sainte amitié ? En suivant le deuxième conseil ci-après : Faites de Jésus-Christ vos délices.

Vous rappelez-vous que, le dernier jour de la grande fête, Jésus a élevé la voix et s’est écrié : « Celui qui croit en moi, des fleuves d’eau vive couleront de son sein, comme dit l’Écriture. Il dit cela de l’Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en lui ; car le Saint-Esprit n’était pas encore donné, parce que Jésus n’avait pas encore été glorifié » (Jean 7 v. 38 et 39).

Pour que l’effusion du Saint-Esprit soit possible, il fallait que le Seigneur Jésus-Christ soit d’abord glorifié. Puis, quand la Pentecôte est pleinement venue et que Pierre s’est levé pour faire son grand sermon, il a mentionné ce même passage en disant, dans Actes 2 v. 32 et 33 : « C’est ce Jésus que Dieu a ressuscité ; nous en sommes cous témoins. Élevé par la droite de Dieu, il a reçu du Père le Saint-Esprit qui avait été promis, et il l’a répandu, comme vous le voyez et l’entendez ».

Nous devons toujours garder en mémoire que nous ne connaîtrons le Saint-Esprit de façon plus intime que dans la mesure où nous accorderons une plus grande importance au Seigneur Jésus-Christ. Comme Jésus-Christ l’a dit lui-même, un des ministères du Saint-Esprit est de prendre les choses de Christ et de nous les montrer.

Ceci amène la pensée connexe que si on honore Christ, le Saint-Esprit nous honorera. Nous marchons avec le Saint-Esprit quand nous marchons avec Christ, car Christ sera toujours présent là où on l’honore. Le Saint-Esprit honorera celui qui honore le Sauveur et Seigneur Jésus-Christ. Honorons-le en lui donnant le titre qui lui revient de droit. Appelons-le Seigneur, et croyons qu’il est Seigneur. Appelons-le Christ, et croyons qu’il l’est. Souvenez-vous que Dieu a fait Seigneur et Christ ce Jésus que vous avez crucifié, qu’il l’a fait asseoir à sa droite, qu’il a tout mis sous ses pieds, et qu’il lui a donné la domination sur toute choses.

Le Saint-Esprit en nous se réjouit lorsque nous honorons Jésus. Il ne se retient plus pour agir, mais il communique avec nous, et se fait connaître à nous. Oui, mes amis, le soleil se lève, et le ciel descend jusqu’à nous quand Jésus-Christ devient notre tout en tout.

Glorifier Jésus, telle est la responsabilité de l’Église ; et glorifier Jésus, telle est l’œuvre du Saint-Esprit. Je peux marcher avec lui quand je fais les mêmes choses que lui, quand je vais dans la même direction que lui, et quand j’avance à la même vitesse que lui. Je dois l’honorer par mon obéissance, par mon témoignage et par ma communion avec les autres chrétiens.

Voici un autre conseil : Si nous voulons vivre dans une intimité de jour en jour plus grande avec le Saint-Esprit, nous devons marcher avec droiture. Pourquoi essayer d’argumenter sur le fait établi que Dieu ne peut absolument pas avoir une douce communion avec les gens dont la vie et la conduite ne sont pas droites ?

À notre époque où tout est axé sur la grâce, nous l’avons exaltée. Nous lui avons, en effet, accordé une importance hors proportion, que Dieu ne lui donne pas dans la Bible. Comme l’a prédit Jude, nous avons maintenant « …des impies, qui changent la grâce de notre Dieu en dissolution, et qui renient notre seul maître et Seigneur Jésus-Christ » (Jude 1 v. 4). Nous craignons à ce point de porter atteinte à la toute-suffisance de la grâce que nous n’osons pas dire aux chrétiens qu’ils doivent vivre une vie droite et discipliné.

Écrivant ses épîtres sous l’inspiration du Saint-Esprit, Paul a énoncé une éthique sainte, intérieure ; un code moral pour l’homme intérieur. Vous pouvez en prendre connaissance dans ses épîtres aux Romains, aux Corinthiens, aux Éphésiens, aux Colossiens et aux Galates. Relisez les proverbes… Lisez le sermon sur la montagne et les autres enseignements de Jésus, et vous verrez qu’il attend de son peuple une conduite sainte, pure et droite.

Il m’est parvenu aux oreilles qu’un frère aurait dit : « Tozer ne sait pas faire la différence entre le fait d’être disciple et le fait d’être sauvé. Vous pouvez très bien être chrétien sans être disciple ».

Qu’il me soit permis de vous demander : Qui a dit que vous pouvez être chrétien sans être disciple ? Je ne crois pas, quant à moi, que l’on puisse être chrétien sans être aussi disciple. L’idée que je peux venir au Seigneur et que, par grâce, je peux recevoir le pardon de tous mes péchés, et avoir mon nom écrit dans le ciel, avec la certitude que le charpentier est en train de me préparer une place dans la maison de mon Père, et que je peux en même temps me comporter comme un diable, habitué aux choses profanes, tout en cheminant vers le ciel, cette idée est tout simplement inconcevable et contraire aux Écritures. On ne peut la trouver nulle part dans la Bible.

S’il est vrai qu’aucune de nos bonnes œuvres ne peut jamais nous sauver, il est cependant vrai que nous ne pouvons être sauvés sans joindre de bonnes œuvres à notre foi. Notre foi à salut en Jésus-Christ produit immédiatement de la bonté et de la droiture. Ce ne sont pas les fleurs qui amènent le printemps ; mais il ne peut y avoir de printemps sans fleurs. Dans le même ordre d’idées, ce n’est pas ma droiture qui me sauve ; mais le salut que j’ai reçu produit en moi de la droiture.

Je crois que nous devons accepter le fait qu’il nous faut marcher avec droiture, si nous voulons connaître le Seigneur. L’homme qui n’est pas prêt à vivre une vie intègre n’est pas victorieux, et il ne pourra l’être. Quand viendra le grand jour, il s’apercevra, mais trop tard, de son erreur.

La grâce de Dieu, source de salut, nous enseigne que nous devrions rejeter l’impiété et les convoitises du monde, et vivre d’une manière sobre, droite et pieuse dans le monde qui nous entoure (Tite 2 v. 11 et 12). Nous avons ici les trois dimensions de la vie : la sobriété, qui s’applique à moi ; la droiture, qui s’applique aux autres, et la piété, qui s’applique à Dieu. Ne commettons pas l’erreur de penser que nous pouvons être spirituels sans être sanctifiés.

Je ne peux pas croire qu’un homme puisse cheminer vers le ciel alors que sa façon habituelle d’agir dénoterait, en toute logique, qu’il devrait être en route pour la défaite. Comment deux hommes peuvent-ils marcher ensemble, sans en être convenus ? Comme son nom l’indique, l’Esprit du Seigneur est Saint, et si je marche de façon impie, comment puis-je être en communion avec lui ?

Le cinquième conseil est celui-ci : Faites de vos pensées un sanctuaire immaculé (propre, sans tache). Dieu nous déclare que nos pensées font partie de nous-mêmes. Quelqu’un a dit très justement que « les pensées sont des choses ». Or, le Saint-Esprit qui sonde tout, qui entend tout, qui est amour et pureté, voit aussi les choses que sont nos pensées. Dès lors, pouvez-vous imaginer un homme qui nourrit des pensées méchantes et perverses avoir une communion avec le Saint-Esprit si aimant ? Pouvez-vous imaginer un homme bouffi d’égoïsme avoir une relation le moindrement intime avec le Saint-Esprit ? Pouvez-vous représenter un imposteur avoir une communion bénie avec le Saint-Esprit ? Jamais !

Mon ami, si vous avez pour habitude de vous adonner à des pensées impures, de les entretenir et de vous en repaître, c’est que vous vivez, de façon habituelle, hors de la communion du Saint-Esprit !

Veillez à garder votre esprit dans la pureté.

Purifiez votre sanctuaire, à la manière d’Ézéchias qui, lors de sa venue au pouvoir, ressembla tous les prêtres parce que le temple avait été souillé. Pendant des jours et des jours, ils sortirent toutes les impuretés du temple et les jetèrent au torrent du Cédron, puis ils retournèrent au temple et le sanctifièrent. Enfin, le Dieu de bénédiction se manifesta et ils purent à nouveau adorer.

Nos pensées sont les décorations qui ornent le sanctuaire intérieur dans lequel nous vivons. Peu importe que nous soyons revêtus de salopettes graisseuses ; si nos pensées sont purifiées par le sang de Christ, nous vivrons dans une maison propre. Nos pensées décident, en grande partie, de l’humeur, du temps et du climat qui prévalent dans notre être intérieur ; et Dieu considère nos pensées comme faisant partie de nous-mêmes. Elles devraient être des pensées de paix, de pitié, de miséricorde, de bienveillance, de charité ; des pensées divines du Père et du Fils, choses qui sont bonnes, pures et élevées.

Par conséquent, si nous voulons cultiver la connaissance de l’Esprit, nous devons pouvoir maîtriser nos pensées. Le siège de nos pensées ne devrait pas ressembler à une jungle dans laquelle chaque pensée impure domine.

Encore une fois, au sujet du genre de relation dont il est question, cherchez à connaître le Saint-Esprit dans sa Parole.

Rappelez-vous que l’Esprit de Dieu a inspiré la Parole et qu’il se révèle donc dans la Parole. À vrai dire, je ne me sens pas bien disposé à l’égard des chrétiens qui négligent la Parole, ou qui l’ignorent, ou qui reçoivent des révélations en dehors de la Parole. Après tout, la Parole est le livre de Dieu, et si nous connaissons suffisamment bien le livre, nous aurons la réponse à chaque problème qui survient dans le monde et dans notre vie.

En effet, chaque problème qui nous touche trouve sa réponse dans le livre. Accrochez-vous à la Parole ! Je veux prêcher la Parole, aimer la Parole, et faire de la Parole l’élément le plus important de ma vie chrétienne. Je vous exhorte à la lire beaucoup et souvent, à la ruminer, à en faire le sujet de vos réflexions, à la méditer, oui, à méditer la Parole de Dieu jour et nuit.

Quand, la nuit venue, vous ne dormez pas, pensez à un verset qui pourra vous aider. Quand vous vous levez le matin, peu importe votre humeur, pensez à un verset, et faites de la Parole de Dieu l’élément important de votre journée. C’est le Saint-Esprit qui a écrit la Parole, et si vous en faites grand cas, il fera grand cas de vous. C’est à travers sa Parole qu’il se révèle lui-même. Entre ces couvertures palpite le livre que Dieu a écrit. C’est pourquoi il ne cesse d’être vital, efficace et vivant. C’est Dieu lui-même qui est dans ce livre, et c’est aussi le Saint-Esprit qui s’y trouve. Si vous voulez découvrir ce dernier, plongez-vous dans le livre.

Pourquoi ne pas prendre exemple sur les saints d’autrefois, qui s’approchaient de la Parole de Dieu et la méditaient ? La Bible posée sur l’antique chaise faite main, ils s’agenouillaient sur le vieux plancher de bois bien astiqué, et méditaient sur la Parole. À mesure que leur attente se prolongeait, leur foi augmentait. C’était l’Esprit et la foi qui les éclairaient. Ils ne possédaient qu’une Bible en papier de mauvaise qualité, imprimée en petits caractères, et dotée de marges étroites, mais ils connaissaient mieux leur Bible que certains d’entre nous ne la connaissent aujourd’hui, malgré toutes les ressources didactiques dont nous disposons.

Pratiquons l’art de la méditation biblique. Mais, de grâce, qu’on ne saute pas sur ces paroles pour se lancer dans la formation d’un club de méditation, nous sommes saturés de ce genre d’organisations. Contentons-nous seulement de méditer. Ne cherchons pas autre chose qu’à être des chrétiens simples et réfléchis. Ouvrons toute grande notre Bible, quitte à l’étaler sur une chaise ; et méditons sur la Parole de Dieu. Elle s’ouvrira d’elle-même à nous, et l’Esprit de Dieu se manifestera pour la sonder en profondeur.

Je vous mets au défi de méditer, pendant un mois, dans le silence, le respect et le recueillement. Laissez tomber questions et réponses, ainsi que les espaces de l’Écriture laissés en blanc, qu’il ne vous a pas été possible de comprendre. Oubliez la « camelote » au profit de la Bible, et, à genoux, dites, dans un acte de foi : « Père, me voici, commence à m’enseigner s’il te plait ! »

Il vous enseignera sûrement au sujet de lui-même, de Jésus et du Saint-Esprit, et en ce qui concerne la vie et la mort, le ciel et l’enfer, et la réalité de sa présence.

Pour terminer, nous vous conseillons de cultiver l’art de reconnaître la présence de l’Esprit partout, toujours.

L’Esprit du Seigneur remplit la terre. Il est on ne peut plus présent, et vous découvrirez bien vite qu’il est impossible de lui fausser compagnie et de se dérober à sa présence. David a essayé de faire cela, et dans le Psaume 139, il nous raconte comment il a vu qu’il était impossible de fuir loin de la face de Dieu.

« Si je monte aux cieux, tu es là ; si je me couche au séjour des morts, te voilà. Si je prends les ailes de l’aurore, et que j’aille habiter à l’extrémité de la mer, là aussi ta main me conduira. Si je dis : au moins les ténèbres me couvriront, la nuit devient lumière autour de moi ». Par ces paroles, David a rendu témoignage qu’il n’était pas capable de fuir hors de la présence de Dieu.

Si vous avez à cœur de connaître Dieu, vous le trouverez là même où vous êtes. Vous êtes littéralement enveloppé de sa présence. Au lieu de vous plonger la tête dans la presse dès le réveil, pourquoi ne pas vous régaler de quelque pensée de Dieu, tout en savourant votre pamplemousse matinal ? Rappelez-vous que c’est tout un travail que de cultiver l’amitié du Saint-Esprit. C’est quelque chose à quoi il faut vous appliquer ; mais c’est si facile et si merveilleux !

Je vous conseille fortement d’essayer de savoir ce qui nuit à votre vie chrétienne, ce qui vous empêche de progresser ou de connaître Dieu aussi bien que vous l’avez déjà connu.

Tout dépend de la façon dont vous allez devoir répondre à certaines questions qui concernent votre vie quotidienne et vos habitudes, peut-être s’agit-il de choses que vous faites et d’autres que vous ne faites pas ! Ces choses contribuent-elles à vous cacher la face de Jésus ? Ces choses ont-elles le don de refroidir et d’étouffer vos progrès spirituels ?

Ces choses sapent-elles la joie de votre esprit ? Vous rendent-elles la Parole de Dieu un peu moins savoureuse ? Vous rendent-elles le monde plus séduisant et le ciel plus distancé ?

Il est possible que vous ayez à vous repentir.

Il est possible que vous ayez à faire du nettoyage avant que le Saint-Esprit ne vienne restaurer et rafraîchir votre cœur et vous remplir de la douceur de sa présence. Voilà comment nous pouvons cultiver la communion et l’amitié du Saint-Esprit.

 

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