Le vrai disciple.5

Le vrai disciple.5

D’une façon générale, la Parole de Dieu enseigne que le mariage a été institué par Dieu pour la race humaine, Mais le chrétien ne devrait pas faire de son travail, de sa femme et de ses enfants, un prétexte pour mettre Christ à la seconde place.

IX. Le disciple et le mariage

« Car il y a des eunuques … qui se sont rendus tels eux-mêmes, à cause du royaume des cieux. Que celui qui peut comprendre comprenne  (Matthieu 19 v. 12) ». Une des plus graves questions à laquelle tout disciple doit répondre est de savoir si Dieu l’appelle au mariage ou au célibat. En cette matière, chacun doit se laisser guider individuellement par le Seigneur. Personne ne peut légiférer pour un autre, et il serait périlleux de s’ingérer dans les affaires d’autrui en cette matière. D’une façon générale, la Parole de Dieu enseigne que le mariage a été institué par Dieu pour la race humaine, pour différentes raisons :

1. Tout d’abord pour que l’homme ait une compagne et en éprouve de la joie. Dieu dit en effet : « Il n’est pas bon que l’homme soit seul  (Genèse 2 v. 18) ».

2. Puis pour la procréation de la race. Ceci ressort de l’ordre donné par le Seigneur : « Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre  (Genèse 1 v. 28) ».

3. Ensuite pour que la pureté soit préservée au sein de la famille et dans la société : « Pour éviter l’impudicité, que chacun ait sa femme, et que chaque femme ait son mari  (1 Corinthiens 7 v. 2) ».

Il n’y a rien dans la Parole de Dieu qui permette de penser que le mariage soit incompatible avec une vie de pureté, de prière et de service pour Christ. On nous rappelle au contraire que « le mariage doit être honoré de tous, et le lit conjugal exempt de souillure  (Hébreux 13 v. 4) ». Il est écrit : « Celui qui trouve une femme trouve le bonheur  (Proverbes 18 v. 22) ». Les paroles de l’Ecclésiaste peuvent souvent s’appliquer au mariage : « Deux valent mieux qu’un  (Ecclésiaste 4 v. 9) », et tout particulièrement s’ils sont unis au service du Seigneur. Deutéronome 32 v. 30 montre qu’une action poursuivie dans l’unité n’en est que plus efficace car il est dit que si un seul a la capacité d’en poursuivre mille, deux en mettent dix-mille en fuite.

Et pourtant, bien que la volonté de Dieu, en général, soit que l’homme se marie, ce n’est pas une obligation absolue pour chaque individu en particulier. Quoique l’on puisse considérer le mariage comme un droit inaliénable, le disciple du Seigneur Jésus peut choisir de n’en point faire usage afin de s’attacher à Christ sans partage. Le Seigneur Jésus a admis que, dans son royaume, certains agiraient comme s’ils étaient eunuques par amour pour Lui : « Car il y a des eunuques qui le sont dès le ventre de leur mère ; il y en a qui le sont devenus par les hommes et il y en a qui se sont rendus tels eux-mêmes, à cause du royaume des cieux. Que celui qui peut comprendre comprenne  (Matthieu 19 v. 12) ».

Il s’agit donc d’un vœu volontaire qu’une personne prononce en fonction de deux facteurs :

1. L’assurance d’avoir été conduit par Dieu jusqu’à la décision de demeurer célibataire.

2. La volonté de se donner plus entièrement à l’œuvre du Seigneur sans avoir à faire face aux responsabilités accrues de la vie familiale.

Il faut nécessairement avoir la conviction qu’il s’agit bien d’une vocation divine (1 Corinthiens 7 v. 7). C’est à cette condition seulement que le Seigneur accordera la grâce nécessaire pour garder la continence.

Il faut aussi que ce vœu soit le fruit d’une libre détermination, car si le célibat est imposé par une autorité ecclésiastique, le péril d’impureté et d’immoralité est grand. L’Apôtre Paul a insisté sur le fait que celui qui n’est pas marié peut souvent se consacrer davantage aux affaires du Roi : « Celui qui n’est pas marié s’inquiète des choses du Seigneur, des moyens de plaire au Seigneur, et celui qui est marié s’inquiète des choses du monde, des moyens de plaire à sa femme (1 Corinthiens 7 v. 32 et 33) ». C’est la raison pour laquelle il formule le souhait de voir ceux qui ne sont pas mariés et les veuves demeurer comme ils étaient, c’est-a-dire non-mariés (1 Corinthiens 7 v. 7 et 8).

Mais même auprès des gens déjà mariés, l’Apôtre insiste sur le fait que le temps est court et que tout devrait être subordonné à la grande tâche de faire connaître Christ : « Voici ce que je dis, frères, c’est que le temps est court ; que désormais ceux qui ont des femmes soient comme n’en ayant pas, ceux qui pleurent comme ne pleurant pas, ceux qui se réjouissent comme ne se réjouissant pas, ceux qui achètent comme ne possédant pas, et ceux qui usent du monde comme n’en usant pas, car la figure de ce monde passe  (1 Corinthiens 7 v. 29 à 31) ».

Ceci ne veut certainement pas dire qu’un homme devrait cesser de s’occuper de son foyer, laisser sa femme et ses enfants à l’abandon et partir comme missionnaire. Par contre, cela signifie qu’il ne devrait pas vivre pour les plaisirs et les satisfactions qu’il retire de la vie de famille. Il ne devrait pas faire de sa femme et de ses enfants un prétexte pour mettre Christ à la seconde place.

C.T. Studd craignait que sa fiancée n’en arrive à être si préoccupée de lui que le Seigneur Jésus ne vienne à perdre la première place dans sa vie. Pour éviter cela, il lui demanda de réciter chaque jour ce petit quatrain qu’il composa a son intention :

« Jésus, je t’aime.
Tu es pour moi
Plus que Charles
Jamais ne sera ! »

« Le temps est court », écrivait Paul « que désormais ceux qui ont des femmes soient comme n’en ayant pas (1 Corinthiens 7 v. 29) ». La tragédie, c’est qu’un mauvais mariage a souvent été un moyen du diable pour détourner un jeune disciple du chemin où il s’était engagé et qui l’aurait conduit à se donner tout entier pour la cause de Christ. Beaucoup d’aspirants-pionniers ont sacrifié leur carrière de serviteurs de Jésus-Christ sur l’autel du mariage.

« Le mariage se révèle comme un terrible ennemi dans l’accomplissement de la volonté de Christ. Le mariage est un don de Dieu. Mais quand il s’érige en obstacle à sa volonté, il est détourné de son sens. Nous pourrions citer le nom de bien des gens, hommes et femmes, qui ont reçu un appel précis à servir le Seigneur dans un champ de mission, et qui n’y sont jamais allés, retenus par leur conjoint.

« Rien — pas même la bénédiction d’être deux dans la vie — ne devrait pouvoir s’opposer à la réalisation du plan de Dieu dans la vie d’un homme … . Aujourd’hui des âmes meurent sans Christ parce que des êtres aimés ont la priorité sur la volonté de Dieu ».
Wesley L. Gustafson

C’est peut-être pour des gens qui se destinent à faire un travail de pionnier que le célibat est le plus indiqué. « Les hommes et les femmes, qui font partie de l’avant-garde peuvent être appelés à se refuser les choses les plus élémentaires de la vie sans parler de ses plaisirs les plus légitimes. Leur devoir c’est d’endurer les souffrances, d’être de bons soldats, de ne pas être encombrés des affaires de la vie, des athlètes déchargés de tout fardeau . C’est une vocation, un appel et une consécration à un ministère spécial » (Cable et French, « Ambassadors for Christ »).

Pour ceux qui entendent cet appel et y répondent, une récompense est promise : « Jésus leur dit … quiconque aura quitté, à cause de mon nom, ses frères, ou ses sœurs, ou son père, ou sa mère, ou sa femme, ou ses enfants, ou ses terres, ou ses maisons, recevra le centuple et héritera la vie éternelle  (Matthieu 19 v. 28 et 29) ».

X. Calculer la dépense

Le Seigneur Jésus n’a jamais essayé de se concilier les faveurs des hommes en se contentant de recevoir d’eux une profession de foi de pure forme. Il n’a jamais cherché non plus à attirer les foules en leur prêchant un message populaire. En effet c’est quand les gens se groupaient autour de Lui en de grands rassemblements qu’Il choisissait de se tourner vers eux et de leur détailler les dures conditions à remplir pour être ses disciples.

C’est dans une de ces occasions que le Seigneur avertit ceux qui voudraient Le suivre qu’il leur faudrait d’abord calculer la dépense : « Car, lequel de vous, s’il veut bâtir une tour, ne s’assied d’abord pour calculer la dépense et voir s’il a de quoi la terminer, de peur qu’après avoir posé les fondements, il ne puisse l’achever, et que tous ceux qui le verront ne se mettent à le railler, en disant : Cet homme a commencé a bâtir, et il n’a pu achever ? Ou quel roi s’il va faire la guerre à un autre roi, ne s’assied d’abord pour examiner s’il peut, avec dix mille hommes, marcher à la rencontre de celui qui vient l’attaquer avec vingt mille ? S’il ne le peut, tandis que cet autre roi est encore loin, il lui envoie une ambassade pour demander la paix  (Luc 14 v. 28 à 32) ».

Il compare ici la vie chrétienne à une construction et à une guerre. Ce serait de la folie de commencer à bâtir une tour, dit-Il, si vous n’êtes pas assurés d’avoir assez de fonds pour l’achever. L’ébauche va subsister comme un témoin de votre sottise.

C’est bien vrai ! Se décider pour Christ dans l’émotion créée par l’ambiance d’une réunion d’évangélisation de masse, est une chose. C’en est une autre de renoncer à soi-même, de prendre sa croix chaque jour, et de suivre Christ. Bien qu’il ne coûte rien de devenir chrétien, il en coûte terriblement de devenir un croyant sincère avec lui-même, marchant dans le sentier du sacrifice, de la séparation et de la souffrance à cause de Christ. C’est une chose de bien commencer la course chrétienne. C’en est une autre de persévérer, jour après jour, par le beau et par le mauvais temps, dans la prospérité comme dans l’adversité, dans la joie comme dans la tristesse.

Un monde critique nous observe. Un étrange instinct semble l’avertir, il se rend compte que la vie chrétienne mérite qu’on lui consacre tout ou rien. Lorsqu’il a devant lui un parfait chrétien, il peut ricaner, se moquer, ridiculiser — intérieurement, il éprouve un profond respect pour l’homme qui s’abandonne à Christ avec confiance. Mais lorsqu’il voit un chrétien demi-teint, il n’a pour lui que du mépris. Il commence à s’en moquer : « Cet homme a commencé à bâtir et il ne peut achever. Il a fait beaucoup de bruit quand il s’est converti, mais maintenant il ressemble à n’importe qui. Il a pris un départ foudroyant, mais maintenant il doit y avoir du sable dans les engrenages ! » Et le Sauveur d’ajouter : « Tu aurais mieux fait de calculer la dépense ! ».

Son deuxième exemple nous montre un roi sur le point de déclarer la guerre à un autre roi. Ne serait-il pas sage pour lui de calculer d’abord si avec dix mille soldats il est capable de battre l’armée ennemie qui en compte deux fois autant ? Quelle absurdité ce serait de déclarer d’abord la guerre puis de se mettre à réfléchir pendant que les armées marchent à la rencontre l’une de l’autre. La seule chose qu’il resterait à faire dans ce cas serait de hisser le drapeau blanc et d’envoyer une ambassade qui, en rampant dans la poussière, supplierait qu’on lui fît des conditions de paix.

Il n’est pas exagéré de comparer la vie chrétienne à une guerre. Elle en réunit tous les éléments : des effusions de sang et des souffrances, de longues heures de garde épuisante et l’ardent désir de voir paraître la lumière du jour, les larmes, les peines et les épreuves ; et la mort qui est là tous les jours.

Quiconque se met en route pour suivre Christ devrait se souvenir de Gethsémané, de Gabbatha et de Golgotha, et alors seulement calculer la dépense. Car c’est ou bien un engagement absolu envers Christ, ou bien une reddition honteuse avec tout ce que cela comporte de déchéance.

Par ces deux illustrations, le Seigneur Jésus a mis en garde ses auditeurs contre toute décision impulsive de devenir ses disciples. Il ne pouvait leur promettre que persécutions, tribulations, détresses. Ils devaient, par conséquent d’abord calculer la dépense. Et quel est le montant de cette dépense ? Le verset suivant donne la réponse : « Ainsi donc, quiconque d’entre vous ne renonce pas à tout ce qu’il possède ne peut être mon disciple  (Luc 14 v. 33) ».

La dépense c’est tout — tout ce qu’un homme est et possède. Voilà ce que cela voulait dire pour le Sauveur ; cela ne peut signifier moins pour ceux qui veulent Le suivre. Si Lui, qui était riche au-delà de toute imagination, se fit volontairement pauvre, ses disciples gagneront-ils la couronne à meilleur compte ? Le Seigneur Jésus conclut alors son discours par cette péroraison : « Le sel est une bonne chose ; mais si le sel perd sa saveur, avec quoi l’assaisonnera-t-on ?   (Luc 14 v. 34) ».

Dans les temps bibliques, il semble que les gens ne pouvaient se procurer du sel pur comme nous le connaissons aujourd’hui. Leur sel se trouvait mélangé d’impuretés diverses, telles que du sable, etc. Il était ainsi possible que ce sel perdit sa saveur, le résidu en était insipide et sans valeur aucune. On ne pouvait l’utiliser ni comme fumier, ni comme engrais. On s’en servait parfois pour sabler un sentier. Il n’était, par conséquent, plus bon « qu’à être jeté dehors, et foulé aux pieds par les hommes  (Matthieu 5 v. 13) ».

L’application de l’illustration est claire. L’existence du chrétien n’a qu’un seul but : glorifier Dieu par une vie qui Lui soit entièrement consacrée. Le chrétien peut perdre sa saveur en amassant des trésors sur la terre, en ayant en vue son confort et ses plaisirs, en essayant de se faire un nom dans le monde, en galvaudant sa vie et ses talents à la recherche des honneurs mondains. Si le croyant manque le but central de son existence, alors il a tout manqué. Il n’est plus d’aucune utilité. Son sort est semblable à celui du sel sans saveur : être foulé aux pieds par les hommes — par leurs sarcasmes, leurs moqueries, leur dédain.

Jésus termina par ces mots : « Que celui qui a des oreilles pour entendre entende ! (Matthieu 11: v. 5) ». Souvent, lorsque le Seigneur a dit des choses dures, il a tenu à ajouter ces paroles. C’est comme s’il avait su que tous ne seraient pas disposés de les recevoir. Il savait qu’il y aurait des gens qui allaient tenter de les vider de leur contenu, d’en émousser le tranchant. Mais Il savait aussi, qu’il y aurait des cœurs ouverts, jeunes et vieux, qui s’inclineraient devant ses exigences, les reconnaissant dignes de Lui. C’est ainsi qu’il a laisse la porte ouverte : « Que celui qui a des oreilles pour entendre entende ! ». Ceux qui entendent sont ceux qui calculent la dépense et qui disent quand même :

« J’ai résolu de suivre Jésus, Même si personne ne se joint à moi. Le monde derrière moi.
La croix devant moi.
Sans retour, sans retour ».

XI. L’ombre du martyre

Lorsqu’un homme s’en est vraiment remis à Jésus-Christ, il semble que pour lui, vivre ou mourir soit une question sans importance. Ce qui importe c’est que le Seigneur soit glorifié. Lorsque vous lirez « Le Triomphe de John et Betty Stam », vous remarquerez qu’une note domine à travers tout le livre : « Que… Christ sera glorifié dans mon Corps avec une pleine assurance, soit par ma vie, soit par ma mort  (Philippiens 1 v. 20) ».

On retrouve la même résonance dans les écrits de Jim Elliot. Alors qu’il était encore étudiant au Collège de Wheaton, il écrivit dans son journal : « Je suis prêt à mourir pour les Aucas ». En une autre occasion il écrivit : « Père, prends ma vie, oui, mon sang, si Tu le veux, et consume-la par ton feu dévorant. Je ne voudrais pas l’épargner car elle ne m’appartient pas. Prends-la, Seigneur, prends-la toute entière. Répands ma vie en oblation pour le monde. Le sang n’a de valeur que s’il est versé devant ton autel ! ».

Il semble que beaucoup de héros de Dieu en soient arrivés a ce point dans leur relation avec Dieu. Ils ont compris que : « Si le grain de blé qui est tombé en terre ne meurt, il reste seul, mais, s’il meurt, il porte beaucoup de fruits  (Jean 12 v. 24) ». Ils ont voulu être ce grain de blé.

Cette attitude est en parfaite harmonie avec ce que Jésus enseignait à ses disciples : « Celui qui perdra (sa vie) à cause de moi la sauvera  (Luc 9 v. 24) ». Plus nous y pensons, plus cela nous semble raisonnable. Tout d’abord, notre vie ne nous appartient pas. Elle appartient à Celui qui lui a donné la valeur du prix de son propre sang. Pouvons-nous égoïstement retenir ce qui appartient à un autre ? C. Studd a répondu à cette question en ce qui le concernait : « Je savais que Jésus était mort pour moi, mais je n’avais jamais compris que s’il était mort pour moi, je ne m’appartenais plus à moi-même. Le mot rédemption signifie rachat, de telle sorte que, Lui appartenant, je devenais un voleur si je conservais ce qui ne m’appartenait pas, ou alors j’avais à abandonner toutes choses aux mains de Dieu. Lorsque j’en vins à comprendre que Jésus-Christ était mort pour moi, il ne m’a pas paru difficile de tout Lui abandonner ».

Deuxièmement, si le Seigneur ne revient pas entre temps, nous passerons tous de toute façon par la mort. Est-il vraiment plus tragique de mourir au service du Roi que dans son lit comme tout le monde ? Jim Elliot n’avait-il pas raison de dire « Celui qui donne ce qu’il ne peut conserver pour gagner ce qu’il ne peut perdre est un sage »?

Troisièmement, il est dans la logique des choses d’admettre que si Jésus est mort pour nous, le moins que nous puissions faire est de mourir pour Lui. S’il est vrai que le serviteur n’est pas plus grand que son maître, quel droit avons-nous de penser aller au ciel plus confortablement que le Seigneur Jésus ne le fit ? C’est cette considération qui poussa Studd à s’écrier : « Si Jésus-Christ est Dieu et s’il est mort pour moi, alors aucun sacrifice pour Lui ne peut me paraître trop grand ».

Enfin, il est criminel de chérir notre vie si en en faisant abandon, une bénédiction éternelle pouvait en découler pour les autres. Il est des gens qui exposent leur vie pour favoriser la recherche médicale. D’autres meurent en tentant de sortir des êtres chers d’une maison en flammes. D’autres encore donnent leur vie pour sauver leur patrie de l’oppression de l’ennemi. Quelle valeur accordons-nous à la vie de nos semblables ?

Il n’est pas demandé à tous de mourir en martyrs. Le bûcher, la lance ou la guillotine ne sont réservés qu’à une petite élite. Mais chacun de nous peut avoir l’esprit du martyr, le zèle du martyr, la dévotion du martyr. Chacun de nous peut vivre comme ayant déjà fait abandon de sa vie à Christ.

« Vienne le mal — vienne le bien,
La croix ou la couronne,
L’arc-en-ciel ou le tonnerre,
Mon âme et mon corps je jette en terre
Afin que Dieu les laboure ».

XII. Les récompenses du vrai disciple

La vie qui est abandonnée au Seigneur Jésus jouit du bénéfice de la récompense. La joie et le plaisir de suivre Christ donnent à la vie son véritable sens. Le Sauveur a dit à plusieurs reprises : « Celui qui perdra sa vie à cause de moi la retrouvera ». En fait, cette déclaration se retrouve dans les quatre Évangiles plus souvent que toute autre. (Voyez Matthieu 10 v. 39 - 16 v. 25 ; Marc 8 v. 35 - Luc 9.24 - 17 v. 33 ; Jean 12 v. 25). Pourquoi cette répétition constante ? N’est-ce pas parce qu’il s’agit ici d’un des principes fondamentaux de la vie chrétienne, à savoir qu’une vie conservée pour la jouissance égoïste est une vie perdue, tandis qu’une vie qui est comme répandue pour Lui est une vie retrouvée, sauvée, heureuse et gardée pour l’éternité ?

Être chrétien à moitié, c’est vivre une existence misérable. Être entièrement à Lui, c’est le sûr moyen de jouir de ce qu’il y a de meilleur. Être un vrai disciple, c’est être un esclave de Jésus-Christ et faire à son service l’expérience d’une parfaite liberté. Il y a liberté pour celui qui peut dire « J’aime mon Maître, et je ne veux pas Le quitter ».

Le disciple ne se laisse pas empêtrer dans des affaires sans importance ni par des choses passagères. Il s’occupe des choses éternelles, et, comme Hudson Taylor, il jouit du luxe de n’avoir à se soucier que de peu de choses. Il peut être inconnu, et pourtant, il est bien connu. Constamment mourant, il continue à vivre. Châtié, mais non mis à mort. Même dans le chagrin, il se réjouit. Quoique pauvre, il en enrichit plusieurs. Bien que n’ayant rien, il possède toutes choses (2 Corinthiens 6 v. 9 et 10).

Et si l’on peut dire que la vie du vrai disciple est celle qui est spirituellement la plus satisfaisante en ce monde, il peut être ajouté tout aussi certainement que c’est celle qui sera l’objet de la plus grande récompense dans le siècle à venir : « Car le Fils de l’homme doit venir dans la gloire de son Père, avec ses anges, et alors il rendra à chacun selon ses œuvres   (Matthieu 16 v. 27) ».

C’est pourquoi, l’homme vraiment béni dans le temps et l’éternité est celui qui peut dire avec ce jeune universitaire de Yale : « Seigneur Jésus, pour ce qui concerne la conduite de ma vie, je Te laisse la direction. Je Te place sur le trône de mon cœur. Change-moi, purifie-moi, utilise-moi, comme Tu le trouveras bon ! »
« Il ne veut pas qu’aucun périsse.

Jésus de son trône de gloire
Vit notre pauvre humanité, eut pitié de ses douleurs.
Donna sa vie pour nous. Merveilleux amour !
En péril, en péril ! Sur notre sentier,
Des cœurs brisés gisent sous le poids de fardeaux trop lourds à porter.
Jésus voudrait les sauver, mais personne n’est là pour le leur annoncer.
Personne pour les relever de leurs péchés et de leur désespoir.
Il ne veut pas qu’aucun périsse.
Revêtu de notre chair avec ses maux et ses peines,
Il vint pour chercher le perdu, consoler l’affligé,
Guérir le cœur brisé par le chagrin et la honte.
En péril, en péril, le temps de la moisson s’avance.
Les moissonneurs sont peu nombreux et la nuit vient.
Jésus t’appelle, travaille à la moisson.
Tu sauveras des âmes, de précieuses âmes seront ton salaire.
Tout pour le plaisir, bien peu pour Jésus.

Du temps pour le monde avec ses querelles et ses jouets ! Pas de temps pour l’œuvre de Jésus, nourrir l’affamé, Faire goûter aux âmes perdues les joies de l’éternité. En péril, en péril ! Écoute, écoute leur appel : Apportez-nous votre Sauveur, oh, parlez-nous de Lui ! Nous sommes si fatigués, si lourdement chargés. Et, à force de pleurer, nos yeux se sont abîmés.

Il ne veut pas qu’aucun périsse ! Suis-je donc son disciple, et comment puis-je vivre Plus longtemps tout à l’aise avec une âme qui se meurt ? Perdue faute du secours qu’il était en mon pouvoir d’accorder.

En péril ! En péril ! Tu ne veux pas qu’aucun périsse ! Maître, pardonne et inspire à nouveau, Bannis notre mondanité, aide-nous à vivre toujours Les yeux fixés sur les valeurs éternelles ».
Lucy R. Meyer

 

Arthur KatzUn message de William Mac Donald
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- Andrew Murray

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