Études sur la Parole.10

Études sur la Parole.10

Exode chapitre 26 à 28  - Le sujet général et caractéristique de l’Exode est la délivrance du peuple de Dieu ou son rachat effectué par l’Éternel, et son établissement comme un peuple qui lui appartient en propre.

Exode chapitre 26 et 27.

Le tabernacle (26 v. 1) était formé des mêmes substances que le voile, figurant, je n’en doute pas, la pureté essentielle de Christ comme homme, et toutes les grâces attachées à sa personne comme une broderie. À cela étaient ajoutés les chérubins, figure, comme nous avons vu, de la puissance judiciaire (1) conférée à Christ, homme. Dieu jugera le monde en justice « par l’homme qu’il a destiné à cela » et « le Père a donné tout le jugement au Fils… » ; et il lui a donné l’autorité d’exécuter le jugement, « parce qu’il est Fils de l’homme  (Actes 17 v. 31 ; Jean 5 v. 22 à 27) ».

1. La description complète des chérubins nous les montre comme les puissances de la création, et comme les attributs de Dieu prêtés, dans le trône, par les quatre séries de la création terrestre : l’homme, le bétail, les bêtes sauvages et les oiseaux ; l’intelligence, la stabilité, la puissance, et la rapidité des jugements. Ils faisaient partie du trône sur lequel Dieu était assis. L’homme en avait fait des dieux et des idoles.

Il me semble que les autres couvertures du tabernacle se rapportent également à Lui. Celle de poil de chèvre représentait sa pureté positive, ou plutôt, cette séparation rigoureuse du mal autour de Lui, lui donnant un caractère de prophète, non point de sévérité dans ses voies envers les pauvres pécheurs, mais, dans sa séparation d’avec les pécheurs, une sévérité à l’égard de lui-même, qui le tenait à l’écart et lui donnait son autorité morale, ce cilice moral qui distinguait le prophète. Cette sévérité foncière se conservait au milieu du mal et se liait à l’affabilité la plus parfaite, à une tendresse, à une débonnaireté qui le rendaient accessible aux plus faibles, et dans lesquelles les cœurs les plus froissés, cachant au dedans d’eux les plaies des péchés qu’ils n’osaient avouer à l’homme, puisaient du courage pour s’épancher, aussi bien que le baume pour être guéris.

Les peaux de béliers teintes en rouge représentaient son dévouement parfait, sa consécration à Dieu (qu’il nous soit donné de l’imiter !) ; les peaux de taissons, cette sainteté vigilante dans sa marche et ses relations extérieures, le garantissant parfaitement du mal qui l’entourait. « Par la parole de tes lèvres je me suis gardé des voies de l’homme violent ». « Celui qui est né de Dieu se conserve lui-même, et le méchant ne le touche pas ». Ces choses répondent non seulement à ce qui se trouvait en Christ personnellement, mais encore à la nouvelle nature (en parlant de Christ, nous ne pouvons dire nouvelle que par analogie, en contraste avec l’ancienne) en nous, le nouvel homme, nature qui était la sienne comme étant né du Saint Esprit, à sa naissance dans la chair ; mais je parle de ce qui est produit par le Saint Esprit agissant en nous, et par la parole.

Le parvis est le lieu où Dieu rencontre le monde (je ne parle pas du monde qui est le désert que nous traversons). C’est là que ceux qui sortent du monde s’approchent de Dieu ; c’est là que les membres de son peuple (non comme sacrificateurs, ou comme saints, mais comme hommes pécheurs), en sortant du monde, viennent auprès de Lui, car il ne se fait connaître qu’à ceux qui entrent dans cette enceinte. Là, se trouvait tout premièrement l’autel des holocaustes, manifestation de Dieu en justice à l’égard du péché, mais en grâce envers le pécheur, lorsque, dans ses relations avec les hommes, Il se place au milieu d’eux tels qu’ils sont. Ceci impliquait, il est vrai, le jugement du péché, car sans cela Dieu n’aurait pu se mettre en relation avec l’homme ; mais c’était Christ, dans la parfaite énergie de l’Esprit de Dieu, s’offrant pour l’homme en sacrifice, pour mettre le pécheur en relation avec Dieu.

Sur la terre, il s’agissait de savoir si les hommes pouvaient être en relation avec lui, le Saint, vivant, mais ces relations n’étaient pas possibles. Il a dû être élevé de la terre, rejeté des hommes ; toutefois, il n’entre pas dans le ciel. Sur la croix, Christ a été élevé de ce monde, il l’a quitté ; mais il continue à être offert aux regards des hommes comme la pleine satisfaction donnée à la justice de Dieu, ainsi que comme le témoignage de l’amour de Dieu, et de l’amour de celui qui a glorifié la justice de Dieu dans l’acte de sa mort. Il est, dis-je, offert aux regards du monde, afin que, par la grâce, les hommes viennent à lui et se séparent du monde, tandis que Dieu en justice (où donc sa justice a-t-elle été autant glorifiée que sur la croix de Jésus ?) peut recevoir, selon sa gloire, les plus misérables des pécheurs, et en être même glorifié. Quant à ce qui concerne le pécheur s’approchant de Dieu, le sacrifice était pour sa faute et ses péchés positifs, mais en soi-même le sacrifice allait beaucoup plus loin : il était pour Dieu un parfum agréable, qui le glorifiait.

C’est donc ici que se trouve l’autel des holocaustes, l’autel d’airain, où Dieu se manifeste en justice, tout en rencontrant le pécheur en amour, par le sacrifice de Christ. À l’autel d’airain, Dieu s’offre à la foi du fidèle, non dans son Être (spirituel et comme souverain objet de l’adoration des saints), mais dans ses relations avec les pécheurs, selon sa justice. C’est là que ceux-ci se présentent à Lui en participant au bénéfice de cette œuvre, dans laquelle Christ, par la puissante opération du Saint Esprit, s’est offert à Dieu sans tache.

Ayant satisfait à toutes les exigences de sa justice, et de plus, l’ayant glorifié dans tout ce qu’il est, Christ est devenu cette bonne odeur du sacrifice dans laquelle, en sortant du monde, on peut s’approcher de Dieu. Celui-ci entre en relation avec les pécheurs qui se tournent vers Lui (1). Comme tels, ils trouvent leur péché effacé par la croix, et sont au bénéfice de la bonne odeur du sacrifice de Celui qui s’est présenté comme un parfait holocauste. Le sacrifice pour le péché, brûlé hors du camp, était autre chose : là, personne ne s’approchait. Christ fut fait péché par Dieu, et tout se passa, entre Dieu et Lui ; mais, ici, nous nous approchons de Dieu.

1. Il est intéressant de savoir que le mot « brûler » n’est pas le même, en hébreu, quand il s’agit du sacrifice pour le péché, et lorsqu’il est question de l’holocauste. Dans ce dernier cas, le mot est le même que pour brûler de l’encens.

J’ajouterai ici un mot sur les sacrifices.

Dans le sacrifice pour le péché, brûlé hors du camp, Dieu sortait de son lieu pour punir, pour tirer vengeance du péché. Christ s’est mis à notre place, a porté nos péchés, et est mort pour ôter le péché par son sacrifice. Dans le sacrifice pour le péché, son sang a été répandu ; mais ce sang, infiniment précieux, a été porté par le souverain sacrificateur dans le lieu très saint et mis sur le propitiatoire. Ainsi a été posé le solide fondement de toutes nos relations avec Dieu ; car pour celui qui s’approche, le péché n’existe plus aux yeux de Dieu. Mais ce n’est pas tout que Dieu ait pleinement atteint le péché en jugement, par l’effusion du sang de Christ : l’œuvre que Christ a accomplie a été parfaitement agréable à Dieu. « Je t’ai glorifié sur la terre ». « Dieu est glorifié en Lui » ; Dieu devait à Christ en justice de le glorifier auprès de Lui-même. Tout l’Être de Dieu, en justice et en amour, avait été glorifié pleinement (et publiquement dans l’univers, et ainsi Sa justice devait à Christ de le placer dans une position qui fût pleinement en rapport avec son œuvre. Certes, son amour ne s’y refusait pas.

Toute la vérité ne consiste donc pas à comprendre que la sainteté de Dieu, après avoir tiré vengeance, avait été pleinement satisfaite dans la mort de Jésus et n’avait plus rien à faire. Pour celui qui sait que, dans sa nature, comme enfant d’Adam (et encore moins dans la loi), il n’y a point de ressource pour le péché, il importe aussi de comprendre qu’il y a, par la foi en Jésus, la justice de Dieu lui-même, une justice justifiante. Nous sommes rendus agréables dans le Bien-aimé. Dieu a dû ressusciter Jésus (en considération de ce qu’il avait fait), et le placer à sa droite ; et, puisqu’il est là maintenant et y a porté son sang, nous aussi, objets de cette œuvre, nous devons, en vertu d’elle, être acceptés de la même manière que Lui.

Ainsi le croyant, en s’approchant comme pécheur de l’autel d’airain où le sacrifice est offert (le chemin lui en étant frayé par le sang), le voile étant maintenant déchiré, s’approche de Dieu manifesté en sainteté : mais il le fait selon la bonne odeur du sacrifice de Christ (expression qui ne peut pas être appliquée au sacrifice pour le péché, qui était brûlé hors du camp car c’est là que Christ a été fait péché), selon toute la bonne odeur de son dévouement et de son obéissance jusqu’à la mort de la croix.

En outre, c’est comme sacrificateurs que les sacrificateurs s’approchaient du lieu saint, et y entraient même. C’est ce dont nous parlerons plus tard. Après avoir vu les parties du tabernacle qui servaient aux diverses manifestations de Dieu, nous en venons au service qui lui était rendu dans le parvis, et dans les lieux où il se manifestait (chapitre 27 v. 20).

Les sacrificateurs devaient veiller à ce que la lumière brillât toujours sur le chandelier, placé en dehors du voile qui cachait le témoignage intérieur, et pendant la nuit. Cette lumière était celle de la grâce et de la puissance de Dieu par l’Esprit qui manifeste Dieu spirituellement. Ce n’était point Dieu lui-même sur le trône où son Être souverain garde le trésor de sa justice : cela, Christ seul, dans sa personne et dans sa nature, pouvait l’être. Ce n’était pas non plus la justice dans ses relations avec l’homme pécheur, en dehors du lieu saint ; c’était une lumière à l’aide de laquelle il se manifeste par la puissance de sa grâce, mais qui se rattache à ses relations avec l’homme, envisagé comme saint ou consacré à son service, en même temps qu’elle était la manifestation de Dieu. Essentiellement, cette lumière préfigurait l’Esprit ; c’est ce que nous voyons dans l’Apocalypse.

Mais le Saint Esprit pouvait rester sur Christ homme, et cela sans mesure ; ou bien il pouvait agir sur d’autres de la part de Christ et par sa grâce, comme esprit de prophétie, ou d’une autre manière plus abondante et plus complète, comme cela eut lieu après la résurrection de Christ, lorsque le Saint Esprit lui-même descendit (1). Mais quelles qu’aient été ces manifestations et le mode d’action de l’Esprit dans les hommes, sa puissance s’exerçait devant Dieu, et pour le manifester selon l’énergie du Saint Esprit lui-même. Mais la sacrificature était essentielle ici pour maintenir cette relation entre l’énergie du Saint Esprit et le service des hommes dans lesquels il se manifestait, afin de faire briller la lumière (chapitre 27 v. 20 et 21). C’est pourquoi nous rencontrons immédiatement l’ordonnance pour l’établissement de la sacrificature (chapitre 28).

1. Comparez aussi Zacharie 4, pour l’état millénaire, sous ce rapport.

Chapitre 28.

Les vêtements sacerdotaux comprennent tout ce qui se rattache à la personne de Christ dans ses caractères de sacrificateur : le pectoral, l’éphod, la tunique, la ceinture et la tiare.

L’éphod était le vêtement sacerdotal par excellence. Il était fait des mêmes substances que le voile, représentant aussi la pureté essentielle et les grâces de Christ. La ceinture était le signe du service. Vêtu de ses vêtements de gloire et de beauté, le souverain sacrificateur portait les noms des douze tribus du peuple de Dieu, présentés ainsi à Dieu dans leur nombre et dans leur ordre complet. Ces noms étaient placés sur les épaules du souverain sacrificateur, pour indiquer qu’il portait le poids de leur gouvernement, et sur le pectoral, pour marquer qu’il les avait sur son cœur, ce pectoral étant inséparable de l’éphod, c’est-à-dire de la sacrificature et de la comparution devant Dieu. Le souverain sacrificateur portait aussi le jugement du peuple de Dieu devant Lui, selon sa lumière et ses perfections, et, par ce moyen, il maintenait le peuple en jugement dans Sa présence, selon les exigences de cette lumière et de ces perfections. Aussi cherchait-on des réponses par ces Urim et Thummim, qui étaient sur le pectoral ; car la sagesse de la conduite doit être en rapport avec la position dans laquelle on est devant Dieu.

Sur le bord de l’éphod, il y avait les fruits désirables et le témoignage du Saint Esprit qui dépendaient de la sacrificature. Je pense que Christ, en entrant dans le ciel, s’est fait entendre dans ce monde par le Saint Esprit agissant dans son peuple, typifié par ces bords des vêtements du souverain sacrificateur (comparez à Psaumes 133 v. 2), et se fera aussi entendre par ses dons quand il sortira du ciel. En attendant, il porte aussi, là où il est entré, l’iniquité des saintes offrandes, en sainteté devant l’Éternel ; (cette sainteté, nécessaire pour rendre les offrandes agréables, se trouve sur son front même) ; de sorte que non seulement eux-mêmes, mais leurs imparfaits services sont présentés selon la divine sainteté qui lui est propre.

Les fils d’Aaron étaient également revêtus ; leur nudité naturelle ne devait pas paraître, mais ils devaient montrer la gloire et l’honneur dont Dieu les revêtait. Ils étaient en outre distingués par une ceinture de service.

Les vêtements du souverain sacrificateur méritent une explication un peu plus détaillée. Ce qui le caractérisait dans le service, c’était l’éphod, auquel était inséparablement attaché le pectoral, dans lequel étaient placés les Urim et les Thummim. La description des vêtements sacerdotaux commence donc naturellement avec l’éphod. C’était revêtu de l’éphod que le souverain sacrificateur devait, portant ses vêtements de gloire et de beauté, apparaître devant Dieu. Le tissu de l’éphod était le même que celui du voile, seulement on y ajoutait de l’or, car le voile était la chair de Christ, chair qui cachait Dieu présent sur la terre ; mais dans l’exercice de la sacrificature, Christ comparaît devant Dieu au dedans du voile, c’est-à-dire, pour parler sans figure, dans le ciel même.

Or là, ce qui satisfait la justice divine, ce qui en a la nature et l’essence, en même temps que la grâce céleste et la pureté, a sa place et sa part accomplies en Christ, ainsi qu’il est écrit : « nous avons un avocat auprès du Père, Jésus Christ, le Juste », quoique ce passage, en réalité, envisage le Seigneur d’une manière un peu différente. La base fondamentale de la sacrificature est donc une pureté personnelle absolue, que nous pouvons appeler la justice humaine, dans son sens le plus élevé, une nature venant intelligemment de Dieu, et, dans la sacrificature glorifiée, entremêlée de toutes les formes de grâce et de justice divine (1). La sacrificature était un service, et le souverain sacrificateur était ceint pour l’accomplir, mais un service rendu dans la présence de Dieu. Les reins étaient donc ceints, mais les vêtements descendaient jusqu’aux pieds. Ceci avait lieu spécialement à l’égard de la robe bleue. Mais poursuivons premièrement la description de l’éphod.

1. Comparez 1 Jean 2 v. 29 et 3 v. 1 à 3. Remarquez comment, dans une seule personne, l’Esprit passe de la divinité à l’humanité, d’après la relation dont nous avons parlé. Ceci est très beau et nous enseigne ce qu’est la nouvelle nature en nous.

Le souverain sacrificateur représentait tout le peuple devant Dieu ; il le présentait à Dieu, et de deux manières, selon la figure que fournissent ses vêtements. Premièrement, il portait le peuple sur ses épaules ; il en supportait tout le fardeau et le poids lui-même. Leurs noms étaient gravés sur les deux pierres d’onyx, par lesquelles les deux parties de l’éphod tenaient l’une à l’autre. Le souverain sacrificateur ne pouvait donc porter l’éphod, c’est-à-dire exercer sa sacrificature, sans porter sur ses épaules les noms des tribus d’Israël. Ainsi, Christ porte toujours son peuple. En second lieu, le pectoral était attaché à l’éphod, de manière à ne pas pouvoir en être séparé.

Là aussi, le souverain sacrificateur portait les noms de son peuple devant l’Éternel, et ne pouvait, en tant que revêtu de ses vêtements sacerdotaux, se trouver en sa présence, sans que le peuple fût présenté aux yeux de Celui devant lequel il comparaissait. Il les portait, comme le Saint Esprit l’exprime, sur son cœur devant l’Éternel comme mémorial continuellement. Ils seront, est-il dit, sur le cœur d’Aaron, lorsqu’il entrera pour se présenter devant l’Éternel. Ainsi nous sommes toujours portés devant Dieu par Christ. Il nous présente à Lui comme ce qu’il a sur son cœur. Il ne peut pas être devant Lui sans le faire ; et, quel que soit le droit des vœux et des demandes de Christ à attirer la faveur de Dieu, ce droit agit en attirant cette faveur sur nous. La lumière et la faveur du sanctuaire, Dieu, en tant qu’y demeurant, ne peut luire sur Christ sans luire aussi sur nous, et cela comme sur un objet présenté à Dieu pour avoir part à ce privilège.

Ce n’était pas tout cependant : les Urim et les Thummim, la lumière et la perfection, se trouvaient placés dans le pectoral. Le souverain sacrificateur portait le jugement des enfants d’Israël sur son cœur devant l’Éternel, et cela selon la lumière et la perfection de Dieu. Nous avons besoin qu’il le fasse pour que nous soyons bénis. Si nous étions devant Dieu tels que nous sommes, nous attirerions sur nous-mêmes le jugement, ou bien nous devrions nous éloigner de la lumière et de la perfection de Dieu, et nous tenir dehors. Mais, puisque Christ porte notre jugement selon cette lumière et cette perfection, notre présentation à Dieu est selon la perfection de Dieu lui-même, notre jugement est porté ; mais aussi notre position, notre lumière, la direction que nous avons à suivre dans nos voies, notre intelligence spirituelle, sont selon cette même lumière divine, selon cette même perfection, car le souverain sacrificateur demandait à Dieu et recevait des réponses de lui par les Urim et des Thummim.

C’est un précieux privilège (1). Introduits en la présence de Dieu, selon la justice divine dans la perfection de Christ, nous jouissons d’une lumière spirituelle, nous possédons des privilèges, nous sommes appelés à une marche, selon cette perfection. Notre présentation à Dieu en justice divine nous donne une lumière qui est selon la perfection de Celui dans la présence duquel nous sommes introduits. Christ, en portant notre jugement, détruit l’imputation du péché et transforme la lumière qui aurait condamné et le péché et nous, en purification et clarté spirituelles, selon la perfection qui, comme lumière, jette ses regards sur nous.

1. Il faut nous souvenir qu’il n’est pas question ici de la relation d’enfants avec un père, mais de l’homme s’approchant de Dieu. Christ étant là pour nous. Nous sommes vus sur la terre (non dans les lieux célestes), et Christ paraît dans la présence de Dieu pour nous, assurant notre place selon Dieu (seulement, pour nous, le voile est déchiré, ce qui fait une très grande différence) ; cependant nous sommes encore ici-bas, sur la terre, avec une vocation céleste (comparez l’épître aux Hébreux).

Le pectoral tenait en haut aux pierres d’onyx placées sur les épaules, et en bas à l’éphod au-dessus de la ceinture. Les noms des douze tribus y étaient inscrits, le peuple entier se trouvait lié nécessairement et à toujours à l’exercice de la sacrificature souveraine dans la présence de l’Éternel. Le lien était divin et céleste, figuré par des chaînes d’or en haut, et des anneaux d’or avec un cordon de bleu en bas. La sacrificature, quoique exercée dans la nature humaine, repose, ainsi que la relation du peuple avec elle, sur une base immuable, divine et céleste.

Telle était la forme des vêtements typiques dans lesquels le souverain sacrificateur se présentait devant Dieu ; mais au-dessous de sa robe officielle, il en portait une personnelle toute de bleu. Le caractère de Christ aussi était parfaitement et entièrement céleste. C’était dans le sanctuaire que le souverain sacrificateur accomplissait ses fonctions. Ainsi le Sacrificateur céleste doit être lui-même un homme céleste ; et c’est à ce caractère céleste de Christ que se rattachent les fruits et le témoignage du Saint Esprit, comme ici en figure, les clochettes et les grenades à la robe bleue du souverain sacrificateur. C’est de Christ, envisagé dans son caractère céleste, que ceux-ci descendent ; ils sont attachés aux bords de sa robe ici-bas.

On entendait le son des clochettes, lorsqu’Aaron entrait et lorsqu’il sortait : il en a été de même à l’égard du Christ, et il en sera encore de même. Lorsqu’il est entré dans le sanctuaire céleste, les dons de l’Esprit ont été manifestés dans le bruit du témoignage, et ils le seront encore lorsqu’il reviendra. Les fruits de l’Esprit, nous le savons, se trouvaient aussi dans les saints.

Or, non seulement il y avait des fruits et des dons ; le culte et le service de Dieu, la présentation des offrandes à Dieu, formaient une partie de la vie et des devoirs du peuple de Dieu. Hélas ! ce culte et ce service étaient souillés comme ceux qui les offraient. Le souverain sacrificateur portait donc aussi l’iniquité des saintes offrandes. Ainsi, par Christ, nos louanges et notre culte montent vers Dieu, et sont agréés de lui, en dépit de leur infirmité, et la sainteté est toujours devant les yeux de Dieu dans les offrandes de sa maison. Elle était portée sur le front du souverain sacrificateur. En même temps le peuple de Jéhovah, d’un côté, lui était présenté, et, d’un autre, était dirigé par lui, selon ses propres perfections, par l’intervention du souverain sacrificateur.

La chemise de fin lin représentait mieux encore ce qui lui était entièrement personnel, ce qui était intérieur, sa pureté personnelle ; mais brodée, c’est-à-dire ornée de toute grâce parfaite. Tel était, tel est Christ.

L’application de tout ceci à Christ est évidente seulement, il faut nous souvenir de la remarque de l’apôtre, c’est-à-dire de l’Esprit de Dieu : que tout cela était l’ombre des choses à venir, non l’image même des choses. Notre souverain sacrificateur, quoi qu’il vive toujours pour faire intercession pour nous, est assis à la droite de la majesté dans les cieux. Mais, dans l’esprit de la chose, tout est à nous. Christ nous présente à Dieu ; il obtient grâce et direction pour nous par le Saint Esprit ; il porte l’iniquité de nos saintes offrandes. Notre service, comme nos personnes, est accepté en lui. De fait, historiquement, le souverain sacrificateur ne s’est jamais servi des vêtements de gloire et de beauté pour entrer au dedans du voile. Il devait les porter lorsqu’il entrait dans le sanctuaire (1) ; mais cette entrée lui a été défendue, sauf au grand jour des propitiations, et alors, il entrait revêtu d’autres vêtements, savoir, des vêtements de lin. Ainsi, pour nous, la mort était nécessaire, et l’entrée dans le sanctuaire à la suite de la mort : c’est ce qui a eu lieu en Christ.

Pour les Juifs aussi, Christ est entré de la même manière, tout le temps actuel étant le temps où il reste caché dans le sanctuaire ; et les Juifs doivent attendre jusqu’à ce qu’il en sorte, pour connaître l’acceptation de l’œuvre qu’il a présentée à Dieu dans le ciel. Nous la connaissons d’avance par le Saint Esprit envoyé du ciel. Si le souverain sacrificateur était entré dans ses vêtements de gloire et de beauté, cette entrée aurait été le maintien, par son moyen, des relations non interrompues avec Dieu, d’un peuple qui lui était agréable.

1. Il est parlé de leur emploi pour entrer dans le sanctuaire devant l’Éternel, lorsque cela est expressément recommandé. La lame de pur or sur la tiare ou turban, est exceptée (chapitre 28 v. 9 à 30 et 35. Voyez à ce sujet verset 38). Cet usage caractéristique était défendu (voyez Lévitique 16).

En somme donc, nous jouissons des précieux bienfaits préfigurés dans ces vêtements, bien que ces figures n’expriment pas tout ce dont nous jouissons (1).

1. Il ne faut jamais perdre de vue que nous n’avons ici que l’ombre des choses à venir. Les grands principes des scènes célestes nous sont présentés, mais non le changement qui, par la déchirure du voile, nous permet d’entrer nous-mêmes hardiment, par le moyen d’une rédemption éternelle, dans le saint des saints, où Christ est à la droite de Dieu, en gloire.

 

Arthur KatzUn message de John Nelson Darby.
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