Études sur la Parole.22

Études sur la Parole.22

Nombres chapitre 1 à 5 - Dans les Nombres, nous trouvons le service et la marche du peuple qui sont, en figure, le service et la marche des saints à travers ce monde : et par conséquent ce qui se rapporte aux Lévites, et à la traversée du désert.

Introduction

Le Lévitique renferme la révélation de Dieu siégeant sur le trône, où il se place pour que le peuple s’approche de lui ; celle de la sacrificature admise auprès du trône, dans la mesure où les hommes pouvaient y avoir accès, et enfin la promulgation des ordonnances relatives à ces deux grands faits, en ce qui concernait la généralité du peuple.

Dans les Nombres, nous trouvons le service et la marche du peuple qui sont, en figure, le service et la marche des saints à travers ce monde : et par conséquent ce qui se rapporte aux Lévites, et à la traversée du désert. Or, comme le Lévitique finissait par des règlements et des avertissements relatifs à la possession du pays de Canaan, et cela en rapport avec les droits de Dieu et conséquemment avec ceux de son peuple, le livre des Nombres est amené à nous parler de l’entrée du peuple dans le pays à la fin de la traversé du désert, et de la grâce dont le résultat était de justifier le peuple malgré ses infidélités.

Nombres chapitres 1 et 2.

La première chose qui nous est présentée, c’est que Dieu fait le dénombrement exact de son peuple et, l’ayant ainsi reconnu, le range en ordre autour de son tabernacle : douce pensée, que d’être ainsi reconnus et placés autour de Dieu lui-même !

Trois tribus rangées aux quatre côtés du parvis, gardaient le tabernacle de l’Éternel. Lévi seul était excepté, pour être consacré au service de Dieu : aussi campait-il, selon ses familles, immédiatement autour du parvis. En face de l’entrée par où l’on s’approchait de Dieu, étaient placés Moïse, Aaron, et les sacrificateurs. Les plus petits détails de la Parole méritent attention. Le début du Psaume 80 s’explique en entier par la position des tribus. L’esprit du psalmiste demande, dans les derniers jours de la désolation d’Israël, que Dieu les mène et qu’il manifeste sa puissance comme il l’a manifestée dans la traversé du désert ; il réclame la puissance de sa présence sur l’arche du témoignage, comme il la faisait éclater lorsqu’on disait, au moment où Israël se mettait en marche : « Lève-toi, Éternel, et que tes ennemis soient dispersés ». Éphraïm, Benjamin et Manassé étaient les trois tribus du camp d’Israël les plus rapprochées de l’arche (10 v. 21 à 24) ; c’est pourquoi il est dit au second verset du Psaume : « Devant Éphraïm, et Benjamin, et Manassé ».

Dans la marche, l’ordre donné était que le tabernacle, entouré des Lévites, fût au milieu des tribus, comme il l’était lorsque le camp était au repos (chapitre 2 v. 17). Au chapitre 10, on trouve qu’un autre arrangement avait lieu de fait : nous en parlerons plus loin.

Chapitre 3.

Nous avons les Lévites, mis à part selon les pensées de Dieu, pour le service. C’est une figure de l’Église, ou plutôt des membres de l’Église dans leur service, de même que les sacrificateurs sont la figure des chrétiens s’approchant du trône de Dieu, bien que ces deux choses soient une ombre, non une image parfaite.

Les Lévites étaient des prémices offertes à Dieu, car ils étaient à la place des premiers-nés, dans lesquels Dieu avait pris Israël à lui, lorsqu’il frappa les premiers-nés des Égyptiens. C’est ainsi que l’Église (1) est, comme les prémices des créatures de Dieu, sainte au Seigneur. Le nombre des premiers-nés étant plus grand que celui des Lévites, le surplus fut racheté comme signe qu’ils appartenaient à Dieu, et les Lévites devinrent la possession de Dieu pour son service (verset 12 et 13). Il en est de même de l’Église, elle est entièrement à Dieu pour le servir ici-bas.

1. Je parle toujours ici de l’Église vue individuellement dans ses membres.

Mais, en outre, les Lévites étaient entièrement donnés à Aaron, le souverain sacrificateur ; car le service de l’Église ou de ses membres dépend entièrement de Christ dans la présence de Dieu, et n’a pour objet que ce qui le concerne et ce qui se rapporte au service qu’il rend lui-même à Dieu dans le vrai tabernacle. Le service des saints n’a aucune valeur (c’est un péché, au contraire) si ce n’est autant qu’il est uni à la sacrificature. Aussi notre service ne vaut-il absolument rien, s’il ne se lie, dans ses détails, à notre communion avec le Seigneur et à la sacrificature (c’est-à-dire à Christ dans les lieux célestes, en la présence de Dieu pour nous, qui sommes associés avec lui dans cette proximité, sacrificateurs par grâce). Ainsi, tout s’accomplit en rapport direct avec lui dans ce caractère céleste. Christ est « Fils sur sa maison ». « Il y a diversité de services, mais le même Seigneur ». Le Saint Esprit donne la capacité et le don pour le service ; mais, dans l’exercice de cette capacité et de ce don, nous sommes serviteurs de Christ.

Ainsi, en ce qui concerne notre service, nous avons ces trois principes : 1) nous sommes rachetés, délivrés des jugements sous le coup desquels sont les ennemis de Dieu, étant pris du milieu de ces ennemis ; 2) en conséquence de ce premier fait, nous appartenons absolument à Dieu ; achetés à prix, nous ne sommes plus à nous-mêmes, mais à Dieu, pour le glorifier dans nos corps qui lui appartiennent ; 3) nous sommes entièrement donnés à Christ, chef de la maison de Dieu, sacrificateur pour le service de son tabernacle. Esclavage béni, heureuse abnégation de soi, vraie délivrance d’un monde de péché ! Le service a lieu sous la dépendance de Christ et dans la communion du Seigneur ; il est attaché à la sacrificature.

Le service apparaît ici comme limité au tabernacle, c’est-à-dire qu’il s’exerce au milieu du peuple de Dieu et en rapport avec lui lorsqu’il s’approche de Dieu. La prédication de l’évangile à ceux de dehors ne faisait pas partie du système juif, qui était l’ombre, mais non la parfaite image de l’ordre de choses dans lequel nous nous trouvons. L’évangile est l’expression de la grâce visitant les pécheurs. L’institution des Lévites nous est ici présentée en principe ; nous trouverons plus tard leur purification et leur consécration à Dieu.

Nous pouvons remarquer à cette occasion que, par rapport à ce qu’il y a de plus élevé dans la vocation de l’Église, tous ses membres sont un. Les sacrificateurs, le souverain sacrificateur excepté, accomplissaient tous également, ou ensemble, le service des offrandes à Dieu. Il en est de même de l’Église : tous ses membres s’approchent également de Dieu, et sont avec Lui dans la même relation. (Un sacrificateur agissant pour un autre Israélite qui offrait une offrande ou avait péché, représentait plutôt Christ lui-même).

D’autre part, l’ordre de service des Lévites était réglé par la souveraineté de Dieu, qui mettait chacun à sa place. Ainsi, dans le service de l’Église, on trouve les plus grandes différences, et chacun a sa place assignée. C’est ce qui, je le pense, aura lieu pareillement dans la gloire (comparez à Éphésiens 4, et 1 Corinthiens 12). Tous seront rendus conformes à l’image du Fils ; mais de même que chacun sera rempli du Saint Esprit pour le service, ainsi, selon les conseils de Dieu, ceux à qui ce sera donné par le Père, seront assis l’un à la droite, l’autre à la gauche, établis sur dix villes ou sur cinq. Mais tous entrent également dans la joie de leur Seigneur. Nous sommes tous frères, n’ayant qu’un seul Maître. Mais le Maître départit ses grâces à chacun comme bon lui semble, selon les conseils de Dieu le Père. Celui qui nie l’unité fraternelle, nie l’autorité unique du Maître. Celui qui nie la diversité des services, nie de même l’autorité du Maître, qui dispose de ses serviteurs comme il l’entend, et les choisit selon sa sagesse et ses droits divins.

Chapitre 4.

Nous avons ensuite les dispositions prescrites pour le transport des objets que le tabernacle renfermait, de même que pour leurs couvertures, lorsque le camp était en marche dans le désert. J’indiquerai ce qui paraît être la signification typique de ces prescriptions. Ce sujet est plein d’intérêt et d’importance pratique.

Après les instructions destinées à nous faire savoir comment il nous est donné de nous approcher de Dieu, les rapports entre les manifestations de Dieu en Christ et notre marche ici-bas sont pour nous ce qu’il y a de plus essentiel. Or, c’est ce dernier sujet qui est traité en type dans les dispositions ordonnées pour le transport des principaux objets destinés au service de Dieu. Quand ces objets étaient à leur place, pendant que le camp était au repos, ils étaient découverts. Ceux qui étaient renfermés dans le tabernacle se rapportaient au ciel ; l’autel et la cuve étaient dehors avant qu’on y entrât.

Dans le désert, ces objets revêtaient certains caractères, un surtout ; mais d’autres aussi, en certains cas. Je les considère donc comme la manifestation de certains rapports existant entre la marche du chrétien et diverses manifestations de Dieu en Christ (1).

1. Je dis la marche du chrétien en l’appliquant à nos consciences ; mais l’expression est imparfaite, car le sujet me semble embrasser la vie de Christ lui-même sur la terre, et même, à quelques égards, sa vie dans le temps à venir, mais toujours sur la terre. Ces types montrent la relation entre la manifestation de la vie ici-bas (les formes et les caractères qu’elle revêt), et les sources de la vie dans la manifestation de Dieu en Christ, sujet du plus haut intérêt. Les peaux de taissons, et les circonstances dont ce livre s’occupe, supposent toujours la marche dans le désert. Ce n’est que quand on fait abstraction de ces circonstances, qu’on voit la manifestation des choses à venir. Ainsi, la foi, celle du brigand sur la croix, par exemple, voyait en Christ souffrant, le Roi, bien que toute la gloire royale fût cachée. Je n’ai donc pas craint d’y faire allusion. Je ne fais que présenter l’idée contenue dans le type, sans en dérouler toutes les conséquences.

L’arche de l’alliance représentait le trône de Dieu dans le ciel, la sainteté et la justice qui se manifestent là en Dieu. Elle était, tout premièrement, couverte du voile de l’humanité de Christ, tel qu’il était ici-bas dans sa personne ; c’est-à-dire que la sainteté et la justice divine se sont revêtues de l’humanité. Par-dessus étaient les peaux de taissons.

Nous avons vu dans ces peaux cette sainteté pratique et vigilante ici-bas, qui se garde du mal qu’on peut contracter en traversent le désert. Toutefois, lorsqu’il existe des rapports immédiats avec ce que Dieu est dans le ciel même (et c’est ainsi qu’il était Lui-même manifesté en Christ), le caractère entièrement céleste qui en résulte se manifeste au dehors.

C’est pourquoi le drap tout de bleu recouvrait même les peaux de taissons : c’est ce qui se voyait dans le désert. C’est ce qui avait lieu pour Christ : l’arche, en chemin, dans le désert n’a pour antitype parfait que Lui envisagé dans sa marche personnelle ici-bas. Cependant, la marche du chrétien, pour autant qu’elle atteint à cette hauteur, a aussi son expression dans ce type.

Après l’arche, vient la table des pains de proposition ; elle était une figure de Christ dans la perfection divine de justice et de sainteté, selon la puissance de l’Esprit éternel, en rapport avec la perfection de l’administration humaine, qui se révèle dans le nombre douze et dans les pains, ce dont les douze tribus et les douze apôtres étaient l’expression. Ici le drap de bleu, la couverture céleste, était placé sur la table d’or ; la partie proprement divine revêtait le caractère céleste. Sur cette couverture étaient mis les ustensiles et les pains, que recouvrait une seconde couverture d’écarlate, c’est-à-dire, à ce qu’il me semble, la gloire et la splendeur humaines (1). Cette gloire et cette splendeur étaient de Dieu, mais elles étaient humaines. Par-dessus étaient les peaux de taissons, pour que le tout fût garanti du mal. Cette protection extérieure est toujours nécessaire pour tout autre que pour la personne de Christ. Christ était assurément à l’abri du mal, mais c’était d’une manière intérieure et plus profonde. Ce qui était céleste paraissait en Lui à première vue, pour celui qui avait des yeux pour voir : « Le second homme est venu du ciel ».

1. Cette idée m’a été suggérée par l’examen de tous les passages de la Parole où l’écarlate est mentionnée. Saül parait les filles d’Israël d’écarlate et d’autres magnificences. Babylone est revêtue d’écarlate. La Bête est couleur d’écarlate. L’écarlate était jetée dans le feu lors de la purification du lépreux et de celui qui était souillé par un mort. L’écarlate est une couleur éclatante.

En ce qui nous concerne, nous avons au dedans de nous ce qui est céleste ; mais il nous faut le garder soigneusement avec une vigilance bien décidée, proportionnée au mal que nous traversons et dont il nous importe de nous garantir. Aussi Christ, en rapport avec le gouvernement du monde en Israël, dans le siècle à venir, revêtira-t-il en principe ce qui est représenté ici par les peaux de taissons, qui dans le cas de l’arche étaient en dedans. Il y aura en Lui le caractère divin, puis le céleste, puis la perfection du gouvernement humain recouvert de l’éclat de la gloire. Quand il passait à travers le désert, tout cela était gardé par une puissance qui, dans la sagesse de Dieu, excluait tout mal. Lorsque le royaume sera manifesté, le mal sera exclu par l’exercice judiciaire de la puissance. Mais ici nous traitons de la marche à travers le désert. Le principe, dans l’un et l’autre cas, est le même ; l’exclusion du mal, de tout dommage fait à la chose sainte que Dieu confie pour être gardée ; seulement dans le premier cas, il s’agit de puissance morale et spirituelle ; dans le second, de puissance judiciaire (voyez Psaumes 101).

Après la table de proposition venait le chandelier couvert d’un drap de bleu et de peaux de taissons. C’était la perfection spirituelle de la lumière de l’Esprit : ce qui l’enveloppait était simplement céleste avec la couverture de peaux de taissons, qui préservait des dommages que la grâce dont il était le porteur était exposée à recevoir dans le désert. Tous les ustensiles du chandelier revêtaient le même caractère.

L’autel des parfums (l’intercession spirituelle) était couvert de la même manière. Je laisse donc aux réflexions spirituelles du lecteur l’intelligence des choses qui ont été expliquées précédemment dans leurs principes. Il en était de même de tous les objets contenus dans le lieu saint, car le sanctuaire représentait les lieux célestes.

Pour l’autel d’airain, c’était autre chose. Sa couverture était un drap de pourpre, la couleur royale. « Si nous souffrons, nous régnerons ». La croix et la couronne sont corrélatives sur la terre et dans le ciel. Ainsi en fut-il de Christ, le Roi des Juifs, comme le portait l’écriteau sur la croix ; et le trône même de Dieu était la réponse à ses souffrances, en tant qu’il était l’holocauste, offert selon la puissance de l’Esprit éternel agissant dans l’homme, selon l’exigence de la majesté divine (1). Mais ce qui était ainsi couronné, c’était la perfection même ; ce qui s’accomplissait dans l’homme selon l’énergie de l’Esprit éternel, était aussi divin ; de sorte que le Seigneur a pu dire : « À cause de ceci le Père m’aime, c’est que moi je laisse ma vie, afin que je la reprenne ».

1. La comparaison des Psaumes 19, 20, 21, 22 est sous ce rapport de tout intérêt. Le 19ème contient les témoignages de la création et de la loi ; le 20ème présente le Messie souffrant, mais extérieurement, en sorte que l’homme peut s’intéresser à lui ; le 21ème, le Messie exalté, et par conséquent la vengeance frappant ses ennemis qui l’avaient rejeté ; le 22ème, sa souffrance sous l’abandon de Dieu lui-même ; Christ seul peut l’exprimer, tandis que dans les Psaumes 20 et 21, le résidu juif parlait de ses souffrances extérieures. En rapport avec la souffrance résultant de ce qu’il est abandonné de Dieu, il n’y a point de vengeance, car c’était l’expiation ; mais seulement de la bénédiction annoncée par la bouche du Sauveur et à laquelle il répond lui-même par la louange au milieu de l’assemblée. Cette bénédiction s’étend jusqu’aux bouts de la terre pendant le millénium.

Toutefois, ce qui était divin dans l’acte, était divin dans le sens de l’Esprit éternel agissant dans l’homme, tandis que la Divinité même en était la source, et, à ce titre, celui qui l’accomplissait pouvait réclamer la gloire divine. Les circonstances de la mort de Jésus tenaient à son humanité, vérité infiniment précieuse pour nous. Il a été crucifié en faiblesse ; il a été livré aux mains des gentils ; son gosier était desséché pendant qu’il attendait son Dieu. Il a été parfait en toutes ces choses. Elles étaient manifestées au dehors, vues des hommes, c’était l’homme. Quiconque pouvait regarder au dedans voyait Celui qui, par l’Esprit éternel, s’est offert sans tache à Dieu.

Ainsi tout ce qui regardait le service était placé sur le drap de pourpre ; l’autel était sous cette couverture. Les peaux de taissons étaient, comme toujours, étendues dessus (1).

1. La cuve ne se trouve pas parmi les objets auxquels ces ordonnances se rapportent. La raison de cette omission est évidente, d’après l’explication que nous venons de donner de ces figures, et confirme cette explication. La cuve ne représentait pas une manifestation de Dieu, dont l’efficace se reproduit dans la vie chrétienne ou dans la gloire de Christ ; mais un moyen pour la purification de l’homme. Ces directions, examinées seulement sommairement ici, me semblent pleines du plus grand intérêt et d’une portée très profonde.

Chapitre 5.

Poursuivons l’étude du livre. Le chapitre 5 nous présente trois choses en rapport avec la pureté du camp, considéré comme la demeure de Dieu, et en rapport avec notre pèlerinage à travers le désert ; principal sujet du livre des Nombres. Pendant ce pèlerinage où tout est mis à l’épreuve, la présence au milieu de nous d’un Dieu non contristé, est notre seule sécurité, notre force, et notre direction. Toute souillure devait être écartée. Dieu prenait connaissance des torts que, pendant le voyage, on commettait contre son frère. Si cela est toujours vrai, ce l’est bien plus encore quand il s’agit d’un tort fait à celui qui n’a pas eu honte de nous appeler ses frères. La restitution, quand elle ne pouvait être faite à la personne qui avait souffert le dommage, ou à son proche parent, devait être faite à l’Éternel dans la personne du sacrificateur, outre l’offrande pour le péché. Dans le camp de Dieu, on ne pouvait pas commettre des torts, sans les réparer.

Puis vient la question de la jalousie. Si la fidélité d’Israël, de l’Église, ou d’un individu, à Dieu ou au Christ, est mise en question, il faut que l’épreuve en soit faite. La poussière sur le sol du tabernacle (verset 17) était, à ce qu’il me semble, la puissance de la mort dans la présence de Dieu, fatale à l’homme naturel, mais précieuse, comme la mort du péché, pour celui qui a la vie. L’eau représente la puissance du Saint Esprit agissant par la Parole sur la conscience.

La puissance du Saint Esprit jugeant ainsi (selon la sentence de mort contre la chair) l’état d’infidélité qu’on croyait caché au vrai mari du peuple, manifeste le péché et fait venir le châtiment et la malédiction sur l’infidèle, et cela évidemment par le juste jugement de Dieu. Boire la mort selon la puissance de l’Esprit, c’est la vie pour l’âme. « Par ces choses on vit, dit Ézéchias, et dans toutes ces choses est la vie de mon esprit », même alors qu’elles sont l’effet d’un châtiment, ce qui n’est pas toujours nécessairement le cas. Mais s’il y a de l’interdit caché, s’il y a de l’infidélité envers Jésus, inaperçue peut-être de l’homme, et que Dieu la mette à l’épreuve ; si l’on s’est laissé enlacer par celui qui a l’empire de la mort, et que la sainte puissance de Dieu s’occupe de la mort et vienne se mettre en rapport avec cette puissance de l’ennemi, le mal caché est mis à découvert, la chair est atteinte, sa pourriture et son impuissance sont manifestées, quelque belles que soient au reste ses apparences. Mais si elle est exempte d’infidélité, l’épreuve n’a qu’un résultat négatif ; elle montre que l’Esprit de sainteté ne trouve rien à juger, lorsqu’il applique la mort, selon la sainteté de Dieu.

Dans l’offrande sans huile ni encens, la femme est placée devant Dieu selon le jugement que Dieu a porté sur le péché, dans sa sainteté et sa majesté, lorsque Christ a été fait péché pour nous. Le péché confessé n’a jamais cet effet, car la conscience en est purifiée par Christ. L’infidélité dont il est ici question est celle du cœur d’Israël, ou celle de l’Église envers Christ. Toutes ces choses s’appliquent non point à l’acceptation du croyant ou de l’Église au point de vue de la justification (il en est question quand il s’agit de s’approcher de Dieu), mais au jugement de notre marche pendant la traversé du désert, Dieu étant au milieu de nous.

L’Église ferait bien d’apprécier jusqu’à quel point elle s’est donnée à un autre. Assurément, il en est parmi ses membres qui ne l’ont pas fait dans leur cœur. Si Christ ne découvrait pas l’iniquité, avec l’obligation de la juger, il s’identifierait, pour ainsi dire, avec l’iniquité de son épouse et serait ainsi souillé par elle (verset 31). C’est pourquoi il agira certainement de cette manière.

Ce qui se dit de l’Église peut être dit également de chacun de ses membres, mais nous répétons qu’il est ici question de la marche ici-bas, et non du salut, la marche dans le désert étant le sujet de tout ce livre. Remarquons aussi que l’âme individuelle ou l’Église peut, à d’autres égards, montrer un zèle, un dévouement extraordinaire, qui ne manquent nullement de sincérité, tandis qu’elle tombe dans une faute qu’elle se cache jusqu’à un certain point à elle-même ; mais rien n’est capable de contrebalancer l’infidélité à son mari.

 

Arthur KatzUn message de John Nelson Darby.
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