La vision de Dieu

La vision de Dieu

On se rend compte aujourd’hui, quand on regarde la vie concrète que beaucoup sont fatigués, découragés, usés, culpabilisés.

Il y a parfois de l’amertume, des critiques qui ont eu lieu, qui sont là, qui pèsent sur nos vies, qui empêchent l’Esprit de Dieu de nous renouveler. Alors comme il faut y aller, on y va mais il n’y a pas la flamme, plus l’élan. On le fait parce qu’il faut le faire, mais on n’a plus la joie du premier amour. Nous avons nos priorités qui ont pris nos styles de vie. Dieu nous a dit dans sa Parole que nous sommes sortis du monde et que nos raisonnements ne doivent pas être ceux du monde. On se rend compte aujourd’hui que les chrétiens ont les mêmes craintes, les mêmes peurs, les mêmes objectifs, les mêmes désirs que ceux du monde.

Que se passe-t-il ?

Je pense qu’il serait bon d’avoir dans notre église, une période de jubilé. Quand il y avait le jubilé en Israël, toutes les dettes étaient remises. Les gens revenaient dans leurs territoires, reprenaient leurs propriétés. Il y avait un jubilé tous les sept ans et il y avait le jubilé des cinquante ans. Les esclaves étaient libérés. On revenait au temps d’autrefois. C’était formidable.

Nous avons besoin d’oser croire à un jubilé de Dieu pour notre vie. Parfois dans la discipline de l’Eglise, nous demandons des confessions, une prise de position publique pour éviter que tout soit gangrené. Mais je crois qu’on pourrait proclamer un jubilé sans explication, un jubilé qui proclame la grâce, le pardon : « Toutes choses sont devenues nouvelles (2 Corinthiens 5 v. 17) ». Pour tous nos échecs, nos erreurs, nos fautes, nos réussites, tout ce pourquoi nous avons lutté ou combattu, tout ce que nous avons pu faire, toutes nos blessures : Le jubilé de Dieu.

Nous devons annoncer ce jubilé pour tous ceux qui ont été aigris. Pour tous ceux qui ont fauté mais qui n’osent pas le confesser, tous ceux qui n’osent plus revenir, tous ceux qui sont chargés, découragés : Un jubilé de Dieu. Nous entendons beaucoup de prédications, mais on se rend compte qu’il y a « à boire et à manger », même avec la meilleure onction et la meilleure bonne volonté des prédicateurs. C’est important d’être au clair en ce qui concerne les points de la vie, si nous voulons retrouver une vie profonde.

Quelle est la vision de Dieu ?

J’aimerais vous l’expliquer en étudiant quatre femmes dans la Bible.

1) « L’Eternel Dieu dit : Il n’est pas bon que l’homme soit seul ; je lui ferai une aide semblable à lui. L’Eternel Dieu forma de la terre tous les animaux des champs et tous les oiseaux du ciel, et il les fit venir vers l’homme… Alors l’Eternel fit tomber un profond sommeil sur l’homme qui s’endormit ; il prit une de ses côtes et referma la chair à sa place. L’Eternel Dieu forma une femme de la côte qu’il avait prise de l’homme et il l’amena vers l’homme. Et l’homme dit : Voici cette fois celle qui est os de mes os et chair de ma chair ! On l’appellera femme. C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère et s’attachera à sa femme et ils deviendront une seule chair (Genèse 2 v. 18) ».

2) « Femmes, que chacune soit soumise à son mari, comme au Seigneur ; car le mari est le chef de la femme comme Christ est le chef de l’Eglise, qui est son corps et dont il est le Sauveur. Or, de même que l’Eglise est soumise à Christ, les femmes aussi doivent l’être à leur mari en toutes choses. Maris, que chacun aime sa femme comme Christ a aimé l’Eglise et s’est livré lui-même pour elle, afin de la sanctifier en la purifiant et en la lavant par l’eau de la parole, pour faire paraître devant lui cette Eglise glorieuse, sans tâche, ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et irréprochable. C’est ainsi que le mari doit aimer sa femme comme son propre corps. Celui qui aime sa femme s’aime lui-même. Car jamais personne n’a haï sa propre chair, mais il la nourrit et en prend soin, comme Christ le fait pour l’Eglise, parce que nous sommes membres de son corps (Éphésiens 5 v. 22) ».

3) « …Le dragon se tint devant la femme qui allait enfanter, afin de dévorer son enfant, lorsqu’elle aurait enfanté. Elle enfanta un fils qui doit paître toutes les nations avec une verge de fer. Et son enfant fut enlevé vers Dieu et vers son trône… (Apocalypse 12 v. 1 à 12) ».

4) « Puis un des sept anges qui tenaient les sept coupes remplies des sept derniers fléaux vint, et il m’adressa la parole en disant : Viens, je te montrerai l’épouse, la femme de l’Agneau. Il me transporta en esprit sur une grande et haute montagne. Et il me montra la ville sainte, Jérusalem, qui descendait du ciel d’auprès de Dieu, ayant la gloire de Dieu. Son éclat était semblable à celui d’une pierre très précieuse, d’une pierre de jaspe transparente comme du cristal… (Apocalypse 21 v. 9) ».

Il y a ensuite toute la description de cette Jérusalem que la Bible appelle l’Épouse, la femme finale de l’Agneau. Dieu a eu cette vision dès le départ avant la chute.

J’aimerais prendre quelques points dans ces passages pour vous montrer la situation dans laquelle nous nous trouvons et ce que Dieu a comme remède à offrir à chacun d’entre nous individuellement, mais aussi communautairement. Le salut n’est pas individuel seulement, il est corporatif. L’Eglise n’est pas faite d’individus seulement, mais d’individus complémentaires pour former un corps. Il est important de sortir de certaines structures mentales, d’individualisme ou de manque de vision corporative pour éviter de rater notre vocation chrétienne.

La première femme.

Adam a été créé de la poussière de la terre. Ève n’a pas été tirée de la poussière de la terre, elle a été tirée d’Adam. Ève fut formée d’un os d’Adam. Dieu a créé l’homme en le tirant de la terre. Il a ensuite pris la femme qui était dans l’homme. En l’homme, il y avait à la fois l’homme et déjà la femme en lui. Dieu va prendre cette femme « os de mes os, chair de ma chair » non dans la terre, mais dans la personne d’Adam. Ève est l’image de l’Eglise que Dieu a voulue, de l’Epouse pour son Fils.

Ce récit est avant la chute. Il n’y avait pas de rédemption à faire. Dieu donne la vision : Adam est l’image du Christ, Ève est l’image de l’Epouse. Cette Epouse ne devait pas être tirée de la terre mais de son époux. De la même façon, l’Eglise, future Epouse de Christ, actuellement corps de Christ, doit être tirée uniquement du Christ. Tout ce qui rentre dans l’Eglise et qui ne puise pas sa source dans le Christ est du monde et n’a rien à voir avec l’Eglise. L’Eglise est remplie de mélanges entre les choses du monde, conceptions du monde, méthodes du monde et source de Dieu.

Ève avait une fonction complémentaire. Quand Dieu voit Adam, Il voit Ève, et quand Dieu voit Ève, il voit Adam. Adam : C’est Ève. Ève : C’est Adam, quant à leur nature, quant à leurs privilèges de créature, mais ils n’ont pas la même fonction et ils sont complémentaires.

On enseigne que le sommeil d’Adam pendant lequel Dieu a pris une de ses côtes est l’image de la mort du Christ et que de sa mort est sortie l’Eglise. Ce n’est pas tout à fait juste. Quand Adam s’est endormi, il n’y avait pas de péché encore, donc il n’y avait pas de rédemption à faire, pas de rachat. Le sommeil d’Adam n’était pas la mort d’Adam. Vous voyez parfois, on utilise des textes pour aller au-delà de ce qui est écrit. On ne peut pas dire que le sommeil d’Adam est la typologie du sacrifice mortel de Jésus à la croix.

Le sommeil d’Adam était un sommeil véritable. Que cela signifiait-il ? Le sommeil d’Adam est un signe d’une réalité qui se trouve dans la mort du Christ. Pour nous chrétiens, la mort du Christ est la mort expiatoire. Jésus est mort pour tous les hommes. Jésus a donné sa vie pour notre rançon. Il a été brisé par les souffrances. Le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur Lui. Par ses meurtrissures, nous sommes guéris. Le sang de Jésus nous lave et nous purifie. C’est notre vision de la croix.

La mort du Christ n’est pas que cela. Il y a deux aspects dans la mort du Christ :

- L’aspect expiatoire, rédempteur : Jésus nous donne sa vie pour que nous, pécheurs, nous soyons lavés, purifiés, mis à mort avec Lui quant au péché.

- Mais dans la mort du Christ, il y a un autre aspect qui n’a rien à voir avec le jugement, avec le péché, avec la rédemption. C’était le moyen de Dieu, par sa mort de libérer la vie. Jésus dira : « Si le grain de blé ne meurt, il ne peut porter du fruit ». Tant que Jésus n’était pas mort, toute sa vie était en Lui. Il dira à ses disciples : « Il vous est avantageux que je m’en aille ». Tant que la vie divine était incarnée dans son corps physique, cela ne pouvait pas se communiquer. Il pouvait toucher, guérir, bénir, mais pour que la vie divine puisse s’installer dans les disciples, il fallait qu’Il meure. Cette vie intérieure qui était arrivée à maturité au cours de ces trente années, par sa mort, a été libérée dans la vie des disciples et jusqu’aux extrémités de la terre.

Dans la mort du Christ, il y a l’aspect expiatoire et rédempteur mais c’est aussi le moyen de multiplication, de libération, de communication de la vie divine de Jésus. Nous retrouvons cela dans le sommeil d’Adam. Ce n’est pas de l’expiation, c’est un sommeil qui libère la femme qui était dans le sein d’Adam. L’Eglise est sans péché dans la vision de Dieu. Dieu n’a pas perdu cette vision. Il voit une église, sans tâche, ni ride, une Epouse glorieuse préparée pour son Fils. Il fallait que Christ meure non seulement pour notre expiation, mais aussi pour qu’Il puisse se démultiplier dans les autres.

Quand Jésus ressuscite, Il apparaît à ses disciples et souffle sur eux : « Recevez l’Esprit de Dieu ». Le mot Esprit veut dire souffle. Ils reçoivent l’Esprit à ce moment-là. Lorsque Jésus dit : « Recevez l’Esprit », ce n’est pas une prophétie. Par le souffle de Jésus, il y a communication dans ses disciples. Il leur communique sa vie de résurrection, cette vie qui a triomphé de la mort, qui a triomphé du péché et de Satan. Cet itinéraire est en Lui, ressuscité, et Il communique sa vie. Il leur donne l’Esprit qui est maintenant en eux. Il est avec vous et Il sera en vous.

Ce n’est pas la communication de puissance, puisque les disciples vont attendre le jour de la Pentecôte où l’Esprit va descendre. L’Esprit de vie en Jésus-Christ leur a été donné quand Il a soufflé sur eux, cette vie que tu reçois lorsque tu acceptes Jésus comme ton Seigneur, cette vie qui te fait naître de nouveau, cette vie sans laquelle tu ne peux pas être chrétien. Cette vie-là a été reçue quand Jésus a soufflé sur eux. À leur tour ensuite en prêchant l’Evangile, ils ont communiqué la vie autour d’eux.

Mais le jour de la Pentecôte, c’est autre chose. Il leur dit : « Attendez à Jérusalem jusqu’à ce que je vous envoie ce que le Père a promis ». Le jour de la Pentecôte, les disciples étaient assis. Ils ne hurlaient pas, ils n’étayent pas en transe, ils ne s’autosuggestionnaient pas. Pendant ces dix jours, ils avaient préparé leur cœur, purifié leur vie, leurs pensées, nettoyé leur conscience et attendaient la promesse du Père : « Vous recevez une puissance, le Saint-Esprit survenant sur vous ». Le jour de la Pentecôte, le Saint-Esprit est descendu sur eux. Ils l’avaient en eux par le souffle et sur eux comme un revêtement de puissance. Et, à partir de ce moment-là, Pierre, le timoré, tous ceux qui avaient des faillites, ont été touchés par ce feu, cette puissance qui les catapultait. Ils n’avaient plus peur de la vie, plus peur de la mort. Ce n’était plus des sentiments, l’amour de Jésus, la paix, la joie, mais la puissance. Cela nous manque.

Le peuple de Dieu n’a plus de puissance. Il y a de bons sentiments, de l’amour, le caractère de Jésus. Mais il nous faut retrouver la puissance de Dieu. C’est important. Cette puissance nourrit les autres, communique un renouveau, lorsque vous chantez, lorsque vous parlez, lorsque vous proclamez.

La deuxième femme.

L’Epoux prépare une Eglise, sans tâche, ni ride, ni rien de semblable. C’est une restauration. Éphésiens 5 nous montre l’église qui a chuté ou qui est formée de gens qui ont chuté, des pécheurs réconciliés, mais qui ont besoin d’être lavés, retapés, purifiés, libérés, construits, de retrouver tout ce qui a été perdu par la chute.

La plupart d’entre nous sont faibles. Dans nos vies, il y a des luttes, des combats, des tentations, des chutes, des échecs, des manques de fraîcheur, de saveur, il n’y a plus ce désir de foncer. On est comme vacciné, sans parler des fausses prophéties qui nous ont déçus et on ne croit plus. Toutes ces choses ont démoli la foi des chrétiens. Nous sommes appelés à nous considérer comme morts au péché et vivants pour Dieu en Jésus-Christ. Nous avons été crucifiés avec Lui et nous sommes ressuscités avec Lui. Mais dans la vie pratique, nous sommes loin de cela. On a parfois des temps forts, puis des choses du passé reviennent. Que se passe-t-il ? On se considère comme mort au péché et pourtant il est là. Que faire ?

On peut s’habituer à cette situation. Beaucoup sont découragés et vivent dans le péché en trouvant cela normal. Non ! Si tu persévères, tu iras en enfer. Il y a une réponse à trouver à cela.

La Bible nous dit que Christ veut purifier son Eglise par l’eau de la Parole. Nous pensons qu’en ayant lu la Bible, nous avons la vie. Ce n’est pas vrai. Les Juifs lisent la Bible du matin au soir et ce n’est pas pour cela qu’ils sont nés de nouveau. La lettre n’a jamais apporté la vie : « La lettre tue mais l’Esprit vivifie (2 Corinthiens 3 v. 6) ». Ce n’est pas en nourrissant votre intelligence, votre savoir biblique que vous aurez la vie. La lettre nourrit l’intelligence, mais l’intelligence n’est pas la vie. C’est notre être intérieur qui nous nourrit dans lequel est venu habiter le Saint-Esprit. Tout ce qui n’est pas Esprit, n’est pas vie. Si vous n’avez pas été touchés par l’Esprit de vie, vous n’avez rien. Seul l’Esprit vivifie.

Quand vous ouvrez votre Bible, vous devez vous ouvrir par la prière et vous attendre au souffle qui est derrière la Parole écrite. La Bible est un souffle de l’Esprit, une production de l’Esprit. Mais cet Esprit ne se révèlera à toi que dans la mesure où tu t’ouvres. La Parole de Dieu est Esprit et Vie s’il y a le souffle. Mais elle est lettre qui tue s’il n’y a pas l’Esprit. Il y a le Rhéma du culte personnel, le Rhéma de chaque jour où je dépends de Dieu, où je ne dois pas être conduit pas mon intelligence et ma logique, mon bon sens humain, mais je dois apprendre à rééduquer mon intelligence à l’écoute de mon être intérieur, de mon intuition, de ma communion avec Dieu, qui permettra au souffle de l’Esprit de me diriger.

Il peut y avoir une direction au fond de toi par ton intuition, par ta communion, par ta conscience tout à fait contraire à la logique de ton intelligence. Si tu choisis la logique de ton intelligence, tu as raison humainement, mais tu as tort spirituellement. La vie chrétienne doit se rééduquer pour que nous apprenions tant au travers de la Parole, qu’au travers des circonstances, qu’au travers de la marche de l’Esprit Saint. Nous ne devons plus marcher d’après les logiques humaines de notre monde, même chrétien, mais nous devons marcher selon l’Esprit de Dieu qui progressivement alors influencera, purifiera et détruira nos structures mentales humaines, héritées de notre esprit cartésien français.

Le Rhéma de Dieu est une révélation, une intuition, une conviction profonde au fond de toi par le Saint-Esprit. La marche chrétienne est une marche constante, tranquille, où tu apprends ainsi à marcher selon ton esprit dans lequel habite le Saint-Esprit. Progressivement, il y a un réajustement de ton intelligence, de ta manière de voir les choses. Tu baseras ta vie sur un monument vivant, le Christ qui est la Parole, rendue Esprit et Vie parce que le Christ Lui-même par le Saint-Esprit soufflera en toi.

Nous n’avons jamais eu autant de livres, de cassettes, d’enseignements et nous n’avons jamais eu dans l’histoire de notre église autant de gens si peu engagés. C’est pratiquement partout pareil. La majorité du peuple de Dieu aujourd’hui est en danger. Pourquoi ? Ils n’ont plus la vie et se demandent comment la recevoir. On a soif, on voudrait ces choses et on n’arrive plus. On s’épuise et on décroche. On se laisse aller.

Seulement ce qui vient de Christ est nourriture et vie, d’où l’importance du culte personnel, de ce temps avec Dieu. Mais comme c’est un peu fatiguant, qu’il faut peut-être lâcher un programme à la télévision, nous n’avons plus envie. Nous prenons alors des raccourcis en allant vers tel prophète, vers telle révélation ou illumination. Mais il n’y a plus personne pour aller faire des visites à l’hôpital, pour aider dans les travaux. Il n’y a qu’une minorité. Les autres n’ont plus la vie. Ils sont usés. Si nous lisons l’Apocalypse, nous voyons que ce n’est pas une excuse mais que Dieu dit : Réveille-toi, prends garde ! La faute n’est jamais en Dieu. Je suis parfois étonné de voir certains toujours accuser les autres. Certains n’ont jamais demandé pardon. C’est humiliant de demander pardon, mais si tu confesses, tu es libéré. Celui qui s’abaisse sera élevé.

Jean dit : « L’onction que vous avez reçue vous conduit dans toute la vérité (1 Jean 2 v. 27) ». Nous, nous pensons que cette onction est dans les autres. Si vous ne voulez pas rater votre enlèvement, il faut ouvrir les yeux. Ce n’est que dans la mesure où vous avez une relation personnelle vivante avec le Christ Lui-même, que vous échapperez. Si votre relation dépend d’autres personnes, même du plus grand des ministères, vous êtes « fichus ». Dieu ne veut pas que vous soyez tributaires du ministère. Il veut que vous soyez tributaires du Christ. Mais l’humilité vous demande d’accepter ce que des ministères peuvent vous apporter de la part du Christ. Dans mon expérience, les plus grandes prophéties ne sont pas celles que j’ai couru chercher dans les rassemblements, mais celles qui sont venues au moment où je ne m’y attendais pas, parce que je m’attendais à Dieu. Je ne suis pas tributaire.

La vie familiale des églises aujourd’hui, est détruite, parce qu’il y a des ramifications à gauche et à droite. Je ne suis pas du tout contre le fait d’aller écouter un bon ministère de temps en temps, mais si votre vie en dépend, vous devenez ouvrier de destruction de l’esprit familial qui est dans l’Eglise. Beaucoup, sans s'en rendre compte détruisent l’esprit de famille de l’église locale. La vie familiale, la vie relationnelle est détruite. Il y a des amertumes, on est blessé, on a peut-être été piétiné, alors on trouve des excuses pour aller à l’extérieur, sans comprendre que parce qu’on a été piétiné, Dieu veut nous apprendre à grandir dans la mort en Christ. Mais nous échappons et nous empêchons Dieu d’agir. Frères et sœurs, nous devons retrouver l’esprit familial de l’église locale. C’est une priorité.

J’aimerais voir avec vous quelques points concernant la Trinité.

Il y a une incompréhension de la Trinité chez beaucoup. Il faut avoir une conception juste de la Trinité. Dieu est Père, Fils et Saint-Esprit. C’est comme les côtés d’un triangle. Vous enlevez un côté, il n’y a plus de triangle. Vous enlevez une des personnes de la Divinité, vous n’avez plus de Divinité. Ceux qui disent que c’est Jésus seul se trompent. Ils démolissent la Trinité. Il y a trois personnes dans la Divinité, mais qui sont inséparables entre elles, l’une complète l’autre. Le Père, le Fils et le Saint-Esprit sont trois, mais forment ensemble la Divinité : Un seul Dieu en trois personnes.

Quand Jésus est venu, c’est le Fils de Dieu existant de toute éternité en Dieu le Père qui est sorti du Père. Il s’est incarné dans la chair au travers de la vierge Marie. Dieu s’est incarné en prenant un corps humain. Jésus est Dieu fait chair, Dieu fait homme.

Jésus, le messie, va laisser Dieu conduire les choses. À un moment donné, il réalise qu’Il est bien le fils de David. Jésus a dit : « Celui qui m’a vu a vu le Père. Moi et le Père, nous sommes un (Jean 10 v. 30) ». Il n’a pas dit nous sommes la même personne. Il a dit : « Je fais ce que le Père me demande de faire… Je rapporte les paroles de mon Père… J’ai une relation avec mon Père…mon Père est en moi et moi je suis dans le Père… ». Jésus, homme naturel, dit que Dieu est en moi et je suis en lui. Il fallait la révélation pour comprendre cela. Parce que le Père était en Lui, Il faisait les œuvres du Père. Parce qu’Il demeurait dans son Père, Il faisait des miracles. Il disait : « Ce n’est pas moi, c’est mon Père qui est en moi (Jean 14 v. 10) ».

Vous avez donc les deux personnes de la Trinité, le Père et le Fils, unis dans la chair humaine de Jésus qui agit par la puissance du Saint-Esprit. La Bible nous dit que le Père était en Jésus-homme, sans péché, réconciliant le monde avec Lui-même. Dans la personne physique de Jésus, il y a le Père et le Fils qui acceptent la crucifixion.

Les Épîtres nous disent que Jésus était le dernier Adam et qu’il est devenu le nouvel Adam. Jésus est devenu Esprit vivifiant. Le nouvel Adam est devenu un Esprit vivifiant. Paul dira encore : « …nous qui sommes transformés en la même image par le Seigneur, l’Esprit (2 Corinthiens 3 v. 18) ». Ce n’est pas l’Esprit du Seigneur.

Le Père s’est incarné au travers de son Fils Eternel dans une nature humaine. Le Père et le Fils sont unis. Jésus dira : « Mon Père l’honorera, nous viendrons à lui et nous ferons notre demeure chez lui (Jean 14 v. 23) ». Quand Jésus meurt en victime expiatoire mais aussi comme grain de blé qui va maintenant par sa résurrection pouvoir se multiplier : Le nouvel Adam va devenir Esprit vivifiant. Cela veut dire que, dans l’Esprit de Dieu, aujourd’hui, après la résurrection, l’Esprit de Dieu qui sonde les profondeurs de Dieu, vous avez à la fois : Le Père et le Fils dans la personne du Saint-Esprit en action.

Si l’Esprit de Dieu habite en vous, vous avez le Père et le Fils en vous. La personne du Saint-Esprit, unie dans la Trinité, accumule la vision de Dieu de toute éternité d’avoir une Epouse pour son Fils, accumule les réalités de l’incarnation du Christ dans une nature humaine semblable à la nôtre, accumule les résultats de l’expiation du Christ à la croix, accumule les réalités de la résurrection, de la victoire sur la mort, sur Satan, sur la maladie, etc., accumule la réalité du Christ assis à la droite de Dieu sur le trône même de Dieu. Tout cela maintenant nous est accessible. Nous le recevons par la nouvelle naissance. Nous le recevons lorsque Christ vient habiter en nous. Christ vient habiter en nous pas le Saint-Esprit dans lequel il y a la plénitude en action de la Divinité.

L’Esprit de Dieu est un souffle, c’est de l’eau, c’est de la puissance, c’est la nature de Dieu. Quand tu es né de nouveau, par la prière, la louange, la respiration devant Lui, tu es renouvelé. Tu n’as plus besoin que Dieu vienne. Si tu es né de nouveau, Il est déjà venu habiter en toi par l’Esprit de Dieu. Tu as besoin de demander la puissance extérieure, mais tu n’as plus besoin de demander que Christ vienne. Le Seigneur, c’est l’Esprit.

Jésus a dit : « Si quelqu’un mange ma chair et boit mon sang…Si vous demeurez en moi, je demeurerai en vous… Je suis le sarment… Je suis le cep… SI vous demeurez en moi, demandez ce que vous voudrez et cela vous sera accordé ». Il y a un appel, un encouragement à demeurer constamment en relation. La vie chrétienne n’est pas une vie de connaissance, c’est une vie de relation. Constamment, nous sommes encouragés à manger : « Si quelqu’un a faim qu’il vienne à moi et qu’il mange…manger ma chair… boire mon sang… demeurez en moi ».

Si tu es vraiment né de nouveau, Dieu est en toi, mais tu dois apprendre à manger, à boire, à te nourrir instant après instant, en respirant, en louant, en te nourrissant de sa Parole, en le reconnaissant dans toutes tes voies. Jour après jour, tu te nourris, tu manges, tu bois la personne de Jésus qui est l’Esprit de Dieu. L’Esprit de Dieu est en toi parce que tu es devenu le temple du Saint-Esprit. Apprenez à manger, à boire. Ce n’est pas en se documentant plus, en lisant plus, mais en mangeant. Nourrissez-vous du souffle qui est derrière la Parole, le souffle de la présence de Christ, jour après jour, dans les bons et les mauvais jours. Ne demandez pas toujours que l’épreuve s’en aille, mais nourrissez-vous pour avoir la force de la traverser. C’est difficile mais non impossible car tout est possible à Dieu.

Quelqu’un a dit : « Tu deviens ce que tu manges ». Le pain de la Sainte Cène reste du pain, mais spirituellement, par ta foi, tu deviens une partie du corps glorifié de Jésus, ce corps qui s’est chargé de tes maladies et de tes péchés, mais qui a été transformé. Le corps humain de Jésus est devenu un corps spirituel. Il a mangé avec les disciples après sa résurrection. C’était un corps de vie, un corps qui communique la vie et quand tu manges le pain, par ta foi, tu te nourris spirituellement du corps ressuscité, glorieux de Jésus. Quand tu bois la coupe, tu bois Jésus et des fleuves de vie. Le vin reste du vin, mais par ta foi, tu utilises cela comme un point de contact pour t’abreuver de ce sang qui t’a libéré de Satan, de la culpabilité, de ta propre justice, ce sang qui communique la vie.

La troisième femme.

La Bible nous décrit dans Apocalypse 12, une femme qui enfante un enfant mâle devant un dragon. Toutes sortes de choses ont été écrites sur ce passage. Ce récit ne se passe pas sur la terre. Il se passe dans le ciel. C’est dans le ciel que cette femme va enfanter. Ce n’est pas une réalité terrestre, mais spirituelle. Quel est cet enfant mâle ? Cet enfant mâle que le dragon veut détruire, est ce que la Bible appelle dans beaucoup de passages ; les vainqueurs qui sont extraits du sein de l’Eglise.

Éphésiens 5 nous parle d’une Eglise sans tâche, ni ride, ni rien de semblable. Dieu travaille pour purifier cette Eglise. Éphésiens 5 nous parle de la femme qui doit être purifiée et Éphésiens 6 v. 1O nous parle de la femme combattante : « Au reste, fortifiez-vous dans le Seigneur et par sa force toute-puissante. Revêtez-vous de toutes les armes de Dieu, afin de pouvoir tenir ferme contre les ruses du diable. Car nous n’avons pas à lutter contre la chair et sang, mais contre les dominations…Prenez toutes les armes de Dieu afin de pouvoir résister dans le mauvais jour, et tenir ferme après avoir tout surmonté… (Éphésiens 6 v. 11) ».

L’Eglise doit être purifiée dans sa relation avec Dieu et dans son caractère. Mais l’Eglise est aussi chargée de faire avancer le royaume de Dieu par le combat spirituel. Je ne crois plus aujourd’hui qu’il faut attaquer le diable, marcher les yeux fixés sur le diable. Je crois à la délivrance, mais cela ne remplace absolument pas la relation personnelle, la nourriture personnelle, la croissance personnelle. Parce qu’il n’y a pas cela chez beaucoup, on recommence de délivrance en délivrance et à un moment donné on est lié à des hommes, des femmes, à des doctrines de délivrance qui n’apportent plus la paix. Marchons les yeux fixés sur Jésus d’abord. La délivrance ne doit être qu’une étape qui doit être courte parce que si c’est toute une vie, les gens sont sous un joug. Notre vocation n’est pas de montrer le diable mais de connaître Jésus-Christ. La Bible ne dit pas d’aller attaquer le diable n’importe où. Elle dit de résister au diable et le diable s’enfuira loin de nous. Satan est sous nos pieds. Nous ne devons pas perdre cette autorité intérieure quels que soient les mauvais jours que nous pouvons traverser.

Comptons les uns sur les autres pour détruire les œuvres du diable. Soyons équilibrés. Christ doit être premier en toutes choses. L’Épître de Jude nous dit que la foi a été transmise une fois pour toutes. Si tu vas au-delà de ce qui est écrit, tu ne pourras jamais pleurer devant Dieu le jour où tu verras que tu t’es trompé. C’est pour cette raison que vous avez des conducteurs dans l’Eglise.

L’histoire de l’Eglise montre que le plan de Dieu de Éphésiens 5 n’arrive pas. Cela fait vingt siècles qu’on attend. On a l’impression que plus cela va, plus il y a des divisions. Il semble que rien ne bouge. Jamais il n’y a eu autant de divisions et de ministères autoproclamés. On ne sait plus ce qui est juste : Confusion. Paul nous avait prévenus. Dieu n’y arrive pas. Dans l’histoire nous voyons que parce que Dieu n’y est pas arrivé avec l’ensemble du peuple, parce que Dieu n’y est pas arrivé avec l’ensemble d’Israël, Il a été obligé de prendre une minorité dans le groupe. Il a pris parfois des Juges, des guerriers de David, un prophète. La tribu de Lévi a été la seule à tenir le coup quand les autres dansaient devant le veau d’or. Il y avait dans cette tribu d’Israël des vainqueurs. Les autres étaient vaincus. Plus tard, Dieu va prendre cette tribu et va la consacrer au service de Dieu pour les frères.

Dans l’histoire de l’Eglise, lorsque celle-ci coulait, il y a eu des hommes et des femmes, une minorité, qui par les pleurs, la prière, le jeûne, ont amené des réveils, des visitations de Dieu. Ils faisaient partie de la race des vainqueurs. C’est celle-là que le diable veut toujours détruire. Aujourd’hui dans l’Eglise, c’est la même chose. Dieu va utiliser ceux qui acceptent de tout Lui remettre, de faire de Christ leur vie. La clé de cette victoire est : « Ils l’ont vaincu par le sang de l’Agneau, par la parole de leur témoignage et ils n’ont pas aimé leur vie au point de craindre la mort (Apocalypse 12 v. 11) ».

Qu’est-ce qui peut faire de toi un fils ou une fille vainqueur, un de ceux qui vont être enlevés. Le dragon veut les détruire, mais ils vont être enlevés. Ce ne sont pas les vainqueurs (l’enfant mâle) qui vont lutter contre le diable, mais les anges de Dieu. L’enfant mâle s’assoit sur le trône de Dieu et c’est le temps où le diable est précipité.

Le sang de Jésus lave et purifie de tout péché. Quelle que soit la situation de ta vie aujourd’hui, quel que soit ton péché, les erreurs que tu as faites, si tu te repends et prends la décision de t’en séparer, ta foi dans le sang de Jésus doit être plus grande que ta foi dans tes péchés. La foi dans le sang de Jésus est la clé de la victoire. Chaque fois que l’accusateur va venir, chaque fois que des choses vraies vont être dites, des erreurs, tu as une clé qui peut te rendre vainqueur. Dieu ne t’a pas livré à toi-même ni à ta propre justice. Dieu te dit : « Le sang de Jésus nous purifie de tout péché (1 Jean 1 v. 7) ». C’est formidable et tu deviens un vainqueur même si dans ta marche en avant il t’arrive encore de tomber. Cela ne fait rien. Si tu es transparent avec Dieu et que tu marches dans la lumière, le sang de Jésus te purifie de tout péché.

La parole du témoignage est la parole qui est en moi. C’est ce que je crois, ce qui est ma vie, ce pourquoi je milite, ce que Dieu a mis en moi : Son Rhéma. Je proclame Christ dans la marche avec Dieu. La parole du témoignage est une parole vivante et non des traditions évangéliques.

Ils n’ont pas aimé leur vie jusqu’à craindre la mort. Ceux qui espèrent une responsabilité dans l’Eglise doivent être des exemples stimulants pour les autres chrétiens et non des privilégiés d’autorité, en acceptant de se mettre au service des autres et de l’Eglise et non de leurs propres intérêts. Es-tu sur le chemin de la victoire ?

La quatrième femme.

Je ne parlerai pas de la quatrième femme, c’est la femme de l’Eternité. C’est l’Eglise après le millénium. La Jérusalem toute en or, c’est-à-dire Dieu, tout en tous. Ce sera merveilleux. Mais en attendant, il y a une grande bataille. Quand je parle d’une race de vainqueurs, il ne s’agit pas d’hommes et de femmes qui veulent être vainqueurs pour eux-mêmes. Lévi, les Juges, les guerriers luttaient pour les leurs, pour ceux qui restaient aux bagages.

Dieu cherche parmi nous des hommes et des femmes qui veulent se lever, qui sont fidèles à leur église, fidèles à leur famille, à la communion fraternelle, fraction du pain, enseignement des apôtres, prières. Ils en pensent plus à eux-mêmes mais se donnent à fond pour les frères et sœurs qui sont peut-être endormis, pris par les liens, coincés. Dieu veut faire lever une race de vainqueurs pour l’Eglise pour qu’ils soient un encouragement, un stimulant, n’ayant qu’une seule priorité : Sauver les leurs et entraîner les autres frères et sœurs.

A Christ soit toute la gloire.

 

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« Une vie plus profonde signifie une vie spirituelle d'une intensité de pureté et de fécondité bien plus grande que la vie chrétienne moyenne. Elle implique une séparation complète d'avec le monde, non seulement de façon pratique mais aussi en esprit, ainsi qu'une consécration à Dieu entière et sans réserve.. »

- Aiden Wilson Tozer

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