Une vie d'obéissance.5

Une vie d'obéissance.5

Voulez-vous entrer dans la vie bénie de l'obéissance? Voyez ici la porte ouverte: Christ dit : « Je suis la porte ». Voyez ici la voie nouvelle et vivante : Christ dit : « Je suis le chemin ».

L'entrée dans une vie de pleine obéissance.

« Et ayant paru comme un simple homme, il s'est humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu'à la mort, même jusqu'à la mort de la croix » (Philippiens 2 v. 8). Christ a été obéissant jusqu'à la mort. J'expliquerai dans ce chapitre notre entrée dans une vie d'une telle obéissance. Vous pourriez penser que citer un texte dans lequel l'obéissance est perçue à son plus haut état de perfection est une erreur dans notre examen de l'entrée dans ce livre. Mais ce n'est pas une erreur. Le secret du succès dans une course est d'avoir un objectif clairement défini et de l'avoir comme objectif dès le départ : « Il est devenu obéissant jusqu'à la mort ».

Il n'y a aucune autre obéissance qui plaît à Dieu, aucun autre exemple à copier, aucun autre enseignant de qui apprendre l'obéissance. Les chrétiens souffrent parce qu'ils n'acceptent pas d'emblée cette vérité comme la seule obéissance qu’ils doivent obtenir. Les jeunes auront souvent du mal à faire rien de moins que cela dans leur prière et leur engagement de vie : l'obéissance jusqu'à la mort. C'est à la fois la beauté et la gloire du Christ de partager la plus haute bénédiction qu'il doit donner: le désir et l'abandon sont possibles même chez le plus jeune croyant.

Une histoire ancienne illustre cette obéissance. Un fier roi, avec une grande armée qui le suivait, exige la soumission du roi d'une petite mais courageuse nation. Lorsque les ambassadeurs ont livré leur message, le roi de la petite nation fait appel à l'un de ses soldats pour qu'il s'inflige une blessure mortelle. Il le fait immédiatement, sans aucune résistance. Un second est appelé ; lui aussi obéit à l'ordre inhabituel. Un troisième est convoqué ; lui aussi est obéissant à la mort. Alors le roi dit aux ambassadeurs : « Allez dire à votre maître que j'ai trois mille hommes. Qu'il vienne ». Ce roi a osé compter sur des hommes qui ne tenaient pas à leur vie quand la parole du roi l'exigeait.

Dieu désire une telle obéissance de notre part. C'est l'obéissance que le Christ a donnée. C'est le genre d'obéissance qu'il enseigne, que ce soit la même obéissance et rien de moins que nous recherchions pour notre vie. Dès le début de la vie chrétienne, évitons l'erreur fatale d'appeler le Christ Maître mais de ne pas faire ce qu'il dit. Que tous ceux qui, à quelque degré que ce soit, sont convaincus de leur péché de désobéissance viennent écouter. La Parole de Dieu montrera le moyen d'échapper à une telle vie et d'accéder à la vie que Christ seul peut donner, une vie de pleine d’obéissance.

Confession et purification de la désobéissance.

En Jérémie (le prophète qui, plus que tout autre, parle de la désobéissance du peuple de Dieu), Dieu dit : « Va, crie ces paroles vers le septentrion, et dis : reviens, infidèle Israël ! dit l'Eternel. Je ne jetterai pas sur vous un regard sévère ; car je suis miséricordieux, dit l'Eternel, je ne garde pas ma colère à toujours. Reconnais seulement ton iniquité, reconnais que tu as été infidèle à l'Eternel, ton Dieu » (Jérémie 3 v. 12).

Tout comme il ne peut y avoir de pardon à la conversion sans confession, il ne peut pas non plus y avoir de délivrance du pouvoir du péché et de désobéissance après la conversion, sans une conviction et une confession nouvelle et plus profonde. Notre désobéissance ne doit pas être avouée dans une vague généralité ; les choses spécifiques dans lesquelles nous désobéissons réellement doivent être découvertes, confessées, abandonnées, et livrées au Christ pour être purifiées. Ce n'est qu'alors que peut naître l’espoir d'entrer dans la voie de la véritable obéissance. Sondons notre vie à la lumière de l'enseignement de notre Seigneur.

Christ fait appel à la loi. Il n'est pas venu pour détruire la loi mais pour assurer son accomplissement. Au jeune homme riche, Il a dit : « Tu connais les commandements » (Marc 10 v. 19). Que la loi soit notre premier test. Prenons, par exemple, le péché de mentir : j'ai eu une fois une note d'une jeune femme disant qu'elle souhaitait obéir pleinement et qu'elle se sentait obligée de confesser un mensonge qu'elle m'avait dit. Ce n'était pas une question de grande importance, et pourtant elle jugeait à juste titre que la confession l'aiderait à se purifier. Combien il y en a dans l’Eglise, qui ne résisterait pas à l'épreuve de la véracité.

Il y a aussi d'autres commandements qui condamnent toute convoitise envers ce qui n'est pas nôtre, et dans lesquels le chrétien cède trop souvent à la désobéissance. Tout cela doit se terminer complètement ; nous devons confesser notre désobéissance et, avec la force de Dieu, la mettre de côté pour toujours si nous désirons entrer dans une vie de pleine obéissance.

Le Christ a révélé la nouvelle loi de l'amour. Être aussi miséricordieux que le Père céleste, pardonner comme lui, aimer nos ennemis et faire du bien à ceux qui nous haïssent, et vivre une vie de sacrifice et de bienveillance, telle était la marche que Jésus a enseignée sur la terre. Avons-nous un esprit impitoyable et dur lorsque nous sommes provoqués ou exploités ? Avons-nous des pensées sans amour et des paroles tranchantes ou méchantes ? Sommes-nous négligeant de montrer de la miséricorde, de faire le bien et de bénir ceux et celles qui ne le méritent pas ?

Le Christ a beaucoup parlé de renoncement à soi-même. Le moi est la racine de tout notre manque d'amour et d'obéissance. Notre Seigneur a appelé son disciple à se renier et à prendre sa croix; à abandonner tout ; à haïr et perdre sa propre vie; à s'humilier et devenir le serviteur de tous. Il l'a fait parce que la propre volonté, la satisfaction de soi, et la recherche de soi sont la source de tout péché. Quand nous abusons de la chair dans une chose aussi simple que manger et boire ; lorsque nous nous gratifions en recherchant ou en acceptant ce qui nous plaît ; lorsque la volonté personnelle est autorisée à s'affirmer, lorsque nous prenons des dispositions pour l'accomplissement de nos désirs charnels, nous sommes coupables de désobéissance à ses commandements. Cela obscurcit l'âme et rend impossible la pleine jouissance de sa lumière et de sa paix.

Le Christ a réclamé pour Dieu l'amour de tout son cœur. Pour lui-même, il a également réclamé le sacrifice de tous pour venir le suivre. Le chrétien qui n'a pas décidé dans son cœur de faire ceci son but, qui n'a pas décidé de chercher la grâce pour vivre entièrement pour Dieu, est coupable de désobéissance. Une grande partie de sa marche de foi peut sembler bonne et sérieuse, mais il ne peut pas avoir la conscience joyeuse de savoir qu'il fait vraiment la volonté de son Seigneur, et qu'il garde vraiment ses commandements.

Quand on entend l'appel à commencer une vraie vie d'obéissance, nombreux sont ceux qui désirent le faire, et essaient tranquillement de commencer. Ils pensent qu'en plus de prière et d'étude biblique, ils y arriveront, et que cela viendra progressivement. Ils se trompent grandement. Le mot que Dieu utilise dans Jérémie pourrait leur apprendre leur erreur : « reviens, infidèle Israël », tournez-vous vers Moi. Une âme pleinement sérieuse et ayant fait le vœu de pleine obéissance peut passer d'une faible obéissance à une obéissance plus complète et forte. Un retour en arrière, un détournement, une décision, une crise sont nécessaires. Et cela ne vient que par une compréhension spirituelle précise de ce qui a été mal, et la confession de la même chose avec remords et repentir. 

Alors seule l'âme qui cherchera la purification divine et puissante de toute sa corruption aura conscience du don d'un cœur nouveau, et de l'Esprit de Dieu en lui, qui nous fera marcher dans ses statuts. Si vous voulez espérer mener des vies différentes, posséder une obéissance chrétienne jusqu'à la mort, commencez par chercher Dieu de tout votre cœur. Le Saint-Esprit vous démontrera votre désobéissance avec amour, et il vous conduira dans une humble confession. Ne vous reposez pas avant de l'avoir expérimenté.

La foi que l'obéissance est possible.

Ceci est la deuxième étape. Pour le vivre, nous devons comprendre clairement ce qu'est l'obéissance.

Premièrement, nous devons examiner attentivement la différence entre le péché volontaire et involontaire. L'obéissance ne traite que du premier. Nous savons que le nouveau cœur que Dieu donne à son enfant est placé au milieu d'une chair qui a une tendance pécheresse. De cela surgissent souvent, même chez celui qui marche dans la vraie obéissance, de mauvaises suggestions d'orgueil, des pensées sans amour ou impures, sur lesquelles il n'a aucun contrôle direct.  

Ils sont par nature pécheurs. Ce ne sont pas des actes de désobéissance que l'on peut empêcher ou rejeter, comme cela peut être fait avec d’autres actions contraires à la loi ou à la volonté de Dieu, dans lesquelles nous avons un choix conscient.  La délivrance vient d'une autre manière, non pas par la volonté de la personne régénérée, mais par la puissance de purification du sang du Christ à intérieur de nos vies. Au fur et à mesure que la nature pécheresse augmente, tout ce que l'on peut faire est de la détester honnêtement, et de faire confiance au sang qui à la fois nous purifie, nous rend purs, et nous garde purs.

Il est extrêmement important de noter la distinction. Cela empêche le chrétien de penser que l'obéissance est impossible. Cela l'encourage à rechercher l'obéissance et à la pratiquer comme un témoignage de la force de Dieu. En proportion directe avec laquelle la puissance de la volonté d'obéissance est continuellement utilisée, la puissance de l'Esprit est donnée pour accomplir l'œuvre de purification dans ce qui est hors de portée de notre volonté.

  Lorsque cette difficulté a été levée, il y en a souvent une seconde qui surgit pour nous faire douter que l'obéissance soit possible. Les gens l'associent à l'idée d'absolu perfection. Ils ont rassemblé tous les commandements de la Bible avec toutes les grâces que ces commandements montrent dans leur plus grande mesure possible ; et ils s’imaginent qu'une personne avec toutes ces grâces, manifestées à chaque instant à la perfection, est le véritable serviteur obéissant. Bien sûr, la demande de notre Père céleste est très différente ! Il prend en compte les diverses forces et réalisations de chacun de ses enfants. 

Il ne nous demande que l'obéissance de chaque jour, ou de chaque heure à la fois. Il voit si j'ai choisi de me donner à l'exécution sans réserve de sa volonté. Il voit si je désire vraiment et si j'apprends à connaître et à faire toute sa volonté. Et quand son enfant fait cela, avec une foi et un amour simple, l'obéissance est acceptable. 

L'Esprit-Saint nous donne la douce assurance que nous sommes bien agréable à lui, et nous permet d'avoir confiance devant Dieu parce que nous savons que nous gardons ses commandements et faisons les choses qui sont agréables à ses yeux. Cette obéissance est un degré de grâce atteignable. Pour cela, une foi qui croit que cela est réalisable, est vraiment indispensable pour cette recherche d’obéissance.

Demandez-vous si le fondement de cette foi se trouve dans la Parole de Dieu  ? Cela se trouve dans la promesse de la nouvelle alliance de Dieu, d'écrire ses lois dans nos cœurs. Et il place une crainte pieuse dans nos cœurs afin que nous ne nous éloignions pas de lui. Le plus grand défaut de l'Ancienne Alliance était qu'elle exigeait l'obéissance mais n'en fournissait pas le pouvoir. Aujourd’hui, le nouveau cœur se réjouit de la loi de Dieu ; car il est disposé et capable d'y obéir par la force de Dieu. Une promesse de Dieu est une garantie de foi. Si vous ne le croyez pas, vous ne pouvez pas vous l'approprier ou l'utiliser. Pour illustrer, imaginez-vous une encre invisible sur un papier. Il ne peut pas être vu même si vous êtes témoin de la personne qui écrit sur le papier. Mais si on vous dit ce qui est écrit, même si vous ne pouvez toujours pas le voir, vous acceptez par la foi ce qui est écrit. Tenez-le au soleil ou mettez un produit chimique dessus, et l'écriture secrète apparaît.

C'est comme la loi de Dieu écrite dans votre cœur.  Si vous le croyez fermement et que vous soumettez ensuite votre cœur à la lumière du Saint-Esprit, vous trouverez cela vrai. Pour celui qui désire plaire à Dieu, la loi écrite dans le cœur devient l'amour fervent des commandements de Dieu, avec surtout le pouvoir d'y obéir.

Une histoire est racontée sur l'un des soldats de Napoléon. Le médecin cherchait à extraire une balle qui s'était logée dans la région du cœur, lorsque le soldat a crié : « Coupez plus profondément ; vous y trouverez Napoléon gravé ». La loi de Dieu est-elle gravée sur votre être le plus profond ? Dites avec foi les paroles de David et du Christ : « Je prends plaisir à faire ta volonté, ô mon Dieu, et ta loi est dans mon cœur » (Psaume 40 v. 9). La foi de ceci vous assurera que l'obéissance est possible ; une telle foi vous aidera à entrer dans la vie de la vraie obéissance.

Le pas de la désobéissance à l'obéissance par la soumission au Christ.

« Revenez, fils infidèles, dit l'Eternel, car moi je vous ai épousés ; et je vous prendrai, un d'une ville, et deux d'une famille, et je vous ferai venir à Sion. Et je vous donnerai des pasteurs selon mon cœur, et ils vous paitront avec connaissance et avec intelligence » (Jérémie 3 v. 14 et 15). Ils étaient son peuple, mais s'étaient détournés de lui ; le retour doit être immédiat et complet. Nous devons tourner le dos à la vie partagée à cause de la désobéissance et, dans la foi de la grâce de Dieu, dire : « J'obéirai ». Cela peut être accompli en un moment.

Le pouvoir pour prononcer ce vœu et pour le maintenir, vient du Christ vivant. Nous l'avons déjà dit, le pouvoir d’obéir réside dans la puissante influence de Dieu sur un individu vivant dans sa présence. Tant que nous tirons notre connaissance de la volonté de Dieu d'un livre ou des hommes, nous échouerons. Si nous considérons Jésus toujours présent comme notre Seigneur et notre force, nous pouvons obéir. La voix qui commande est la voix qui inspire. L'œil qui guide est l'œil qui encourage. Le Christ devient tout en tous pour nous : le Maître qui commande, l'Exemple qui enseigne, l'Aide qui donne le pouvoir. Tournez-vous de votre vie de désobéissance au Christ. Abandonnez-vous à lui avec foi.

Dans la reddition, laissez-le régner sur tout. Abandonnez votre vie pour être aussi remplie de sa présence, de sa volonté, de son service. Donnez-vous à lui non seulement pour être sauvé de la désobéissance ou pour être heureux, mais pour vivre votre vie sans péché ni conflit délibéré. Rendez-vous à Dieu si complètement qu'il pourra vous avoir entièrement pour lui-même comme récipient, comme canal, qu'il pourra remplir de lui-même, de sa vie, de son amour pour les perdus, et de son service béni.

Quand une âme voit cette nouvelle force en Christ, et la potentielle puissance d'obéissance continuelle, elle a besoin d'une foi fraîche et véritable pour comprendre la bénédiction de la grande rédemption du Christ. L'ancienne foi comprenait l'expiation comme l'obéissance du Christ jusqu'à la mort. La nouvelle foi prend l'Écriture au pied de la lettre et voit comment l'obéissance du Christ devient la nôtre : « Qu'il y ait donc en vous cette pensée qui a été aussi dans le Christ Jésus, étant en forme de Dieu, n'a pas regardé comme un objet à ravir d'être égal à Dieu, mais s'est anéanti lui-même, prenant la forme d'esclave, étant fait à la ressemblance des hommes ; et, étant trouvé en figure comme un homme, il s'est abaissé lui-même, étant devenu obéissant jusqu'à la mort, et à la mort de la croix » (Philippiens 2 v. 5 à 8). Nous devons croire que Christ a mis en nous sa propre pensée et son propre Esprit, et dans cette foi, nous nous préparons à vivre et à agir comme il l'a fait.

Dieu a envoyé Christ dans le monde pour restaurer l'obéissance à sa juste place dans nos cœurs et nos vies, pour ramener l'homme en général à l'obéissance à Dieu. Le Christ est venu, devenant obéissant jusqu'à la mort, montrant à quoi ressemble la seule véritable obéissance. Il l'a vécu et l'a perfectionné en lui-même comme la vie qu'il a gagnée par la mort, et qu'il nous communique maintenant par son Esprit. Le Christ qui nous aime, qui nous conduit, nous enseigne et nous fortifie, qui vit en nous, est le Christ qui a été obéissant jusqu'à la mort. L'obéissance à la mort est l'essence de la vie qu'Il donne. N'allons-nous pas l'accepter et lui faire confiance pour le perfectionner en nous ?

Voulez-vous entrer dans la vie bénie de l'obéissance ? Voyez ici la porte grande ouverte : Christ dit : « Je suis la porte » (Jean 10 v. 9). Voyez ici la voie nouvelle et vivante, Christ dit : « Je suis le chemin » (Jean 14 v. 6). Nous commençons à entrevoir que toute notre désobéissance était du fait que nous ne connaissions pas véritablement la personne libératrice du Christ. Nous voyons aussi que l'obéissance n'est possible que dans une vie de communion incessante avec lui par son Esprit.

 

Arthur Katz  Un message de Andrew Murray
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