Le baptême

Le baptême

Le baptême est le premier acte d’obéissance que l’enfant nouveau-né de Dieu doit accomplir ! Par cet acte, il démontre plusieurs choses.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

« Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé, mais celui qui ne croira pas sera condamné (Marc 16 v. 16) ».
« Jésus répondit : En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît d’eau et d’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu (Jean 3 v. 5) ».

Jésus disait à Nicodème : « Si un homme ne naît d’eau et d’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu ». Naître d’eau et d’Esprit !
Naître d’Esprit ! Qu’est-ce que cela veut dire concrètement ? Dans la Bible, nous avons ce que l’on appelle de la typologie. La typologie est l’exemple dans notre dimension (la création matérielle) d’une réalité spirituelle.

 

 

La nouvelle naissance est le fruit de cette recherche du Saint-Esprit, qui par de multiples moyens (lecture de la Bible, un message, un témoignage, une recherche personnelle face à la création etc…), vient nous convaincre que nous sommes en état de rébellion contre notre créateur, à cause de notre péché. Il nous convainc de péché, de justice et de jugement !
En réponse à cet « appel », nous avons deux attitudes possibles, soit nous nous enfermons dans notre rébellion et rejetons la main tendue de Dieu par le Saint Esprit, soit nous désirons trouver la solution à cet état de rébellion et voulons sortir de celle-ci.

Dans la première attitude, Dieu nous laisse libre de notre décision, libre jusqu’aux ultimes conséquences, c’est-à-dire la perdition éternelle. Dans la seconde, le Saint Esprit nous présente la croix de notre Seigneur comme la solution que nous recherchons. Il nous fait comprendre que Christ à tout accomplit pour nous et qu’il nous suffit, donc, d’accepter ce sacrifice et de nous en saisir par la foi.

Tout en nous convainquant de péché, le Saint Esprit nous amène à la repentance, je sais qu’aujourd’hui ce mot n’est plus trop populaire, mais c’est le seul chemin qui mène au salut. Nous nous repentons donc devant Dieu et devant les hommes, s’il y a lieu, et demandons pardon pour nos péchés et notre rébellion, nous acceptons de reconnaître que le Christ a tout accomplit pour nous à la croix, et nous nous saisissons de cette œuvre par la foi pour notre salut.

C’est une rencontre personnelle avec le Seigneur, par la repentance et l’acceptation, par la foi, du sacrifice de Jésus pour nous, le lien avec Dieu qui était rompu à cause du péché, et maintenant restauré et nous avons pour la première fois une rencontre avec notre Père céleste.
A ce stade, il se produit une chose en nous. L’Esprit de miséricorde entre dans notre esprit qui était « mort » à cause du péché, il reprend vie par l’Esprit de Dieu qui la lui redonne. Nous sommes nés d’Esprit.  Nous sommes sauvés par la foi en Christ et son œuvre à la croix.

Cependant, les deux textes que nous avons pris comme base pour notre méditation, nous parlent, l’un du baptême et l’autre de naître d’eau pour être sauvé, ou, voir le royaume de Dieu.
Est-ce à dire que si je ne suis pas baptisé, l’œuvre du salut n’a pas d’effet pour moi et que, de facto, je suis perdu ? Certes non ! Car si quelqu’un est convaincu de péché, qu’il se repent et accepte par la foi le sacrifice de Jésus sur son lit de mort, par exemple, ne pouvant de ce fait être baptisé, cette personne serait-elle perdue ? Ou bien, le brigand sur la croix avec Jésus, n'étant pas baptisé,  n’a pas part au salut en Jésus ? Mais le Christ, lui-même, lui a promis qu’il serait avec lui dans le paradis de Dieu.

Il est bien évident que nous sommes sauvés par la foi et si l’Esprit de Dieu est en nous, nous sommes des enfants de Dieu à part entière. Notons que Jésus a dit : « Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé et celui qui ne CROIRA PAS sera condamné ! (Marc 16 v. 16) ».
Pas : « Celui qui ne croira pas et ne sera pas baptisé sera condamné » ! Alors, pourquoi le baptême, et que veut dire naître d’eau.

 

Pour répondre à cette question, faisons un tour d’horizon de réalités spirituelles importantes.

« Et Dieu fit l’étendue, et il sépara les eaux qui sont au-dessous de l’étendue d’avec les eaux qui sont au-dessus de l’étendue. Et cela fut ainsi  (Genèse 1 v. 7) ».
Dieu sépara deux réalités, l’une matérielle et terrestre (comprenant notre univers) et l’autre céleste, c’est-à-dire les mondes angéliques et la « résidence de Dieu ». Ces deux dimensions sont appelées les eaux d’en bas et les eaux d’en haut. En prenant le mot hébreu pour « les eaux », nous avons deux « mèm » séparés par un « yod », «מים », « mayim » ! Le premier « mèm » (n’oublions pas que l’hébreu se lit de droite à gauche) est une lettre ouverte, contrairement au « mèm » sophite, c’est-à-dire final, qui est une lettre fermée. Dans le mot hébreu, nous avons la révélation de cette réalité spirituelle de la séparation des eaux d’en haut des eaux d’en bas.

Le « mèm » initial nous parle du monde que nous connaissons et que nous pouvons observer car c’est une lettre ouverte. Le « mèm » final nous parle d’une dimension qui nous est fermé et que nous ne pouvons pas appréhender par nos propres moyens, nous ne pouvons y accéder que par une révélation venant de cette réalité même, c’est-à-dire de Dieu. C’est une lettre fermée car nous ne pouvons y accéder. Les deux « mèm » sont séparés par un « yod » qui représente la « raquia », que nous avons traduit par firmament, ou étendue.

Lorsqu’il y eut le déluge, la Bible nous dit que la terre rendit toutes ses eaux et que les écluses des cieux furent ouvertes pour que les eaux d’en haut se répandent sur la terre. (Genèse 7 v. 11). Les eaux d’en haut vinrent purifier les eaux d’en bas. Par le déluge, Dieu purifia notre monde de l’iniquité, seul Noé et sa famille furent sauvés car ils demeurèrent dans l’arche, qui est un symbole de la Torah. (Nous ne développerons pas ce propos ici, car ce n’est pas le sujet de notre étude)

Nous pouvons dire qu’ils furent « baptisés » dans les eaux du déluge en étant gardés de la condamnation car l’arche les sépara des eaux d’en bas. Lorsqu’Israël sortit d’Egypte, il traversa à pieds secs la mer rouge et Paul nous dit qu’ils furent baptisés : « Frères, je ne veux pas que vous ignoriez que nos pères ont tous été sous la nuée, qu’ils ont tous passé au travers de la mer, qu’ils ont tous été baptisés en Moïse dans la nuée et dans la mer  (2 Corinthiens 10 v. 1 et 2) ». Ils furent baptisés en Esprit, la nuée, et d’eau, la mer Rouge. Ils furent sortis de la malédiction des eaux d’en bas par l’Esprit de Dieu.

Jésus avait-il besoin d’être baptisé ? Pour la rémission des péchés non, cependant il devait l’être car ce faisant, il démontrait dans notre dimension, une réalité spirituelle d’une extrême importance. Quand vous regardez la géographie d’Israël, il est frappant de voir qu’au nord vous avez la mer de Galilée, au sud la mer morte et entre les deux, descendant de la mer de Galilée, le Jourdain.

Typologiquement, les eaux douces de la mer de Galilée (ou lac de Tibériade) descendent vers les eaux amères de la mer morte. Les eaux d’en haut apportent la vie aux eaux d’en bas. Pourquoi fallait-il que Jésus naisse d’une vierge ? Pour faire plus miraculeux et impressionnant ? Non, parce qu’il y a dans sa conception et sa naissance même, une profondeur spirituelle. Il est issu des eaux d’en haut, de la matrice fermée de la « résidence de Dieu », pour venir révéler, dans notre dimension, dans notre propre matrice, le Père qui est dans les cieux.

Il fallait donc qu’il naisse d’une matrice qui n’avait pas été ouverte par les hommes, la matrice de Marie était fermée, elle était vierge. C’est l’Eternel qui s’incarna en Jésus dans la matrice (utérus) fermé de Marie, démontrant ainsi que le Messie venait des eaux d’en haut pour révéler Dieu dans notre dimension. « L’ange lui répondit : Le Saint-Esprit viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre. C’est pourquoi le saint enfant qui naîtra de toi sera appelé Fils de Dieu (Luc 1 v. 35) ».

 

« Ne crois-tu pas que je suis dans le Père, et que le Père est en moi ?  (Jean 14 v. 10) ».
Lorsque Jésus fut baptisé par Jean le Baptiste, ce n’est pas pour la purification de ses péchés, bien évidemment, mais pour démontrer au peuple d’Israël qu’Il était bien le Messie qui sortait des eaux d’en haut, le Jourdain qui descend de la mer de Galilée : « Le lendemain, il vit Jésus venant à lui, et il dit : Voici l’Agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde. C’est celui dont j’ai dit : Après moi vient un homme qui m’a précédé, car il était avant moi. Je ne le connaissais pas, mais c’est afin qu’il fût manifesté à Israël que je suis venu baptiser d’eau (Jean 1 v.  29 à 31) ».

Quand Jean vit Jésus approcher pour être baptisé, il ne comprit pas cette réalité tout de suite, c’est la raison pour laquelle il ne voulut pas en premier lieu, baptiser Jésus : « Alors Jésus vint de la Galilée au Jourdain vers Jean, pour être baptisé par lui. Mais Jean s’y opposait, en disant : C’est moi qui ai besoin d’être baptisé par toi, et tu viens à moi. Jésus lui répondit : Laisse faire maintenant, car il est convenable que nous accomplissions ainsi tout ce qui est juste. Et Jean ne lui résista plus (Matthieu 3 v. 13 à 15) ».

 

Reprenons la typologie d’Abraham et de Sarah.

La Bible nous dit : « Voici le livre de la postérité d’Adam. Au jour où Dieu créa l’homme, il le fit à la ressemblance de Dieu. Il les créa mâle et femelle, et il les bénit, et leur donna le nom d’Homme, au jour qu’ils furent créés (Genèse 5 v. 1et 2) ». Dieu créa l’homme à son image, Il les créa mâle et femelle. C’est l’Adam dans sa dimension pleine qui est à l’image de Dieu, mâle et femelle.

Dans le chapitre 17 du livre de la Genèse, il nous est relaté l’alliance de la circoncision que Dieu établi avec Abram et sa postérité. Saraï était stérile et Abram avait eu un fils, Ismaël, avec Agar. De manière logique, celui-ci crut que l’alliance de la circoncision (la brit mila, ברית מילה) en hébreu, était pour Ismaël ! Cependant, l’Eternel lui confirma bien que ce serait Sarah qui lui donnerait un fils.

Mais avez-vous noté un évènement d’une extrême importance, qui se déroula avant cette annonce de la naissance d’un fils du sein de Sarah ? Dieu renomma Abram et Saraï ! Abram en hébreu s’écrit comme cela : אברם et Saraï, comme ceci : שׂרי ! Pour le nommer Abraham, Dieu lui ajouta une lettre, la lettre « hé », « ה », ce qui donna אברהם ! Pour Saraï, Il fit la même chose, Il enleva le « yod » et ajouta un « hé » à son nom, ce qui donne : שׂרה ! Toutes les lettres de l’alphabet hébraïque ont une signification particulière. Le « hé » est la représentation du souffle de vie, de l’Esprit de Dieu, la Ruwach, רוח !

Maintenant, regardons de plus près le Nom de Dieu qui ne se prononce plus, le Tétragramme. Il s’écrit comme cela en hébreu : יהוה, ce Nom divin est associé à la miséricorde, la « hesed », « חסד » et Il est formé de la lettre « yod », « י » et de deux « hé », « ה », séparés par un « vav », « ו ».

Le « yod » est associé à Dieu car il est la première lettre du Tétragramme, les sages d’Israël nous enseignent que lorsque l’on prend la première lettre d’un mot, nous prenons tout le mot, un peu comme notre tête représente tout notre corps. Je disais donc, que le « yod » est associé à Dieu, mais dans sa dimension de miséricorde, car Il a pris sur Lui le poids de la rigueur de sa propre justice. Cette miséricorde a été révélée en Jésus-Christ, le Nom de Yéshoua (Jésus) commence également par un « yod ». En d’autres termes, nous pouvons dire que le « yod » représente Dieu en Yéshoua, faisant miséricorde au monde par le sacrifice du Messie qui s’est chargé de nos fautes et a subi le châtiment de la justice divine à notre place.

Le « vav » représente un lien, le pictogramme original de cette lettre était un clou. Il représente le lien entre les cieux (les ciels si on veut être très précis) et la terre, de ce fait, il est le symbole du Messie. Les sages d’Israël nous révèlent que Dieu a créé toutes choses sur la base de deux principes fondamentaux. Premièrement, la rigueur, la « gevurah », « גבורה » et la miséricorde, la « hesed », « חסד ». La rigueur, car Dieu est un Dieu moral, qui établit sa justice sur la base de la loi du bien. Il se soumet Lui-même à cette loi et ne peut tolérer le mal. Deuxièmement, la miséricorde, car l’Eternel est un Dieu miséricordieux et compatissant, Il est amour et cette dimension est sa nature même.

Un commentaire (midrash) juif nous dit que chaque jour, Dieu se tient sur le trône de la rigueur (justice) pour juger le monde, et à cause du péché des hommes, Il prononce une sentence de mort sur l’humanité. Ensuite, Il se lève du trône de la rigueur et va s’assoir sur le trône de la miséricorde et déclare : « J’ai prononcé une sentence de mort sur les hommes, mais à cause de ma miséricorde, je suspends l’exécution de cette sentence pour laisser, au pécheur, le temps de se repentir afin qu’il vive ! »

Les rabbins nous disent que la miséricorde de Dieu prédomine toujours sur sa rigueur. Nous retrouvons ces deux principes fondamentaux dans le Tétragramme, ce sont les deux « hé ». Nous disions précédemment que le « hé » représente l’Esprit de Dieu, son souffle, dans le Nom divin nous retrouvons l’Esprit de justice et l’Esprit de miséricorde de Dieu.

Maintenant, revenons à Abraham et Sarah. Nous pouvons dire qu’Abraham est la partie « masculine » de l’Eternel et Sarah, la partie « féminine » : Il les créa à son image, mâle et femelle, Il les créa. La rigueur est représentée typologiquement par Abraham qui reçut le « hé » de la justice de Dieu et la miséricorde par Sarah qui reçut le « hé » de la grâce de Dieu. Lorsque Abraham et Sarah reçurent ces deux dimensions de l’Esprit de Dieu, celle-ci fut rendu capable d’enfanter. Elle enfanta le « Messie », représenté par Isaac.

Frère et sœurs, comprenons-nous l’importance de cette révélation ? Saraï était stérile jusqu’à ce qu’Abraham et elle, reçoivent l’Esprit de Dieu ! C’est par l’Esprit de Dieu que le « Messie » peut être engendré.

 

Quelles implications concrètes cela a pour chacun d’entre nous ?

Lorsque nous avons accepté le sacrifice de Jésus à la croix, nous avons reçu l’Esprit de miséricorde, en Jésus-Christ, nous recevons la grâce de Dieu et sommes réconcilié avec le Père. Malheureusement, beaucoup de chrétiens s’arrêtent là. Ils ne peuvent pas manifester la vie du Christ dans leur vies chrétiennes car il leur manque le second « hé ».

Permettez-moi de vous montrer cela par l’exemple même de notre Seigneur Jésus. Regardons ce texte de l’évangile de Luc au chapitre 22 : « Après être sorti, il alla, selon sa coutume, à la montagne des oliviers. Ses disciples le suivirent. Lorsqu’il fut arrivé dans ce lieu, il leur dit : Priez, afin que vous ne tombiez pas en tentation. Puis il s’éloigna d’eux à la distance d’environ un jet de pierre, et, s’étant mis à genoux, il pria, disant : Père, si tu voulais éloigner de moi cette coupe ! Toutefois, que ma volonté ne se fasse pas, mais la tienne. Alors un ange lui apparut du ciel, pour le fortifier. Étant en agonie, il priait plus instamment, et sa sueur devint comme des grumeaux de sang, qui tombaient à terre ».

Le Seigneur se trouve dans un combat spirituel titanesque, de l’issue de ce combat dépend la réparation de la chute de l’homme. Pour être victorieux, Jésus doit accepter l’obéissance, car la rigueur de Dieu, sa justice, réclame un sang pur, une expiation. Lorsque le sang du Christ coula dans le Jardin, il le fit sur l’obéissance à la volonté de justice de Dieu. Le Seigneur fut broyé comme l’olive, dans le « pressoir à huile, (Gethsémané veut dire pressoir) », et il en est sorti l’huile sainte de l’obéissance, l’obéissance d’un sang pur, d’une âme pure.

Ensuite, le Christ a satisfait la miséricorde de Dieu en mourant sur la croix, portant sur le lui le poids de notre péché et offrant son sang, son âme en expiation de nos fautes, étant Lui-même juste. La rigueur réclamait une expiation dans l’obéissance à la sentence de mort. Dieu y répondit en s’offrant Lui-même en Christ : « Car Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même (2 Corinthiens 5 v. 19) ».

Le Seigneur Jésus répondit au « hé » de la rigueur dans le jardin de Gethsémané et au « hé » de la miséricorde sur la croix, c’est la raison pour laquelle, son sang coula dans ces deux lieux.

 

 

Nous devons demander au Seigneur de rendre sa loi vivante en nous par la puissance du Saint Esprit. Nous devons accepter la discipline de l’Esprit en nous, il faut que comme, le Seigneur, nous acceptions d’être « broyé » dans le pressoir à huile. De cette acceptation naîtra le Messie en nous, sur la base de la miséricorde de Dieu envers nous et sa croissance dépendra de notre fidélité à demeurer dans cette acceptation. Nous vivrons cette Parole du Seigneur : « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, et mon Père l’aimera ; nous viendrons à lui, et nous ferons notre demeure chez lui  (Jean 14 v. 23) ».

Pour l’amour de notre Dieu, qui nous a aimé le premier, nous voulons obéir à sa Parole. Alors le « hè » de la Justice, le Père, et le « hé » de la miséricorde, Jésus, habitent en nous et engendrent le Messie. N’essayons pas de produire cela par nos propres forces, car la Bible dit : « Ni par la puissance ni par la force, mais bien par mon Esprit ! Dit l'Eternel des armées (Zacharie 4 v. 6) ».

 

Le baptême est le premier acte d’obéissance que l’enfant nouveau-né de Dieu doit accomplir ! Par cet acte, il démontre plusieurs choses.

Premièrement, il témoigne par le baptême, qu’il est une nouvelle création en Christ, qui trouve sa source dans les eaux d’en haut. Il meurt aux eaux d’en bas (au monde) pour renaitre des eaux d’en haut (des cieux).

Deuxièmement, il déclare à Dieu par cet acte d’obéissance, qu’il désire recevoir le « hé » de l’obéissance, par le Saint Esprit, afin que le Messie engendré en lui lors de son acceptation de l’œuvre de miséricorde, puisse croître en lui, le rendant de jour en jour toujours plus semblable à l’image du Christ : « Nous tous qui, le visage découvert, contemplons comme dans un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur, l’Esprit (2 Corinthiens 3 v. 18) ».

Troisièmement, c’est un témoignage de tout cela devant les hommes. Il prend à témoin l’Eglise du Christ et lui démontre son intention de vivre en Christ, par Christ et pour Christ, acceptant de perdre sa vie pour vivre de celle du Messie.

 

Je voudrais conclure avec deux précisions.

Ne pas se faire baptiser revient à dire à Dieu que nous ne voulons pas vivre dans l’obéissance à sa Parole et à sa volonté. C’est accepter les dons du Seigneur sans nous engager pleinement pour Lui. Il est frappant de constater que le baptême d’eau est intimement lié au baptême du Saint Esprit : « Ils furent baptisés au nom du Seigneur Jésus. Lorsque Paul leur eut imposé les mains, le Saint-Esprit vint sur eux, et ils parlaient en langues et prophétisaient  (Actes 19 v. 5 et 6) ».

« Tous les fidèles circoncis qui étaient venus avec Pierre furent étonnés de ce que le don du Saint-Esprit était aussi répandu sur les païens. Car ils les entendaient parler en langues et glorifier Dieu. (10-Alors Pierre dit : Peut-on refuser l’eau du baptême à ceux qui ont reçu le Saint-Esprit aussi bien que nous ? Et il ordonna qu’ils fussent baptisés au nom du Seigneur. Sur quoi ils le prièrent de rester quelques jours auprès d’eux (Actes 45 à 48) ».

Le baptême du Saint Esprit est la plénitude de l’Esprit de Dieu, c’est les deux « hé » en nous, la miséricorde et la rigueur, le pardon et l’obéissance. Nous n’avons pas à le faire nous même, il nous suffit juste de dire à Dieu que nous voulons vivre de son pardon, et dans l’obéissance à sa Parole, alors le Saint Esprit le fait en nous et pour nous.

Il existe également un gros problème dans le christianisme aujourd’hui. Il y a eu tellement d’adhésions et non de conversions véritables dans nos assemblées, que les hommes ont édicté des règles de plus en plus contraignantes en ce qui concerne le baptême d’eau. Ils ont mis en place des réunions de préparation au baptême, des temps probatoires, des méthodes de confirmation de la conversion, j’en passe et des meilleurs. Lorsque nous lisons le livre de Actes, nous constatons que lorsque les gens croyaient, ils étaient baptisés tout de suite : « Et, par plusieurs autres paroles, il les conjurait et les exhortait, disant : Sauvez-vous de cette génération perverse. Ceux qui acceptèrent sa parole furent baptisés ; et, en ce jour-là, le nombre des disciples s’augmenta d’environ trois mille âmes  (Actes 2 v. 41) ».

« Mais, quand ils eurent cru à Philippe, qui leur annonçait la bonne nouvelle du royaume de Dieu et du nom de Jésus-Christ, hommes et femmes se firent baptiser  (Actes 8 v. 12) » ; « Alors Philippe, ouvrant la bouche et commençant par ce passage, lui annonça la bonne nouvelle de Jésus. Comme ils continuaient leur chemin, ils rencontrèrent de l’eau. Et l’eunuque dit : Voici de l’eau ; qu’est-ce qui empêche que je sois baptisé ? Philippe dit : Si tu crois de tout ton cœur, cela est possible. L’eunuque répondit : Je crois que Jésus-Christ est le Fils de Dieu. Il fit arrêter le char ; Philippe et l’eunuque descendirent tous deux dans l’eau, et Philippe baptisa l’eunuque  (Actes 8 v. 35 à 38) ».

Nous pouvons légitimement nous interroger sur le fait, que parfois, il faut attendre plusieurs mois pour être baptiser ? Un des soucis majeurs que nous rencontrons dans nos églises, c’est que les ministères sont sous représentés. Nous avons placé un « pasteur », un « prêtre », comme référent et avons concentré sur ce ministère l’ensemble des décisions. Bien sûr il y a les anciens, mais bien souvent toutes nos difficultés trouvent leur source dans le manque d’Esprit de discernement.

Le message de la croix, de la repentance et de la mort à sois même, à fait place à un message de « soulagement » et de « réconfort ». Que l’on me comprenne bien, je ne dis pas qu'il ne faut pas réconforter ou soulager ceux qui sont dans l’épreuve, c’est d’ailleurs la mission du pasteur, mais je dis que lorsque le Saint Esprit convainc une personne de péché, celle-ci souffre de son état de rébellion. Vouloir « réconforter » cette personne à ce moment précis, lui disant que Dieu l’aime et que ce n’est pas de sa faute, revient à contre carrer l’œuvre du Saint Esprit en la soulageant sans qu’elle ne passe par la repentance.

En conséquence, cette âme adhère au christianisme et ne se convertie pas à Jésus. Avec le temps, les failles d’une âme non régénérée se font jour et des scandales, des chutes et des désordres se manifestes dans l’église.

Que dire donc ? Pour ceux qui ne souhaite pas se faire baptiser, qu’ils se posent la question de leur motivation ? Veulent-ils juste être des « consommateurs » des grâces de Dieu en Jésus-Christ sans vivre pleinement pour Lui en retour ? Alors ils seront les derniers dans le Royaume de Dieu.

Pour ceux qui sont découragés par le chemin long et fastidieux que les assemblées ont mis en place pour être baptisé, qu’ils fassent la démarche de demander le baptême. Même si le parcours est long, Dieu voit leur intention et honore cela. Ils ont démontré par leur demande qu’ils désirent vivre en obéissant aux commandements de Dieu.

Pour mes frères responsables d’églises, demandez à Dieu de susciter tous les ministères aux seins de celles-ci, afin que par le discernement de l’Esprit vous puissiez répondre aux attentes de celles et ceux qui veulent ardemment obéir à la Parole de Dieu. Qu’ils ne soient pas obligés d’attendre parfois des mois entiers avant de pouvoir concrètement faire acte d’obéissance.

 

 

 

 

 

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