Connaître Jésus-Christ

Connaître Jésus-Christ

La connaissance de Jésus-Christ devrait être l’objectif unique et le désir constant du Chrétien. En Lui nous trouvons tout, et en-dehors de Lui nous n’avons rien !

Juste avant d’aller à la croix, le Seigneur Jésus, dans la prière qu’Il adresse à Son Père, Lui dit : « Or, la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ » (Jean 17 v. 3). La vie éternelle, ce n’est pas une doctrine, ni le fait d’appartenir à une église chrétienne. La vie éternelle, c’est connaître Dieu et Celui qu’Il a envoyé, Jésus-Christ. Il est donc extrêmement important que nous sachions exactement ce que signifie ce verbe « connaître » !

« Connaître », au sens biblique, ce n’est pas seulement « être au courant de l’existence de quelque chose ou de quelqu’un », c’est être pleinement conscient de la réalité profonde de quelque chose ou de quelqu’un, et c’est pleinement pénétrer dans l’intimité de quelqu’un, pour ne faire qu’un avec lui. C’est être pleinement conscient de la valeur de quelqu’un. C’est être capable de discerner et d’évaluer justement cette valeur. C’est, après avoir discerné la valeur d’une personne, décider de s’unir parfaitement à cette personne.

On peut ainsi comprendre que « connaître Dieu, » ce n’est pas seulement savoir que Dieu existe, mais c’est recevoir la révélation de la réalité profonde de Dieu, et pénétrer dans cette réalité pour ne faire qu’un avec elle. Mais on ne pénètre pas n’importe comment dans la réalité de Dieu ! Tout d’abord, c’est Dieu Lui-même qui nous invite à nous approcher de Lui. C’est Lui qui Se révèle à nous et qui nous offre de nous unir à Lui.

L’homme pécheur, dans ce sens, n’a aucune possibilité de connaître Dieu. Il ne peut que connaître Dieu de l’extérieur, connaître l’existence de Dieu. Mais il ne peut pas s’unir à Dieu, ni recevoir en lui la vie même de Dieu. Pour cela, il lui faut changer de nature. Il lui faut passer par une nouvelle naissance. Dieu ne peut pas S’unir à des hommes pécheurs, dont la nature est diamétralement opposée à la Sienne. Mais Il peut nous faire changer de nature, et nous donner une nature semblable à la sienne, ce qui nous permet ensuite d’entrer dans une communion profonde avec Lui, de Le connaître de l’intérieur, et de nous unir à Lui.

C’est cela, la vie éternelle !

C’est une transformation complète que Dieu nous fait subir, quand nous nous repentons de nos péchés et que nous recevons Jésus-Christ comme notre Sauveur et Seigneur ! Dieu nous fait alors passer par une nouvelle naissance spirituelle. Il nous donne un esprit nouveau, créé à Son image, dans Sa justice et Sa perfection parfaites, et Il vient demeurer Lui-même dans notre esprit nouveau. Notre esprit devient un avec l’Esprit de Dieu. Car Dieu veut Se révéler pleinement à nous.

Seul l’Esprit de Dieu sonde les profondeurs de Dieu. Et Dieu nous a donné Son Esprit pour nous révéler pleinement les choses de Dieu, et pour Se révéler Lui-même pleinement à nous en Jésus-Christ.

Dieu sait qu’Il est la Source de toute joie et de toute félicité. Il veut que nous Le connaissions tel qu’Il est, parce qu’Il est seul digne d’être parfaitement connu, afin d’être apprécié et adoré à Sa pleine et juste valeur ! Dieu désire Se faire connaître, et Il désire que nous Le connaissions.

Qu’en est-il de notre part ? Désirons-nous connaître Dieu ? Le désirons-nous avant tout autre chose ? Le désirons-nous avec autant d’ardeur que Dieu Lui-même désire Se faire connaître ? David s’est écrié : « Dieu ! Tu es mon Dieu, je te cherche ; mon âme a soif de toi, mon corps soupire après toi, dans une terre aride, desséchée, sans eau » (Psaume 63 v. 1).

Cette terre aride et desséchée soupire ardemment après l’eau bienfaisante ! Est-ce aussi le désir de notre cœur ? Que recherchons-nous avant tout dans la connaissance de Dieu ? Le salut, le pardon de nos péchés, la guérison de nos maladies, l’entrée assurée dans la Jérusalem Céleste ? Ou simplement le fait de connaître Dieu tel qu’Il est, et de pouvoir Le contempler dans toute Sa magnificence ?

« Ainsi parle l’Eternel : Que le sage ne se glorifie pas de sa sagesse, que le fort ne se glorifie pas de sa force, que le riche ne se glorifie pas de sa richesse. Mais que celui qui veut se glorifier se glorifie d’avoir de l’intelligence et de me connaître, de savoir que je suis l’Eternel, qui exerce la bonté, le droit et la justice sur la terre ; car c’est à cela que je prends plaisir, dit l’Eternel » (Jérémie 9 v. 23 et 24).

Oh, avoir la véritable intelligence, et connaître Dieu ! Savoir qu’Il est l’Eternel, qu’Il est Bon, Droit et Juste ! « Car j’aime la piété et non les sacrifices, et la connaissance de Dieu plus que les holocaustes » (Osée 6 v. 6).

C’est Dieu Lui-même qui parle ! Il aime que nous Le connaissions, plus que tous les sacrifices et tous les holocaustes ! Si Dieu aime que nous Le connaissions, nous pouvons être assurés qu’Il va Se révéler à nous avec joie, si nous désirons Le connaître ! « Celui qui a mes commandements et qui les garde, c’est celui qui m’aime ; et celui qui m’aime sera aimé de mon Père, je l’aimerai, et je me ferai connaître à lui » (Jean 14 v. 21).

Quand nous nous attachons à la Parole de Dieu et aux commandements de Jésus, c’est parce que nous L’aimons. Jésus a promis de Se révéler à celui qui L’aime. Rien ne peut réjouir autant le cœur de Dieu, que de voir que nous désirons ardemment Le connaître ! Faisons-nous de cette connaissance de Dieu le but, non pas suprême, mais unique de notre vie ?

Pouvons-nous dire comme David : « Quel autre ai-je au ciel que toi ! Et sur la terre je ne prends plaisir qu’en toi » (Psaume 73 v. 25). Sur la terre, je ne prends plaisir qu’en Toi ! Nous pouvons comprendre pourquoi Dieu a dit que David était un homme selon Son cœur ! Quelle triste situation que celle de ceux qui ne se soucient pas de connaître Dieu !

« Comme ils ne se sont pas souciés de connaître Dieu, Dieu les a livrés à leur sens réprouvé, pour commettre des choses indignes, étant remplis de toute espèce d’injustice, de méchanceté, de cupidité, de malice ; pleins d’envie, de meurtre, de querelle, de ruse, de malignité ; rapporteurs, médisants, impies, arrogants, hautains, fanfarons, ingénieux au mal, rebelles à leurs parents, dépourvus d’intelligence, de loyauté, d’affection naturelle, de miséricorde. Et, bien qu’ils connaissent le jugement de Dieu, déclarant dignes de mort ceux qui commettent de telles choses, non seulement ils les font, mais ils approuvent ceux qui les font » (Romains 1 v. 28 à 32).

Voilà où nous conduit le manque de connaissance de Dieu ! Tandis que la connaissance de Dieu nous fait pleinement participer à Sa Vie éternelle et à Sa Sainteté ! Mais nous ne pouvons pas connaître Dieu si notre cœur est partagé ! Dieu ne supporte pas le partage ! Nous devons choisir ! Ou choisir Dieu seul, et nous recevons tout avec Dieu, ou partager Dieu, ce qui revient à Le rejeter, et nous perdons tout, même ce que nous croyons avoir !

Nous ne pouvons connaître Dieu que par Jésus-Christ. Jésus-Christ nous a été envoyé pour nous faire connaître Dieu le Père, et pour nous conduire à Lui. Si nous sommes en communion avec Jésus, le Fils, nous sommes aussi en communion avec le Père. Seul Jésus nous est nécessaire. « Vous avez tout pleinement en lui » (Jésus-Christ) (Colossiens 2 v. 10).

Jésus-Christ est Dieu incarné sous une forme humaine. Jésus a dit à Ses disciples : « Si vous me connaissiez, vous connaîtriez aussi mon Père. Et dès maintenant vous le connaissez, et vous l’avez vu. Philippe lui dit : Seigneur, montre-nous le Père, et cela nous suffit. Jésus lui dit : Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne m’as pas connu, Philippe ! Celui qui m’a vu a vu le Père ; comment dis-tu : Montre-nous le Père ? » (Jean 14 v. 7 à 9).

Dieu était descendu en Jésus-Christ au milieu des Siens, et les Siens ne L’ont pas connu ! Les apôtres marchaient avec Jésus depuis plus de trois ans, et ils ne connaissaient pas encore le Seigneur Jésus ! Ils le connaissaient selon la chair, mais pas en réalité, selon l’esprit.

Les apôtres ont tous d’abord connu Jésus selon la chair, et ils ont dû apprendre à Le connaître selon l’esprit, après Sa résurrection. Ils ont dû apprendre à Le connaître d’une manière nouvelle. Le seul à avoir connu Jésus selon l’esprit dès le commencement est l’apôtre Paul. Sur le chemin de Damas, le Christ ressuscité Lui apparaît, et Paul fait immédiatement Sa connaissance dans l’esprit. Plus tard, en Arabie, il sera au bénéfice de l’enseignement direct du Seigneur Jésus, qui lui apparaîtra plusieurs fois. Contrairement aux autres apôtres, Paul n’est donc pas passé d’une connaissance charnelle à une connaissance spirituelle de Jésus. Mais, dès le départ, il a eu une connaissance spirituelle du Seigneur. C’est sans doute ce qui explique la profondeur des révélations qu’il a reçues, et qu’il explique dans ses épîtres. Dans le cœur de Paul, parce qu’il avait eu, dès le départ, une connaissance spirituelle du Seigneur Jésus, il y avait le désir exclusif de toujours mieux Le connaître. Quand nous avons commencé à goûter au Seigneur Jésus, nous ne voulons qu’une chose : Le connaître encore plus et encore mieux ! Quand nous nous approchons de Jésus et que nous croyons en Lui, nous n’avons plus soif et nous n’avons plus faim, car Jésus nous comble parfaitement !

« Jésus leur dit : Je suis le pain de vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim, et celui qui croit en moi n’aura jamais soif » (Jean 6 v. 35).

Tant de gens, et tant de Chrétiens, restent sur leur soif et sur leur faim ! La raison est simple ! Ils n’ont pas encore fait de Jésus leur seul centre d’intérêt ! Ils n’ont pas consacré toute leur vie à la connaissance de Jésus !

Voici ce que Paul dira aux Philippiens : « Et ce que je demande dans mes prières, c’est que votre amour augmente de plus en plus en connaissance et en pleine intelligence » (Philippiens 1 v. 9). Notre amour ne peut croître que par la connaissance du Seigneur. Nous devons donc tout sacrifier à cette connaissance de Jésus.

« Mais ces choses qui étaient pour moi des gains, je les ai regardées comme une perte, à cause de Christ. Et même je regarde toutes choses comme une perte, à cause de l’excellence de la connaissance de Jésus-Christ mon Seigneur, pour lequel j’ai renoncé à tout, et je les regarde comme de la boue, afin de gagner Christ, et d’être trouvé en lui, non avec ma justice, celle qui vient de la loi, mais avec celle qui s’obtient par la foi en Christ, la justice qui vient de Dieu par la foi, Afin de connaître Christ, et la puissance de sa résurrection, et la communion de ses souffrances, en devenant conforme à lui dans sa mort » (Philippiens 3 v. 7 à 10).

Paul nous donne la clef d’une véritable connaissance spirituelle du Seigneur Jésus. Par rapport à la connaissance de Jésus, qu’il désire exclusivement, Paul considère comme une perte toutes les choses auxquelles il était auparavant attaché, tout particulièrement le fait d’être Hébreu né d’Hébreux, de la race d’Israël, pharisien, persécuteur de l’Eglise, et irréprochable à l’égard de la justice de la Loi !

Quand on connaît le zèle enflammé de Paul, avant sa conversion, pour la religion de ses pères, et son désir d’exterminer cette secte qui menaçait sa religion bien-aimée, on peut mesurer la profondeur du changement qui s’est opéré dans son cœur ! Paul considère même toutes choses comme une perte, à cause de l’excellence de la connaissance de Jésus-Christ son Seigneur !

La connaissance de Jésus-Christ est excellente ! L’excellence caractérise ce qui est désirable au plus haut point, ce qui est au sommet absolu de nos désirs les plus chers ! Comparée à la connaissance de Jésus-Christ, tout autre connaissance n’est qu’une parfaite ignorance !

Nous ne pouvons pas obtenir cette connaissance de Christ si nous ne renonçons pas à tout, si nous ne regardons pas comme de la boue tout ce qui n’est pas connaissance de Jésus !

Ce sont des paroles extrêmement fortes. Mais avons-nous bien pris conscience des implications de ces paroles, qui sont les paroles mêmes de Dieu ? Le Seigneur nous offre de Le connaître, parce qu’Il désire Se révéler parfaitement à nous. Mais Il veut nous faire comprendre que cette connaissance de Jésus doit être exclusive. Notre désir de Le connaître doit être exclusif. Si nous désirons quoi que ce soit d’autre dans notre vie terrestre, ce désir est impur pour Dieu, et nous empêchera de connaître Jésus tel qu’Il est. Au mieux, nous n’aurons qu’une connaissance limitée et imparfaite de Lui. Et le Seigneur Jésus mérite infiniment mieux qu’une connaissance limitée et imparfaite !

En effet, si nous n’avons qu’une connaissance limitée et imparfaite de Jésus, pour la raison que nous n’avons pas fait de Jésus le sujet unique de notre recherche et de notre intérêt, nous ne pourrons pas gagner Christ, ni être trouvé en Lui avec la justice qui vient de Dieu par la foi.

« Gagner Christ » ne veut pas dire que nous devons accomplir des œuvres pour mériter de Le connaître ! Nous ne pouvons pas gagner Christ de cette manière. « Gagner Christ », c’est pouvoir Le connaître tel qu’Il est, parce que nous avons tout sacrifié à Sa connaissance. Rien ne nous intéresse que Le connaître ! 

Nous recevons le salut et la justice de Dieu dès notre nouvelle naissance spirituelle. Mais nous n’avons pas encore « gagné Christ » au moment où nous naissons de nouveau ! Nous pouvons encore avoir beaucoup d’autres désirs au début de notre conversion : désir de nous sanctifier, désir d’exercer un ministère, désir de recevoir des dons spirituels ou, encore mieux, désir de porter beaucoup de fruit pour Dieu.

Toutes ces choses sont bonnes, elles sont même nécessaires, mais elles ne sont pas encore suffisantes ! Elles doivent accompagner notre désir de connaître Christ, ou découler de notre connaissance de Christ. Mais elles ne peuvent pas se substituer à notre connaissance de Christ ! Avant tout, nous ne devons donc avoir qu’un seul désir : le désir de connaître Christ, et la puissance de Sa résurrection, et la communion de Ses souffrances, afin de devenir conforme à Lui dans Sa mort ! Si nous avons ce désir, tout le reste suivra ! Oh, la profondeur spirituelle de cette phrase !

Elle mérite que l’on s’y attarde !

Une pleine connaissance de Christ s’accompagne de la connaissance de la puissance de Sa résurrection ! La résurrection de Christ, c’est le summum de la puissance de Dieu ! Par Sa mort, Christ a mis à mort tout ce qui était mauvais aux yeux de Dieu : le péché, la chair, le monde, Satan, et tout ce qui est associé au royaume du Malin. Mais, par Sa résurrection, Christ a fait naître un monde entièrement nouveau, qui est exclusivement soumis à la puissance de résurrection de l’Esprit de Dieu, et à la Loi de l’Esprit de Vie en Jésus-Christ ! Pour connaître Christ, nous devons savoir, concrètement, ce que c’est que passer par la mort en Lui, et passer par la résurrection en Lui ! Nous devons connaître la puissance de Sa résurrection, non pas d’une manière théorique, mais d’une manière pratique et concrète ! La résurrection de Christ nous vivifie, nous fait revivre de la Vie de Dieu, et transforme radicalement tout ce que la mort de Christ avait fait mourir ! 

Quand nous marchons dans cette vie de résurrection, nous marchons dans une réelle communion avec Christ le Ressuscité, et nous marchons aussi dans la connaissance de Christ ! Marcher dans la connaissance de Christ et dans Sa communion, c’est aussi être en communion avec Ses souffrances.

Quelles sont actuellement les souffrances de Christ ? Il est nécessaire de nous attarder un moment sur cet aspect de la connaissance de Jésus. Nous manquerions quelque chose de très important concernant la connaissance de Jésus, si nous voulions chercher à éviter de participer aux souffrances de Jésus. Les souffrances actuelles de Jésus sont toujours associées à la gloire future qui nous est réservée, si nous acceptons de souffrir avec Lui. C’est ainsi que notre héritage céleste nous sera pleinement assuré.

« Or, si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers : héritiers de Dieu, et cohéritiers de Christ, si toutefois nous souffrons avec lui, afin d’être glorifiés avec lui. J’estime que les souffrances du temps présent ne sauraient être comparées à la gloire à venir qui sera révélée pour nous » (Romains 8 v. 17 et 18).

Il s’agit tout d’abord des souffrances de « l’enfantement de Christ » dans la vie de tous ceux qui sont nés de nouveau, mais qui ne savent pas encore marcher par l’esprit. Nous avons Christ tout entier dans notre esprit régénéré, mais ce Christ intérieur doit Se manifester dans toute notre vie. Et cette « naissance » de Christ en nous s’accompagne de souffrances. Nous devons être débarrassés de notre coquille de chair, dans laquelle nous avons vécu jusqu’à notre conversion à Christ. Ce dépouillement de tout ce qui est charnel en nous ne se fait pas sans d’intenses souffrances.

Ces souffrances sont subies à la  fois par nous tous qui passons par ce processus, mais aussi par tous ceux qui nous aident à passer par ce processus, qui intercèdent pour nous, qui nous exhortent, et qui nous supportent jusqu’à ce que nous quittions notre état de Chrétiens charnels, pour devenir des enfants de Dieu spirituels. « Mes enfants, pour qui j’éprouve de nouveau les douleurs de l’enfantement, jusqu’à ce que Christ soit formé en vous » (Galates 4 v. 19). Engendrer des âmes à Christ, et aider patiemment ces âmes à devenir spirituelles, cela nous fait participer aux souffrances de Christ !

« Car, de même que les souffrances de Christ abondent en nous, de même notre consolation abonde par Christ. Si nous sommes affligés, c’est pour votre consolation et pour votre salut ; si nous sommes consolés, c’est pour votre consolation, qui se réalise par la patience à supporter les mêmes souffrances que nous endurons. Et notre espérance à votre égard est ferme, parce que nous savons que, si vous avez part aux souffrances, vous avez part aussi à la consolation. Nous ne voulons pas, en effet, vous laisser ignorer, frères, au sujet de la tribulation qui nous est survenue en Asie, que nous avons été excessivement accablés, au delà de nos forces, de telle sorte que nous désespérions même de conserver la vie. Et nous regardions comme certain notre arrêt de mort, afin de ne pas placer notre confiance en nous-mêmes, mais de la placer en Dieu, qui ressuscite les morts. C’est lui qui nous a délivrés et qui nous délivrera d’une telle mort, lui de qui nous espérons qu’il nous délivrera encore, vous-mêmes aussi nous assistant de vos prières, afin que la grâce obtenue pour nous par plusieurs soit pour plusieurs une occasion de rendre grâces à notre sujet » (2 Corinthiens 1 v. 5 à 11).

Il s’agit ici d’une autre souffrance de Christ. Quand nous faisons de Christ notre unique sujet de joie, l’unique objet de notre recherche et de notre connaissance, nous ne pouvons manquer d’être soumis à une intense persécution, de la part de Satan, du monde, et même des Chrétiens charnels. Cette souffrance, qui est aussi celle de Christ, nous devons la connaître et l’accepter. Car elle nous permet d’avoir part à la consolation divine, et elle nous rend ensuite capables de pouvoir consoler tous ceux qui sont affligés.

Cette participation aux souffrances de Christ nous remplit d’une joie spirituelle ineffable, d’une joie que ne peut connaître aucun Chrétien qui ne recherche pas uniquement Christ ! « Je me réjouis maintenant dans mes souffrances pour vous ; et ce qui manque aux souffrances de Christ, je l’achève en ma chair, pour son corps, qui est l’Eglise » (Colossiens 1 v. 24).

Quand un Chrétien fidèle est persécuté pour Christ, c’est Christ Lui-même qui est persécuté en lui ! Chaque souffrance que nous endurons donc pour le Nom de Christ, c’est une souffrance qui manquait encore aux souffrances de Christ, puisque Christ ne la connaît qu’au moment où nous l’éprouvons nous-mêmes ! Nous devons alors savoir que nous sommes en train d’achever, dans notre chair, les souffrances de Christ qui Lui manquaient encore. Et c’est une grâce que le Seigneur nous fait, quand nous acceptons d’entrer ainsi dans la communion de Ses souffrances. Nous pouvons ressentir ce qu’Il ressent, éprouver ce qu’Il éprouve, le rejet, la solitude et l’abandon, mais aussi la gloire qui doit en découler !

« Nous donc aussi, puisque nous sommes environnés d’une si grande nuée de témoins, rejetons tout fardeau, et le péché qui nous enveloppe si facilement, et courons avec persévérance dans la carrière qui nous est ouverte, ayant les regards sur Jésus, le chef et le consommateur de la foi, qui, en vue de la joie qui lui était réservée, a souffert la croix, méprisé l’ignominie, et s’est assis à la droite du trône de Dieu. Considérez, en effet, celui qui a supporté contre sa personne une telle opposition de la part des pécheurs, afin que vous ne vous lassiez point, l’âme découragée » (Hébreux 12 v. 1 à 3).

C’est l’exemple de Jésus, et notre connaissance de la gloire qui est maintenant la Sienne, qui nous soutiennent dans les souffrances présentes, car elles seront suivies de la même gloire !

« Il convenait, en effet, que celui pour qui et par qui sont toutes choses, et qui voulait conduire à la gloire beaucoup de fils, élevât à la perfection par les souffrances le Prince de leur salut. Car celui qui sanctifie et ceux qui sont sanctifiés sont tous issus d’un seul. C’est pourquoi il n’a pas honte de les appeler frères » (Hébreux 2 v. 10 et 11).

Jésus a été élevé à la perfection par les souffrances qu’Il a subies. Il était déjà parfait auparavant, mais Sa perfection a été manifestée dans Ses souffrances. Il en est de même pour nous en Christ. Nous avons reçu une nature spirituelle parfaite, un esprit régénéré, créé à l’image de Dieu dans une justice et une sainteté que produit la vérité ! Mais c’est dans les souffrances de Christ, auxquelles nous sommes appelés à participer, que sera manifestée la perfection que Christ nous a déjà donnée ! C’est au milieu de leur martyre que les Chrétiens persécutés ont toujours manifesté la perfection de Christ, et c’est cela qui a touché le plus profondément leurs bourreaux ! Plus les souffrances de Christ en nous seront grandes, et plus la gloire qui suivra sera grande aussi ! Mais rassurons-nous, nous ne serons jamais seuls dans ces moments, et n’oublions jamais que c’est alors que l’Esprit de gloire repose sur nous !

« Les prophètes, qui ont prophétisé touchant la grâce qui vous était réservée, ont fait de ce salut l’objet de leurs recherches et de leurs investigations, voulant sonder l’époque et les circonstances marquées par l’Esprit de Christ qui était en eux, et qui attestait d’avance les souffrances de Christ et la gloire dont elles seraient suivies » (1 Pierre 1 v. 10 et 11).

Sommes-nous capables de nous réjouir ainsi de la part que nous prenons aux souffrances de Christ ? Si nous en sommes capables, c’est parce que Christ nous a rendus capables, et c’est aussi le signe que nous avons franchi une étape importante dans notre progression spirituelle !

« Réjouissez-vous, au contraire, de la part que vous avez aux souffrances de Christ, afin que vous soyez aussi dans la joie et dans l’allégresse lorsque sa gloire apparaîtra. Si vous êtes outragés pour le nom de Christ, vous êtes heureux, parce que l’Esprit de gloire, l’Esprit de Dieu, repose sur vous. Que nul de vous, en effet, ne souffre comme meurtrier, ou voleur, ou malfaiteur, ou comme s’ingérant dans les affaires d’autrui. Mais si quelqu’un souffre comme chrétien, qu’il n’en ait point honte, et que plutôt il glorifie Dieu à cause de ce nom. Car c’est le moment où le jugement va commencer par la maison de Dieu. Or, si c’est par nous qu’il commence, quelle sera la fin de ceux qui n’obéissent pas à l’Evangile de Dieu ? Et si le juste se sauve avec peine, que deviendront l’impie et le pécheur ? Ainsi, que ceux qui souffrent selon la volonté de Dieu remettent leurs âmes au fidèle Créateur, en faisant ce qui est bien » (1 Pierre 4 v. 13 à 19).

Si nous voulons vivre une vie chrétienne tranquille et médiocre, il nous suffit de ne pas désirer ardemment connaître Christ ! Car si nous désirons ardemment Le connaître, c’est pour apprendre de Lui à marcher comme Il a marché sur cette terre impie. Et nous ne pouvons pas apprendre à marcher comme Lui sans accepter de participer à Ses souffrances ! L’un ne va pas sans l’autre ! Si l’on veut marcher comme Jésus, et produire les mêmes œuvres que Lui, nous devons en accepter pleinement le prix : participer à Ses souffrances. Le serviteur ne peut espérer être mieux traité que son Maître !

La plus grande grâce que nous puissions recevoir ici-bas du Seigneur, c’est d’être jugés dignes de participer à Ses souffrances !

 

« Car c’est une grâce que de supporter des afflictions par motif de conscience envers Dieu, quand on souffre injustement. En effet, quelle gloire y a-t-il à supporter de mauvais traitements pour avoir commis des fautes ? Mais si vous supportez la souffrance lorsque vous faites ce qui est bien, c’est une grâce devant Dieu. Et c’est à cela que vous avez été appelés, parce que Christ aussi a souffert pour vous, vous laissant un exemple, afin que vous suiviez ses traces, Lui qui n’a point commis de péché, Et dans la bouche duquel il ne s’est point trouvé de fraude ; lui qui, injurié, ne rendait point d’injures, maltraité, ne faisait point de menaces, mais s’en remettait à celui qui juge justement ; lui qui a porté lui-même nos péchés en son corps sur le bois, afin que morts aux péchés nous vivions pour la justice ; lui par les meurtrissures duquel vous avez été guéris. Car vous étiez comme des brebis errantes. Mais maintenant vous êtes retournés vers le pasteur et le gardien de vos âmes » (1 Pierre 2 v. 19 à 25).

Pour quelqu’un qui raisonne humainement et charnellement, les souffrances de Christ sont les plus injustes qui soient ! L’esprit du monde a horreur de toute souffrance injuste ! Mais quand nous sommes animés de l’Esprit de Christ, nous acceptons avec joie toute souffrance injuste pour Christ, quand nous n’avons rien fait de mal, mais quand nous souffrons à cause du témoignage que nous rendons à Christ !

Quand nous commençons à souffrir injustement pour Christ, c’est l’indication certaine que nous avons franchi une étape capitale dans notre progression spirituelle, et que le Seigneur nous a accordé une promotion spirituelle qui doit nous réjouir profondément !

« Humiliez-vous donc sous la puissante main de Dieu, afin qu’il vous élève au temps convenable ; et déchargez-vous sur lui de tous vos soucis, car lui-même prend soin de vous. Soyez sobres, veillez. Votre adversaire, le diable, rôde comme un lion rugissant, cherchant qui il dévorera. Résistez-lui avec une foi ferme, sachant que les mêmes souffrances sont imposées à vos frères dans le monde. Le Dieu de toute grâce, qui vous a appelés en Jésus-Christ à sa gloire éternelle, après que vous aurez souffert un peu de temps, vous perfectionnera lui-même, vous affermira, vous fortifiera, vous rendra inébranlables. A lui soit la puissance aux siècles des siècles ! Amen ! » (1 Pierre 5 v. 6 à 11).

Nous voyons ici que ces souffrances, qui nous sont actuellement imposées, ne dureront qu’un temps, « un peu de temps » ! Au-delà de ces souffrances, nous attend la gloire éternelle ! En attendant, Dieu nous perfectionne et nous rend inébranlables dans la foi ! Car nous sommes en Christ, et Christ est en nous ! Christ souffre en nous et avec nous, mais Il nous donne aussi la consolation divine et la force dont nous avons besoin ! Il est fidèle, et ne manquera jamais de le faire.

Nous progressons ainsi dans une connaissance de Christ toujours plus intime, et nous savons alors que, dans cette connaissance, nous obtenons tout ce qui contribue à la vie et à la piété !

« Simon Pierre, serviteur et apôtre de Jésus-Christ, à ceux qui ont reçu en partage une foi du même prix que la nôtre, par la justice de notre Dieu et du Sauveur Jésus-Christ : que la grâce et la paix vous soient multipliées par la connaissance de Dieu et de Jésus notre Seigneur ! Comme sa divine puissance nous a donné tout ce qui contribue à la vie et à la piété, au moyen de la connaissance de celui qui nous a appelés par sa propre gloire et par sa vertu, lesquelles nous assurent de sa part les plus grandes et les plus précieuses promesses, afin que par elles vous deveniez participants de la nature divine » (2 Pierre 1 v. 1 à 4).

La connaissance de Dieu et de Jésus-Christ nous multiplient la grâce et la paix de Dieu ! Cette grâce et cette paix de Dieu, qui surpassent toute connaissance humaine, nous permettent de supporter toutes les souffrances auxquelles nous sommes appelés !

La connaissance de Dieu et de Jésus-Christ nous donne aussi tout ce qui contribue à la vie et à la piété, et nous assure de pouvoir hériter les plus grandes et les plus précieuses promesses, en devenant participants de la nature divine.

« Nous savons aussi que le Fils de Dieu est venu, et qu’il nous a donné l’intelligence pour connaître le Véritable ; et nous sommes dans le Véritable, en son Fils Jésus-Christ. C’est lui qui est le Dieu véritable, et la vie éternelle » (1 Jean 5 v. 20).

Oh, l’excellence de la connaissance de Christ ! Quelle grâce suprême, non seulement de pouvoir être en Dieu et en Christ, mais aussi de pouvoir connaître Dieu, et de pouvoir connaître Jésus-Christ, notre Sauveur admirable ! Quelle grâce de pouvoir connaître un Dieu qui resterait Inconnaissable, s’Il n’avait pas voulu Se révéler à nous en Jésus-Christ ! Oui, Seigneur, Tu es digne d’être connu, et d’être aimé et servi comme Toi seul Tu le mérites !

 

  Un message de Henri Viaud-Murat
   © Diffusé avec l'aimable autorisation de Henri Viaud-Murat - Reproduction gratuite autorisée.

Afficher le formulaire de commentaire

D'autres articles intéressants...

 

Trafic Web  


« En fait, pour la plupart des prédicateurs et des membres du peuple de Dieu, notre relation avec le Seigneur est basée sur le fait que c'est nous qui avons des besoins : Mais les besoins de Dieu dans tout cela... »

- Frank A. Viola

➲ LES DERNIERS LIVRES

Discerner la source de nos œuvres

livres Mis en ligne le 05 04 2024

Fruits et œuvres doivent avoir la même source d’approvisionnement spirituelle : l’Esprit-Saint.

VOIR LE LIVRE...