Caché en Christ

Caché en Christ

La Bible nous appelle à grandir dans la grâce et dans la connaissance du Seigneur Jésus, et cette croissance n’est possible que par révélation.

Caché en Christ

Il y a quelque chose de merveilleux lorsque qu’une maman porte son enfant. Quoi qu’elle fasse, et où qu’elle aille, elle transmet plusieurs choses à son enfant à naître, tant sur le plan physique que sur le plan émotionnel. Elle lui fournit la nourriture et les nutriments essentiels à sa croissance ; le sang maternel transporte l'oxygène et les nutriments nécessaires et élimine également les déchets et les toxines ; hormones, anticorps, émotions, amour, tout est partagé avec l’enfant pour son bon développement.

Et de la même façon que la maman transmet la vie à son enfant qu’elle chérit ; Dieu nous transmet Sa vie ; toutes les vertus de Sa victoire à la croix ; toutes les bénédictions dans les lieux célestes ; et toute Sa gloire. Pourquoi ? Parce qu’Il a jugé bon de nous cacher en Christ. Comme le père du fils aîné de la parabole, Dieu nous dit : « Mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce que j'ai est à toi » (Luc 15 v. 31). Tout ce que le Père a pour nous est déjà en notre possession, c’est déjà notre héritage, c’est acté. Il n’y a pas de temps d’attente, de condition d’achat particulière à remplir, pour que la vie de Dieu, ses bénédictions, se rependent abondamment dans notre vie.

La seule chose qui pèche, c’est que nous ne connaissons pas le chemin pour jouir véritablement de Ses richesses d’une manière pratique dans nos vies. Nous ne croyons pas que nous sommes en Christ parce que nous ne l’avons pas vu avec les yeux de notre cœur ; nous le savons intellectuellement, mais pas dans notre expérience de foi. Nous savons que nous avons été placés en Christ ; mais nous vivons notre foi comme si nous étions détachés de Christ, et obligés d’utiliser nos propres efforts pour obtenir Ses promesses. Elle est là la source de notre conflit !

Du fait de notre nouvelle naissance, et en conformité à Sa mort « nous sommes devenus une même plante avec lui » (Romains 6 v. 5). « Car vous êtes morts, et votre vie est cachée avec Christ en Dieu » (Colossiens 3 v. 3). « Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui nous a bénis de toutes sortes de bénédictions spirituelles dans les lieux célestes en Christ ! » (Éphésiens 1 v. 4). Et il nous dit en Ephésiens 2 verset 6, qu’« il nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes, en Jésus-Christ » (Éphésiens 2 v. 6). Chers auditeurs, tout est fait, tout est accompli, tout est prêt. N’est-ce pas merveilleux ?

Le pectoral

Nous retrouvons déjà cette pensée en Exode 39 v. 14, le pectoral du grand prêtre était composé de douze pierres différentes. Ce pectoral symbolisait le rôle d’intercesseur du grand prêtre devant Dieu pour l’ensemble du peuple hébreu. Ce grand sacrificateur se présentait donc devant Dieu en tant que représentant et porteur du peuple. Chaque individu comme chaque tribu étaient englobés, bénéficiaires des dons de Dieu. Le peuple était spirituellement caché dans ce pectoral, et jouissait de la bénédiction de Dieu.

Le pectoral du grand-prêtre se dit hoshen en hébreu, et ce mot à la même valeur numérique que machia’h (le messie) : 358. Ce qui nous explique déjà bien la pensée générale du Seigneur.
Toutes les pierres qui étaient sur le pectoral représentaient les tribus d'Israël, c'est-à-dire tout le peuple. Il n'était pas porté sur la tête qui est la raison et le jugement ; ni sur la ceinture qui représente les reins, siège des émotions et des sentiments. Mais sur le cœur, c'est à dire que le grand prêtre, en venant dans le tabernacle, devant l'éternel, portait le peuple sur son cœur. D’où la notion de miséricorde, de compassion, et d'amour. Il portait tout le peuple devant l'Eternel.
Le pectoral s'appelait le pectoral du jugement. Donc il y avait aussi cette dimension de jugement de Dieu ; mais non selon Sa rigueur, ni sur un sentiment de colère, mais seulement à travers Sa grande miséricorde. C'est pour cela qu'il était porté sur le cœur.

L’Urim et le Thummim sont des éléments du pectoral ; ils veulent dire les Lumières, la plénitude, la perfection. Donc, quand le grand-prêtre se présentait devant Dieu, il y avait cette notion très forte de porter le peuple dans la miséricorde ; et en même temps, de laisser Dieu l’éclairer en lui révélant Sa volonté et en lui donnant Sa perfection.

Cela nous montre qu’aux yeux de Dieu, cette représentation avait une réelle valeur spirituelle. Le peuple hébreu était bien au bénéfice de la grâce de Dieu, quoiqu’absent de corps dans le sanctuaire. De la même manière, Christ est venu et est entrer Lui aussi, mais une fois pour toute, dans le tabernacle de Dieu. Et Lui aussi est devenu le représentant et porteur de tous ceux et celles que le Père Lui a donnés. Nous sommes devenus en un seul corps, cohéritiers de Christ, de toute Sa gloire.

Nous étions cachés en Christ lorsqu’Il a traversé le tabernacle plus grand et plus parfait, pour entrer dans le Lieu Très Saint par Son sang. Nous étions en Lui lorsqu’Il a inauguré cette route nouvelle et vivante au travers du voile, c’est-à-dire de Sa chair. « Christ est venu dans une chair semblable au péché » (Romains 8 v. 3), et à Sa mort, notre chair mourut avec Lui ; nous sommes donc libres du pouvoir qu’a le péché de la loi sur notre vie.

Dieu lui-même nous a unis à Lui : « C’est par lui que vous êtes en Jésus-Christ, lequel, de par Dieu, a été fait pour nous sagesse, justice et sanctification et rédemption » (1 Corinthiens 1 v. 30).
La bonne marche de notre vie chrétienne dépend d’une bonne connaissance de notre position réelle en Christ. Rien de doit altérer un renouvellement quotidien de l'assurance de notre foi : « Je suis en Jésus-Christ ». Toute prédication, tout témoignage, tout enseignement, doivent prendre ceci comme point de départ : Nous sommes en Jésus-Christ. Mais l'apôtre a une pensée supplémentaire qui va révolutionner la vie des chrétiens qui souffrent du manque de profondeur. Paul émet une nuance d'une importance capitale, presque plus grande : Il veut que nous nous souvenions non seulement de notre union parfaite à Christ, mais surtout que cela ne vient pas de nous, mais de l'œuvre de Dieu lui-même. Au fur et à mesure que le Saint-Esprit peut nous aider à comprendre cela, nous constaterons que cette source d'assurance et de force élargit notre vie chrétienne. Avec le concours de l’Esprit, nous développerons cette assurance que, si c'est par Dieu seul que nous sommes en Christ, alors ce même Dieu est capable d’achever Lui-même ce qu’Il a commencé en nous : « Je suis persuadé que celui qui a commencé en vous cette bonne œuvre la rendra parfaite pour le jour de Jésus-Christ » (Philippiens 1 v. 6).

Le puissant Créateur de toutes choses devient notre sécurité et notre source d’approvisionnement pour tout ce dont nous pouvons avoir besoin ou souhaiter, en cherchant à demeurer en Christ. En devenant participants de l'union avec Christ, il y a une œuvre que Dieu accomplit et une attitude que nous devons accomplir. Dieu fait Son œuvre en nous poussant à faire nous-aussi une action. L'œuvre de Dieu est cachée et silencieuse ; ce que nous faisons est quelque chose de concret et de tangible.
La conversion, la foi, la prière, l'obéissance, le renoncement, porter sa croix, sont des actes conscients auxquels nous devons clairement prendre part ; tandis que l’élargissement et le renforcement spirituels nous viennent d'en haut, et se trouvent hors de portée de notre sphère d’activité. C'est ainsi que lorsque le croyant confesse dans une foi solide « qu’il est caché en Jésus-Christ », il regarde en fait plus à l'œuvre que Christ a accomplie, et qui l’a uni à Lui. Il est d'une grande importance que notre esprit soit amené à voir que le fondement de notre vie, de notre croyance, et de notre acceptation de Christ, c’est la toute-puissance de Dieu faisant son œuvre. C’est Dieu qui inspire notre volonté, qui prend progressivement possession de nous comme « Son Temple », et qui porte Son propre but d'amour en nous plantant en Jésus-Christ : « car c'est Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire, selon son bon plaisir » (Philippiens 2 v. 13).

Au fur et à mesure que le croyant se laissera pénétrer par ce côté divin de l'œuvre du salut, il apprendra à adorer et à s’abandonner à Dieu avec une nouvelle allégresse. À chaque étape qu'il passera en revue, la pensée viendra : « Ceci est l'œuvre du Seigneur, et non la mienne, je vais m’y abandonner par sa grâce ; quel repos ! ». Ce croyant constatera l’omnipotence et la providence divines travaillant main dans la main, pour accomplir ce que l'amour éternel avait conçu pour notre propre vie.

L’Esprit-Saint nous conduira encore plus loin, et encore plus haut, jusque dans les profondeurs de l'éternité : « ceux qu'il a prédestinés, il les a aussi appelés ; et ceux qu'il a appelés, il les a aussi justifiés ; et ceux qu'il a justifiés, il les a aussi glorifiés » (Romains 8 v. 30). Avant que le monde fût, Dieu avait fixé sur nous l'œil de son amour souverain dans l'élection de la grâce, et nous avait choisis pour nous cacher en Christ afin de profiter pleinement de Son œuvre. Le fait que nous nous sachions être en Christ, contre vents et marées, est vraiment un tremplin magnifique, par lequel nous nous élevons et expérimentons dans toute sa signification cette expression : « C’est par lui que vous êtes en Jésus-Christ ». Nos regards, notre attente, et toute notre recherche de la vérité, doit se détacher de notre personne, et se tourner résolument vers le Christ, par Son Esprit.

« Nul ne peut venir à moi, si le Père qui m'a envoyé ne l'attire ; et je le ressusciterai au dernier jour » (Jean 6 v. 44). Notre propre salut fait partie de ce « mystère de sa volonté, selon le bienveillant dessein qu'il avait formé en lui-même (Ephésiens 1 v. 9) ». Nous, Ses enfants bien aimés, le corps des croyants en Christ, qui « sommes aussi devenus héritiers, ayant été prédestinés suivant la résolution de celui qui opère toutes choses d'après le conseil de sa volonté, afin que nous servions à la louange de sa gloire, nous qui d'avance avons espéré en Christ » (Éphésiens 1 v. 11 et 12). Rien n'exaltera plus le Dieu de la grâce, et rien ne fera que l'homme s’incline davantage devant Lui, que cette connaissance du mystère « de Christ en nous ; mais aussi de nous en Christ ».

Conclusion

Frères et sœurs, prenez le temps de méditer cette pensée, et d'adorer, jusqu'à ce que la lumière qui vient du trône de Dieu l’ait éclairée en vous ; et que vous ayez vu votre union à Christ comme un fait accompli. Prenez le temps, jour après jour, de venir à Ses pieds comme Marie, jusqu’à ce que la lumière de Jésus éclaire profondément cette parole à votre cœur : « Mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce que j'ai est à toi » (Luc 15 v. 31).
A l’écoute de ces paroles, attention toutefois à rejeter toute paresse spirituelle, et toute incrédulité ; car satan va vouloir ravir les graines de vie qui viennent de tomber dans votre cœur. Lorsque vos yeux s’ouvriront sur ces merveilles, par l’action du Saint-Esprit, Dieu n’achèvera son œuvre que moyennant notre persévérance, ne l’oublions jamais.

Frères et sœurs, nous sommes participants de Christ ; et non, nous deviendrons ; nous sommes cachés en Christ, et non nous le deviendrons, du fait de nos œuvres et nos efforts. Quel mystère et quelle grâce ! Le but principal de Dieu est de nous dévoiler que les richesses de Christ sont toutes nos richesses. Nous ne pouvons vivre en dehors de Christ, car le salut consiste à le posséder, et à vivre de Sa vie. Nous avons été appelés à la communion de cœur avec Christ ; à une participation de tout ce qui constitue l’héritage Paternel.

Christ est notre vie, alors vivons de Sa vie, c’est Lui qui nous introduit jusque dans la présence de Dieu par Son sang. Commençons toutes nos journées dans la ferme pensée d’affronter chaque difficulté nouvelle avec une confiance nouvelle. La même avec laquelle nous nous sommes livrés à Jésus au jour de notre salut. Nous ferons alors l’expérience merveilleuse que « le sentier des justes est comme la lumière resplendissante, dont l’éclat va croissant jusqu’au milieu du jour » (Proverbe 4 v. 12). Nous comprendrons de quoi est faite la bénédiction infinie d’être caché en Christ.

Le vrai repos, la vraie liberté se trouvent en Christ, Il est notre « Tout ». Il est le Dieu qui réalise en nous absolument tout ce qu’Il nous demande. Il crée en nous tout ce qu’Il recherche, Il crée tout ce qu’Il Lui est agréable. Frères et sœurs, écoutons ce que dit le Dieu vivant et vrai, et laissons-nous attirer par Son amour ineffable, laissons-Le ouvrir les yeux de notre cœur : Et qu’en cet instant, nous entrions tous et toutes dans Son repos.

 

Un message de Frédéric Gabelle
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« Le Seigneur n'est pas satisfait par un peuple qui ne serait que sauvé. Le Seigneur a fixé Son objectif : La pleine connaissance de Lui-même. »

- Théodore Austin-Sparks

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