« il vous FAUT être nés de nouveau ».1

« il vous FAUT être nés de nouveau ».1

 La pensée de l’homme est qu’il faut travailler pour avoir la vie, alors que, selon Dieu, l’homme doit travailler parce qu’il a la vie.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’erreur d’un homme religieux

Dans le discours de notre Seigneur avec Nicodème, nous voyons la sagesse, la fidélité et la grâce avec lesquelles Il s’adresse à cet homme qui faisait profession d’être religieux. La manière de faire du Seigneur avec ce Pharisien est différente de celle envers la Samaritaine. Celle-ci était une pécheresse notoire, inconsciente de sa culpabilité. Notre Seigneur de grâce l’amena donc immédiatement à prendre conscience de son ignorance et de sa déchéance en lui disant : « Va, appelle ton mari, et viens ici  (Jean 4 v. 16) ».

Mais le cas de Nicodème était celui d’un homme apparemment irréprochable, tout en étant aveuglé par une fausse religion. Le Seigneur commença donc par lui montrer le néant absolu de sa religion, de la racine aux branches, et lui prouva qu’il était un pécheur en train de périr, ayant besoin de la grâce, tel l’Israélite d’autrefois, mordu par les serpents et qui ne pouvait être sauvé qu’en regardant au remède proposé par Dieu.

La religion de ce Pharisien, je l’affirme, était fausse — non pas entièrement toutefois, car les pièges de Satan les plus funestes sont un mélange de vérité et d’erreur. Tel fut le cas de Ève au jardin d’Eden, et celui des Pharisiens, et il en va souvent de même aujourd’hui. Nicodème croyait en Dieu, en la véracité des Écritures, en l’existence des anges et des esprits, et en la résurrection du corps. Tout cela était selon la vérité. Mais il n’attachait aucune importance à la grande vérité fondamentale des évangiles qui est la rédemption par le sang. C’était là son erreur fatale. La mesure de vérité détenue par un homme aussi instruit que lui, et élevé à une telle dignité, n’avait pour effet que de le maintenir dans les ténèbres et de le pousser à répandre sa fausse religion parmi ceux qu’il rencontrait, alors qu’une personne se complaisant ouvertement dans la corruption et la transgression, et sans aucune prétention religieuse, n’aurait pas eu cette tentation, — d’où cette déclaration de notre Seigneur : « … les publicains et les prostituées vous devancent dans le royaume de Dieu  (Mathieu 21 v. 31) ».

Le caractère erroné de la religion de cet homme fut vite rendu manifeste par notre précieux Seigneur, car Il connaissait ce qui était dans l’homme (Jean 2 v. 25). La religion de cet homme « d’entre les Pharisiens » n’était pas spirituelle. Il ignorait tout de la nouvelle naissance, ce qui est une erreur fatale. Il n’attachait pas d’importance à la chute de l’homme en Adam, ni à son état actuel de mort dans ses fautes et ses péchés. Il ne voyait nullement la nécessité de la repentance, ni de la nouvelle naissance, et pourtant il assumait le rôle d’un homme religieux, accomplissant un service au nom de Dieu comme s’il était saint et non pas corrompu ; il se considérait lui-même comme un membre honorable d’une secte religieuse bien connue, et comme tel, les autres le considéraient digne de respect et d’estime.

 

 

Jésus ne repousse personne. Danger d’une profession de christianisme sans nouvelle naissance.

Or Nicodème avait entendu parler de Jésus et désirait avoir des contacts avec Lui. Comment pouvait-il y parvenir ? Comment cet honorable « docteur d’Israël », ce « chef des Juifs » pouvait-il rencontrer ce Nazaréen méprisé ? Que diraient les gens ? Nicodème ne trouvait pourtant aucun repos, car il croyait que Jésus était un « docteur venu de Dieu », et il fallait absolument Le voir. Il vint donc à Jésus de nuit, cherchant ainsi à satisfaire sa conscience sans déplaire aux hommes et sans s’exposer à leur mépris et à leur persécution.

Tel est l’homme ! Tel était l’esprit dans lequel cet « homme d’entre les Pharisiens » s’approcha du Seigneur de gloire. Il Le tenait pour un « docteur », et s’était peut-être imaginé pouvoir profiter de Son enseignement. Bien qu’occupé constamment de la lettre de l’Écriture et des devoirs religieux de la synagogue, l’idée d’être un pécheur, ayant besoin d’un Sauveur, ne semble l’avoir jamais effleuré. Arrêtons-nous un peu, et remarquons la manière dont Christ agit avec cet homme.

Va-t-Il lui dire : « Tu viens à moi dans un tel état d’indignité que je ne puis te recevoir », ou « renonce d’abord à ceci et à cela, et ensuite je te parlerai », ou encore « commence par t’améliorer, et ensuite je te recevrai » ? Non. Dans cette circonstance comme dans beaucoup d’autres, notre Seigneur plein d’amour accomplit Ses paroles précieuses : « Je ne mettrai point dehors celui qui vient à moi  (Jean 6 v. 37) ». Quel encouragement profond il y a là, et quelle révélation bénie de la grâce merveilleuse du Seigneur Jésus ! Nicodème ne se voyait pas « déjà condamné » et exposé à la colère de Dieu. Hélas ! « docteur d’Israël » et instruisant les autres, il ne se souciait même pas de son propre salut ! Une fausse religion, une religion d’œuvres mortes, la religion des pères qui était aussi celle du peuple, des rites et des coutumes dictés par la synagogue, avec tous leurs honneurs et leurs obligations officielles, — tel était le courant puissant dont les flots tumultueux emportaient ce « chef des Juifs », et tant d’autres avec lui, dans une chute rapide et effrayante où l’on n’a pas la moindre idée du chemin du salut selon Dieu !

 

 

D’autres vous accuseront d’être un baratineur, ou un fanatique sauvage ; d’autres encore essayeront de s’abriter derrière des formules sacrées trompeuses, et nieront catégoriquement la nouvelle naissance par la Parole de vérité, et par la puissance souveraine du Saint Esprit. Mais certains diront peut-être : « n’est-ce pas manquer de charité que de conclure que tous ceux qui n’ont pas fait l’expérience de la nouvelle naissance sont sur la route large qui mène rapidement à la destruction éternelle ? Ne peut-il pas y avoir quelque chose de bon chez eux, et quelque espoir, sans faire intervenir cette nouvelle naissance » ? Non, répondons-nous sans hésiter, et cela parce que le Seigneur Jésus a dit : « si quelqu’un n’est NÉ DE NOUVEAU, IL NE PEUT PAS VOIR le royaume de Dieu (Jean 3 v. 3) ». Veuille le Saint Esprit agir dans le cœur de milliers de ceux qui font profession de christianisme autour de nous, afin qu’ils apprennent à connaître la folie et l’inutilité d’une religion qui ne commence pas par la « nouvelle naissance » !

 

La manière directe et personnelle du Seigneur.

Les mots en tête de notre texte montrent combien notre Seigneur, dans Son ministère, était direct et personnel : « Il VOUS faut être nés de nouveau ». C’est une preuve de la fidélité de Son amour. Il ne faisait pas d’exposé sec de doctrines, ni de discours éloquents pour satisfaire les oreilles qui démangeaient Ses auditeurs (2 Timothée 4 v. 3). Non. Il était le Témoin Fidèle (Apocalypse 3 v. 14), venu non pas pour détruire, mais pour sauver. Il connaissait la valeur d’une âme, et le salut était l’exigence suprême de Ses pensées. Son cœur d’amour supportait la manière indigne dont on L’approchait, et présentait le salut à Son auditoire de la manière la plus simple et la plus directe.

Aux Juifs qui faisaient de la contestation dans la synagogue, Il dit : « Si vous ne mangez pas la chair du fils de l’homme et ne buvez son sang, vous n’avez pas la vie en vous-mêmes  (Jean 6 v. 53) », et en une autre occasion : « Vous êtes d’en bas ; moi, je suis d’en haut : vous êtes de ce monde ; moi, je ne suis pas de ce monde. Je vous ai donc dit que vous mourrez dans vos péchés ; car si vous ne croyez pas que c’est moi, vous mourrez dans vos péchés (Jean 8 v. 23) ». Nous le voyons encore au milieu d’une foule disant : « Si vous ne vous repentez, vous périrez tous de la même manière  (Luc 13 v. 3 à 5) ». À la Samaritaine insouciante, Il dit : « Si tu connaissais le don de Dieu, et qui est celui qui te dit : Donne-moi à boire, toi, tu lui eusses demandé, et il t’eût donné de l’eau vive  (Jean 4 v. 10) ». À l’aveugle qui Le cherchait, Il dit : « Que veux-tu que je te fasse » ? et quand ce dernier répondit : « Seigneur, que je recouvre la vue », Jésus lui dit : « Recouvre la vue, ta foi t’a guéri  (Luc 18 v. 41 et 42) ».

De même, dans le texte qui est devant nous, notre Seigneur ne soumit pas à la réflexion de Nicodème quelque sujet profond de théologie, comme ce chef des Juifs s’y attendait peut-être ; Il ne fit pas non plus étalage d’une éloquence au goût de cet homme cultivé, pas plus qu’Il ne lui exposa la vérité sur un plan général. Non, Il va droit au but et dit : « Il vous faut être nés de nouveau » ! Comme ce mot VOUS nous sonde, chacun individuellement ! Tel est le ministère divin, celui du parfait Prédicateur, et tel est le style à imiter aujourd’hui. C’est quand le Saint Esprit applique la vérité personnellement et avec puissance, jusqu’à dire à la conscience « tu es cet homme  (2 Samuel 12 v. 7) », que l’on peut espérer un bien décisif.

On peut lire la Bible, et penser qu’elle ne s’applique qu’aux autres. On peut entendre l’évangile, et dire que le prédicateur a bien visé « certaines » personnes. Mais ce n’est que lorsqu’on se sent concerné personnellement par la vérité exprimée, que l’on peut s’attendre à des résultats bénis. « Oh ! oui, dit un jour un savant après avoir lu l’épître aux Romains, je vois cette doctrine dans la Bible » ; mais la sentez-vous dans votre cœur ? Répondit son ami. Cette question l’amena à réfléchir, et à s’appliquer cette vérité d’une manière si personnelle que ce fut l’instrument de sa conversion.

 

 

J’ai été très frappé récemment en lisant le récit suivant d’un jeune homme : Un fidèle serviteur de Christ lui avait dit : « Savez-vous que vous êtes en train d’aller à la perdition ? » « Non, répondit-il, et je pense que vos frères dans la foi ne le croient pas davantage. Ma mère fait partie de votre congrégation, et je suis sûr qu’elle m’aime tendrement. Si elle le croyait, je suis persuadé qu’elle me l’aurait dit ! ma sœur aussi est des vôtres. Elle m’aime beaucoup, et je suis sûr que si elle aussi croyait cela, elle me jetterait les bras autour du cou en disant : « oh ! non, non, ne va pas à la perdition » !

 

La nouvelle naissance : Un impératif.

Remarquons ensuite la force avec laquelle le Seigneur insiste sur la nécessité de la nouvelle naissance : « Il vous FAUT être nés de nouveau ». Non pas, « il faudrait » ou « il serait souhaitable » mais « il vous FAUT » ! — Sans la nouvelle naissance, vous serez éternellement dans les ténèbres, vous ne pouvez voir le royaume de Dieu (cf Jean 3 v. 3) — Sans la nouvelle naissance, vous serez banni à toujours de la présence de Dieu, « vous ne pouvez "entrer dans" le royaume de Dieu  (Jean 3 v. 5) ». Cela est parfaitement clair et décisif : Il est essentiel d’être « né de l’Esprit ».

Ce pharisien, tout savant qu’il fût, ignorait totalement ce secret de la nouvelle naissance, et il s’efforça en vain de démontrer l’impossibilité de naître une seconde fois ! Cela n’eut pour effet que de contraindre le Seigneur Jésus, au cœur aimant et fidèle, à témoigner à trois reprises de la nécessité absolue de cette nouvelle naissance, et à expliquer que celle-ci était d’en haut, et de nature spirituelle. Cette déclaration formelle coupait d’emblée et à la racine la religion du pharisien, et réduisait à néant toute sa confiance et ses espérances les plus chères, car elle condamnait le meilleur des hommes selon la chair, le déclarant apostat et corrompu au point d’être impropre à la présence de Dieu.

Mais, tout en exposant la totale incapacité de l’homme à se rendre digne du royaume de Dieu, elle annonçait la puissance et la bonté de Dieu qui vivifie ceux qui sont morts dans leurs fautes et leurs péchés. La doctrine que notre Seigneur présente ici est de la plus haute importance car même si les gens sont de bonne moralité, aimables, bienveillants, extérieurement religieux et autres choses semblables, il leur faut cependant être nés de nouveau. Peut-être exercent-ils une fonction ecclésiastique élevée, et sont-ils très savants en théologie, mais il leur faut pourtant être nés de nouveau.

 

 

L’homme se propose la vie éternelle comme but, alors que Dieu la donne au vrai croyant au tout début de sa course. La sagesse de l’homme consiste à réformer et améliorer la chair, en s’efforçant avec persévérance d’accumuler de prétendus mérites personnels et une propre justice ; or le Seigneur Jésus réduit tout cela à néant par ce jugement catégorique : « il vous FAUT être nés de nouveau ».

 

 

 

 

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- Laurence Dene McGriff

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