Attention à notre propre sagesse

Attention à notre propre sagesse

Rien ne doit interférer dans les choses extérieures et intérieures de nos vies, seul ce qui provient de l’Esprit de Dieu est réel, vivant, et vrai.

Attention à notre propre sagesse !

Pour tout chrétien, il est possible de toucher seulement l’apparence extérieure de la Parole, sans en toucher la vie qu’elle renferme. Et cela nous coupe le chemin de toute progression spirituelle. Toucher uniquement la Parole avec notre sagesse, notre pouvoir de compréhension, fera de nous des personnes légalistes : parce que nous touchons uniquement la Parole de Dieu avec nos qualités humaines, et avec notre âme. Cette approche des Ecritures est stérile, elle ne nous amène pas dans la réalité des choses. Nous pouvons même attester que cette façon de la traiter imprime en nous une fausse image du Seigneur Jésus-Christ.

Le Seigneur critiquait l’hypocrisie des pharisiens, leur rigidité, et leur formalisme excessif et sans vie. Non pas qu’ils disaient des bêtises, mais ils étaient très concentrés sur les aspects extérieurs de la religion, au détriment de l'intériorité et d’une spiritualité vivante. L’esprit pharisaïque prend naissance dans notre vieille nature adamique. Il est généralement animé par une mentalité légaliste ou moralisatrice qui met l'accent sur l'observation stricte des règles et des apparences extérieures. Jésus a dénoncé le caractère pernicieux de cet esprit ; lui opposant par Sa propre vie un christianisme authentique. Il n’a cessé d’accentuer Son enseignement sur l'amour, la grâce, le pardon et la compassion envers les autres, tout en démontrant un chemin d’obéissance aux Ecritures.

Soyons sur nos gardes, car s’il existe bien un signe qui dépeint l'Église de Laodicée, l'Église de la fin des temps, c’est à dire celle d'aujourd'hui ; c’est bien celui qui prétend être le plus être riche en connaissance et en sagesse biblique : « ayant l'apparence de la piété, mais reniant ce qui en fait la force. Eloigne-toi de ces hommes-là » (2 Timothée 3 v. 5). Oui, prenons-garde, car lorsque nous témoignons appartenir à l'Église de Jésus-Christ, notre conduite pourrait bien ne pas être en harmonie avec le véritable statut d'enfant de Dieu ; notre piété est-elle bien à la hauteur de la foi que nous professons ? Nos enseignements sont-ils accompagnés de la force de la lumière divine qui chasse les ténèbres autour de nous ?

Pour bien comprendre cette pensée, faisons un saut dans l'Ancien Testament, en prenant un verset parallèle qui exprime clairement ce qu'est l'apparence de la piété : « Le Seigneur dit : Quand ce peuple s'approche de moi, il m'honore de la bouche et des lèvres ; mais son cœur est éloigné de moi, et la crainte qu'il a de moi n'est qu'un précepte de tradition humaine » (Ésaïe 29 v. 13). L'apparence de la piété pourrait bien ressembler à un arbre tout en fleurs qui laisse entrevoir une abondante récolte, mais qui, la saison venue, n'a rien produit, comme un certain figuier que nous connaissons. Et comme Dieu reconnaît parfaitement un arbre à ses fruits, je vous laisse imaginer quelle est sa destinée. Je ne parle pas ici de nos vies en Christ, mais bien de toutes nos œuvres !

Les traditions religieuses humaines nous empêchent d’entrer dans les réalités spirituelles ; elles nous incitent à nous concentrer strictement sur le respect des lois et des règles spirituelles et religieuses énoncées dans les Ecritures sacrées, sans en découvrir la Vie qui s'y cache pour le pratiquer nous-mêmes. Notre vie chrétienne sera faite alors d'observances rigides des commandements de Dieu, que nous allons appeler obéissance. L'interprétation littérale seule des enseignements bibliques, nous amène dans le monde de l'hypocrisie religieuse et de la défaite. D’où cette parole réaliste du Seigneur aux Pharisiens de Son époque, qui peut paraître dure : « Vous, pharisiens, vous nettoyez le dehors de la coupe et du plat, et à l'intérieur vous êtes pleins de rapine et de méchanceté » (Luc 11 v. 39). C’est une parole intemporelle, elle explique à tous ceux et celles qui peuvent l’entendre, que lorsque les hommes prennent la religion en main, l’œuvre de Dieu se retrouve étriquée et emprisonnée par la sagesse humaine. Les hommes, même les plus sincères et les plus expérimentés dans les Ecritures comme Paul, avant leur rencontre profonde et libératrice avec le Seigneur, limitent l’œuvre et la révélation de Dieu.

Lisons Genèse 3 v. 4 à 7 : « Le serpent dit à la femme : Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s'ouvriront, et que vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal. La femme vit que l'arbre était bon à manger et agréable à la vue, et qu'il était précieux pour ouvrir l'intelligence ; elle prit de son fruit, et en mangea ; elle en donna aussi à son mari, qui était auprès d'elle, et il en mangea. Les yeux de l'un et de l'autre s'ouvrirent » (Genèse 3 v. 5 à 7).

Les traditions religieuses et la sagesse humaine ont un pouvoir spirituel paralysant sur la vie chrétienne de ceux et celles qui sont mordus par le serpent ancien. Elles permettent d’avoir les yeux ouverts sur une connaissance qui va être un piège pour eux. Elles sont comme le venin du serpent ancien. Elles contiennent des toxines et substances ténébreuses puissantes, qui séduisent et aveuglent les enfants de Dieu ; l’objectif étant de les exciter à accepter et à intégrer la sagesse du serpent, au détriment de celle de Dieu.

Oui, prenons bien garde à tout ce que nous appelons christianisme, à tout ce que nous appelons fruits spirituels ; et à tout ce que nous proposons comme étant bon à manger comme nourriture biblique ; car satan est capable lui-aussi de nous ouvrir les yeux par une forme de connaissance, mais pas pour notre bien : « Toutefois, de même que le serpent séduisit Eve par sa ruse, je crains que vos pensées ne se corrompent et ne se détournent de la simplicité à l'égard de Christ » (2 Corinthiens 11 v. 3).

Pourquoi aujourd’hui beaucoup de familles chrétiennes, de mouvements évangéliques, de dénominations chrétiennes, sont comme paralysés dans leur croissance spirituelle ? Lisez Matthieu 24 v. 42 à 51, vous verrez que la fidélité et la puissance de l’Église dépendait de l’attention continuelle qu’elle donnait à cette vérité mystique du retour de Christ. Une personne qui rencontre le Christ, le Fils du Dieu Vivant et Vrai, doit comprendre deux choses importantes. La première est de bien intégrer le fait qu’en se convertissant, elle intègre un combat à mort contre le royaume de satan : la conversion biblique n’est certainement pas une invitation à s’installer dans ce monde, et à profiter des dons de Dieu pour vivre une vie heureuse. Et la deuxième ; c’est que le seul objectif de ce nouveau converti, sera de rechercher une application vivante de la Parole de Dieu dans sa vie, par le Saint-Esprit, afin d’être rendu semblable à Christ, pour le rencontrer une deuxième fois lors de son avènement.

Reconnaissons que la venue du Sauveur doit être l’attente vivante et constante de la véritable Église, des vainqueurs. Cette attente la maintient dans un parfait détachement du monde, dans une véritable crucifixion au monde ; dans une véritable crucifixion de sa vieille nature, et surtout dans un véritable renoncement à sa propre sagesse.

La Bible est un vase très précieux dans lequel Il a bien voulu cacher le parfum de Son royaume. Mais lorsque l’homme veut décoder la Bible par sa propre sagesse, elle lui reste voilée, et il ne peut être enivré par le parfum de grand prix qu'elle renferme. C’est quand la révélation de Jésus-Christ s’opère dans notre vie, que le grand dévoilement de la gloire de Dieu apparaît. Se dépouiller de notre vieil homme, corrompu par ses convoitises de connaissance, est le fruit d’un chemin de mort. Notre vieil homme déchu nous empêche d’accéder librement au parfum ; il doit donc être brisé, il doit laisser la place à notre esprit qui, par les vertus de la résurrection de Christ, pourra jouir de toutes les richesses du Royaume.

La vérité qui libère ne se trouve pas uniquement dans l’étude de la Parole, mais par la lumière du Saint-Esprit qui vient éclairer et donner la vie à cette Parole. C’est l’Esprit de Dieu qui rend témoignage à notre esprit (Romains 8 v. 16), qui le vivifie et le transcende. Seul ce qui provient de l’Esprit est la réalité spirituelle ; c’est lui qui rend les choses possibles ; c’est lui qui glorifie le Christ, pas nous : « Quand le consolateur sera venu, l'Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité ; car il ne parlera pas de lui-même, mais il dira tout ce qu'il aura entendu, et il vous annoncera les choses à venir. Il me glorifiera, parce qu'il prendra de ce qui est à moi, et vous l'annoncera. Tout ce que le Père a est à moi ; c'est pourquoi j'ai dit qu'il prend de ce qui est à moi, et qu'il vous l'annoncera » (Jean 16 v. 13 à 15). Vous avez noté ? L’Esprit ne parle pas de lui-même ; alors pourquoi les enfants de Dieu le font régulièrement ? Parlant de leur propre interprétation de l’Evangile ; de leur propre compréhension de la sagesse de Dieu ; de leur propre déduction intellectuelle des mystères du royaume. Non, Il prend de Dieu, et nous le donne ; n’oubliez jamais frères et sœurs, que la vraie connaissance est le fruit de la grâce de Dieu, et non pas de nos propres efforts. Toutes les réalités vivantes de Dieu doivent être éclairées par la lumière du Saint-Esprit ; Lui seul est mandaté pour cela.

Tout ce qui provient seulement de  nos qualités humaines n’est assurément pas la vérité spirituelle ; je parle de ce que nous entendons et que nous répétons sans en avoir reçu la révélation de Dieu ; je parle d’expériences mystiques émotionnelles et sentimentales que l’on attribue à Dieu, avec les effets désastreux qu'elles peuvent avoir sur la santé mentale, sur nos relations et nos prises de décision ; je parle de cette sagesse humaine sur laquelle repose l’Eglise en grande partie aujourd’hui, et qui n’est plus le fondement des apôtres et des prophètes ; je parle aussi de cette excitation de l’âme que l’on retrouve beaucoup dans nos cultes aujourd’hui, excitation humaine qui crée une ambiance d’apparence spirituelle, mais qui ne contient plus la gloire de Dieu. Ces choses ne sont pas représentatives du véritable Evangile du Christ. Lorsque nous nous permettons de ne plus rechercher la lumière, de ne plus dépendre de l’Esprit pour nous éclairer le chemin à suivre, la vérité se transforme en lettre morte.

Notre âme doit être séparée de notre esprit, notre sagesse personnelle doit mourir avec notre vieille nature ; si nous la laissons aux commandes nous nous tromperons nous-mêmes, et nous tromperons les autres. Nous vivrons notre vie chrétienne uniquement dans les choses extérieures et superficielles. Si un chrétien est spirituellement aveugle, il lui sera impossible de trouver son chemin. Le discernement spirituel ne peut venir qu’après avoir été touché par la vérité de la lumière du Saint-Esprit.

C’est la lumière de Dieu qui remplace les ténèbres de l’ignorance spirituelle. Nous devons apprendre à porter notre croix, à renoncer à notre propre sagesse, à nos œuvres pieuses, et à vivre dans l’Esprit. Autrement, nous pourrons accomplir beaucoup de bonnes œuvres, nous pourrons annoncer aux autres de bonnes doctrines, mais nous n’apporterons jamais la Vie qui fait entrer le monde dans l’enseignement du Christ. Vivre par l’Esprit signifie que nous ne vivons plus par nos propres forces, ni par notre propre sagesse, ni par notre propre volonté. Cela signifie que plus rien de notre vieille nature adamique n’interfère dans l’œuvre du Seigneur, dans les choses extérieures et intérieures de nos vies. Seul ce qui provient de l’Esprit de Dieu en nous est réel, vivant, et vrai.

 

Un message de Frédéric Gabelle
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